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au contraire épaisse el pourvue d'une sculpture en réseau (Péridine,
llirondinelle, etc ); la nienibrane est parfois sans cellulose
(Gymnodine) (I). Sous la membrane, le protoplasme renferme
une couche de petits pliéoleuciles jaune brun, et à la base
des cils un point rouge. Mais on trouve aussi çà et là, dans divers
genres, des espèces incolores (I^éridine
divergent, Diplopsale lenticulé, etc.).
De temps à autre, la cellule s'arrête,
perd ses cils, divise d'abord transversalement
son noyau, puis longitudinaleûient
son protoplasme et produit deux zoospores,
qui s'échappent successivement par une
ouverture de la liiembrane.
On y a observé aussi une fusion deux
par deux de cellules ciliées, produisant
une cellule sphérique, entour.ée d'une
épaisse membrane de cellulose et dont le
contenu est brun foncé. .Cette cellule est
un oeuf, fonné par isogamie.
D'après la structure de la membrane,
les genres sont groupés en trois tribus :
Fig, 61. — GlénotUne à
ceinture ; fg, cil du
siUon transversal ; g,
cil du sillon postérieur ;
oc, point ronge; c/ir,
phéoleucites; n, noyau.
1. Glénodiniées. — Membrane mince et lisse : Glénodine, Amphidine, liémidine,
etc.
2. Péridinées. — Membrane épaisse et sculptée : Péridine, Hirondinelle, Goniodome,
Diplopsale, etc.
3. Gijmnodinêes. — Cellules nues, à membrane gélatineuse ; Gymnodine, Amphidine,
Spirodine, Cochliode, Pouchelie, etc. ; suc cellulaire développé,
cellulose, Pyrocyste.
Cryptomonadacées. — Le thalle des Cryptomonadacées, 35 genres
avec environ 100 espèces, est cloisonné en cellules; mais de
bonne heure la lamelle moyenne de chaque cloison se dissout ou
se gélifie, de manière à séparer les cellules dans le liquide
ambiant, ou dans une substance gélatineuse ; en un mot, le thalle
y est dissocié. Sous ce rapport, ces plantes ressemblent donc aux
Palmellacées, parmi les Ghlorophycées. Les cellules sont quelquefois
dépourvues à la fois de chlorophylle et de phycophéine (Ghilomonade).
La multiplication s'y opère par des zoospores à un cil (Hydrure,
(1) Dans les kystes, la membrane est parfois formée de cellulose, callose et
composé.s pectiques (Mangin).
PHÉOPMYCKES 153
Chromoi)hyte, Chromuline, Microglène, etc.) ou à deux cils antérieurs
(Cryptomonade, Ilyménomonade, Synure, Chilomonade,
etc.) Quehiuefois la phase de zoospore dure peu et le thalle
est habituellement immobile (llydrure, Chrornophyte, etc.). Le
plus souvent la phase de zoospore est durable et le thalle est
ordinairenient mobile (Chromuline, Crypto monade, etc.).
On n'y a pas jusqu'à présent observé d\j3ufs.
En tenaiit compte de la durée de la mobilité des zoospores et du
nombre, de leurs cils, on groupe les genres en trois tribus, comme
il suit :
1. Ilydritrécs. — Thalle ha])ituellement immobile : Hydrure, Chromophyte, Zoo-
Xiinthelle, etc.
2. Cri/piomort:idces. — Thalle habituellement mobile, avec deux cils : Cryptomonade,
Ilyménomonade, Néphroselme, Syr.ure, Syncrypte, Chilomonade,
etc.
3 . Cliromullndes, — Thalie hal)ituelleraent mobile, avec un cil : Chromuline,
Micro^4ène, Epipyxide, Dinobrye, Uroglène, etc.
De meme que les Péridiniacées correspondent aux Chlamydomonadées,
parmi les Chlorococcacées, de même des Ilydrurées
répondent aux Palmellées, les Crjptomonadées aux Diselmées, les
Chromulinées aux Euglénées et, par conséquent, la famille tout
entière des Cryptomonadacées k la famille tout entière des Palmellacées,
parmi les Ghlorophycées.
Diatomacées. — Les Diatom acées, 470 genres avec une multitude
d'espèces, plus de 5.000, vivent en nombre immense au fond des
eaux douces, saumâtres ou salées, et aussi sur la terre humide,
couvrant toutes les surfaces d'une couche brune et gélatineuse.
Toujours cloisonné dans une seule direction, leur thalle conserve
quelquefois ses cellules unies en un filament simple (Mélosire,
Fragilaire, etc.) ; mais le plus souvent il les dissocie après chaque
cloisonnement, de sorte que les cellules vivent isolées dans le
liquide, ordinairement libres (Navicule, Pinnulaire, etc.), parfois
fixées sur un pédicellegéIatineux(Gomphonème,Lycmophore,etc.),
ou enveloppées complètement dans une gangue gélatineuse solide,
qui peut se développer en cordons régulièrement ramifiés, mesurant
parfois plus d'un décimètre de longueur (Schizonème,
Encyonème, etc.). Sous tous ces rappoiHs, le thalle n'est pas sans
analogie avec celui de^ Desmidiacées. Comme chez les Desmidiacées
aussi, quand elles sont isolées et libres, les cellules sont
mobiles ; elles rampent sur les corps solides, sans organes moteurs
visibles. Mais, contrairement aux Desmidiacées, les cellules isolées