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C'est dans celle alliance, à la suite des Pipéracées, que serait
venue se placer la famille des Trochodendracées, si l'homogénéité
du bois secondaire ne nous avait pas conduit à la ranger plus haut
(p. (hins la sous-chasse des liomoxjlées.
Leitnériacées. — Les Leitnéries, dont les deux espèces composent
seules celle famille, sont des arbres des marais de l'Amérique
du Nord, ;i feuilles isolées, simples et sans stipules. La tige
a son liber secondaire stratifié et renferme, à la périphérie de sa
moelle, des canaux sécréteurs oléorésineux, (¡ue l'on retrouve
au-dessus du bois du faisceau libéro-ligneux dans chacune des
mérislèles de la feuille et dont la racine paraît dépourvue. Les
ileur.s, disposées en épis, sont unisexuées avec dioecie et sans
périanlhe.
La fleur màle comprend environ dix étamines libres, à anlhèr.es
extrorses. La fleur femelle se réduit un sçul carpelle postérieur,
avec un seul ovule hémi-anatrope dressé, hyponaste. Ce carpelle
a autour de sa base quelques petites écailles, qui ont été regardées
comme un calice rudimentaire.
Le fruit est une drupe et la graine a un embryon droit avec un
albumen charnu peu abondant.
Cercidiphyllacées. — Les Cercidiphylles, dont les deux espèces
croissant au Japon constituent seules cette famille, sont des
arbres à feuilles opposées, simples, à pétiole engainant et ligulé,
à limbe palminerve, prenant à la tige au noeud chacune trois
mérislèles. La tige a son liber secondaire stratifié, à raison d'une
couche de fibres tous les deux ans. Les fleurs sont unisexuées avec
dioecie et dépourvues de périanthe. La fleur màle se compose d'un
grand nombre d'étamines se suivant en spirale, à filets concrescents
à la base, à connectif prolongé en pointe. La fleur femelle
a un seul carpelle à style terminal, portant sur ses bords deux
rangs d'ovules anatropes. Le fruit est un follicule. La graine a un
petit embryon dans un albumen charnu.
Casuarinacées. — Les Gasuarines, dont les 23 espèces constituenl
seules cette famille, sont des arbres ou des arbustes à
feuilles très petites, verticillées par 4 à 20 et concrescenles en
une gaine qui enveloppe la base de l'entre-noeud, à rameaux verticillés,
en un mot à port de Prêle, habitant la plupart l'Australie
et la Nouvelle-Calédonie. Les feuilles doivent leur petitesse à une
concrescence avec la tige, e'est-à-dire à une croissance intercalaire
nodale, ce dont témoigne l'existence dans l'écorce de la tige des
méristèles qui leur sont destinées. Les fleurs sont unisexuées avec
monoecie, groupées en épis et sans périanthe.
T a fleur mâle se réduit à une seule étamine à quatre sacs s ouvrant
nong, entourée à la base de deux bractées latérales et de
deux bi"ictéerantéro-postérieures; ces deux dernières sont regar-
AZS pa fo S comme .m calice. La fleur femelle se compose dun
p f s t l àccLpagné à sa base de deux bractées latérales et forme
de deux carpelles médians, ouverts et concrescents en un ovajre
uniîoculaire'surmonté d'un style court avec ¿eux longs
filiformes. Chaque suture latérale por e vers sa base, en placen
talion pariétale, par conséquent, ordinairement un «eu ^
hémi-anatrope ascendant et hyponaste. Diriges tous les deux en
L a n t , ces ovules sont très inégaux, le plus grand seul étant appele
à se développer en grame. , i /r, q79\ les
Ici comme on l'a vu plus haut chez les Betulacees (p. 372), les
CoiTiacrs (p. 377) et les Juglandacées (p. 37^), c'est par la chalaze,
non' w micropVe, que le tube pollinique pénètre dans 1 ovule ;
pour'atleindre l'oosphère, il a donc à traverser en rexnont^t toute
la longueur du nucelle; en un mot, il y a chalazodte. outie
i : nucelle. ou macrodiodange, produit ici un ^
macrodiodes, jusqu'à vingt et davantage, qm « ^^ « " f
ba^ en autant de prothalles femelles, dont un seul en definitive
L t ertile. Dépourvu à la fois d'antipodes et de sjnergides il
n'est formé que de deux cellules : une petite sphenque en aut
qui est l'oosphère, déjà revêtue d'une membmne de cellulose
?vant l'arrivée du tube pollinique, une grande ' ^
la membrane de laquelle le tube polhmque vient
extrémité, sans y pénétrer, en un point toujours fort éloigné de
Î o s p h i ^ . Dai ces conditions, il est difficile _ de comprendre
c o m L n t peut s'opérer la formation de l'oeuf, qm n a pas encore
f r a t e oùTe plus grand des deux ovules se développe seul,
est un achaine enveloppé par les deux bractées I f
centes et ligneuses. La graine a un embryon droit accombant, a
larses cotyles foliacées, sans albumen.
Par la conformation du corps végétatif, ma.s surtout par 1 ensemble
des caractères singuliers que présente a structure de
l'ovule, les Gasuarines prennent une place à part non seulement
• dansl'ciliancedesPipérales et dans l'ordre des Renoncuhnees, ma^^^
encore dans l'ensemble des Stigmatées (Chalazogames de lieub)
Salicacées. - Les Saules et les Peupliers, dont les 180 especes
composent cette famille, sont des arbres ou des arbustes a ieuilles
isolées, simples et stipulées, très répandus dans les regions froides
et tempérées de l'hémisphère boréal. Les fleurs sont disposées en