
6i4 OVULÉES — PRIMULINÉES
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tissus au contad de l'eau. Très développées déjà dans le Cresson
oilicinal et le Passerage cultivé, ces propriétés atteignent leur plus
l a u l d e p dans les Gocliléaires. Plusieurs sont alimentaires par
eurs tubercules, formés à la fois par la racine terminale et par
hjpocotvle {Radis cultivé, Chou navet, Ghou'rave, etc.), parleurs
leuiiles (Chou potager et ses nombreuses variétés, Cresson officinal,
Passerage cultivé, Crambe marin), par leurs inflorescences
hypertrophiées (Chou potager caulinore:dit Chou-fleur, etc.) D'aures
fournissent de l'huile grasse, que l'on extrait de leur embryon
(Chou potager oléifère ou Colza, Chou navet oléifère ou Navette
Camelme cultivée). Le Pastel tinctorial sert à teindre en bleu'
L embryon de la Moutarde noire broyé avec l'eau dégage, comme
ont a vu plus haut, l'essence sulfurée qui est le principe actif des
sinapismes.
Les Crucifères sont une famille nettement circonscrite et qui,
par l'ensem'ble de ses caractères si tranchés,
occupe une place à part non seulement
dans l'alliance des Oxalidales, mais
encore dans l'ordre tout entier des Primulinées.
Frankéniacées. — Les Frankéniacées,
4 genres avec 34 espèces dont 31 Frankénies,
croissant dans les terrains arides et
salés des contrées tropicales ou subtropicales,
sont des herbes vivaces, rarement des
arbrisseaux (Beatsonie)^ à noeuds articulés,
à petites feuilles opposées, simples et sans
stipules, à fleurs hermaphrodites, actinomorphes,
Fig. 318 bis. - Diagramme
de ia tleur de
la Frankènie pulvérulente.
pentamères pour le périanthe, trimères pour l'androcée
et le pistil (fig. 318).
Le calice a ses sépales concrescents ; la fcorolle a ses pétales
libres, dédoublés chacun à la base en tme JliguleJformant couronne,
qui manque parfois (Beatsonie, Niederleinie). L'androcée a
deux verticilles alternes de trois étamines chacun, à anthères
extrorses à quatre sacs s'ouvrant en long; elles se ramifient parfois
jusqu'à en donner 24 (Hypéricopse). Le pistil a trois carpelles,
alternes avec les étamines du second verticille, ouverts et concrescents
en un ovaire uniloculaire, surmonté d'un style^ unique terminé
par trois branches stigmatiques. La partie inférieure de chaque
suture porte, au sommet de longs funicules, autant d'ovules
anatrop^s, soit dressés à raphé interne, soit pendants à raphé
externe, toujours hyponastes;parconséquent(fig.318 Uneseule
TRANSPARIÉTÉES BITEGMINÉES — CLUSIALES 615
des trois sutures peut porter des ovules (Niederleinie) et le nombre
de cai'pelles peut se réduire à deux (Beatsonie).
Le fruit est une capsule à déhiscence dorsale. La graine a un
embryon droit accombant, avec un albumen amylacé.
ALLIANCE I
CLUSIALES (voir p. 600)
Caractères généraux et division en sept familles. — L'alliance
des Clusiales comprend les Oxalidinées à périanthe double avec
corolle dialypétale et pistil libre, où les étamines, disposées typiquement
en deux verticilies alternes, se ramifient de manière à
en produire un nombre plus ou moins grand et indéterminé, en
un mot, où l'androcée Qsiméristérnone.
On divisera cette alliance en sept familles :
/ ,cinq Ciusiacées.
Vraultiovulés) trois, (libres Hijpéricdcées.
/fermés,< (à styles^concrescents Théacées.
CLUSIALES. \ /biovulés Quiinacées.
Carpelles < Uniovulés Ochnacées.
)( ouver. ts' . E-r^t.a mm• es^(cji^nJq^ gf er[teilreisi lesse ulement PRuérsné-dàascsié'oicsé. e' s.
Ainsi constituée, cette alliance correspond à la fois à celle des
Malvales et à celle des Cistales dans l'ordre des Renonculinées.
Ciusiacées ou Guttifères. — Les Ciusiacées, 33 genres avec
440 espèces environ, toutes tropicales, sont des arbres ou des
arbustes à feuilles opposées, simples et sans stipules, à limbe entier,
dont les racines, les tiges et les feuilles sont pourvues de canaux
sécréteurs résinifères, diversement disposés suivant les genres.
Les fleurs sont actinomorphes, pentamères (Clusie, Plalonie,
fig. 319, etc ) ou tétramères (Garcinie, Havélie. etc.) L'androcée
se compose quelquefois de deux verticilles alternes d'étamines
simples (OEdématope, Havétie, etc.), mais le plus souvent, tandis
que les épisépales avortent, les épipétales se ramifient, au sommet
(Xanthochyme, Platonie, etc.) ou dès la base (Clusie, Garcinie,
Mammée, etc ), en un grand nombre d'étamines partielles (fig. 319, ;
quelquefois libres (Xanthochyme, etc.), les troncs communs sont
d'ordinaire concrescents en un tube, comme dans les Malvacées.
Le pistil se compose de carpelles en même nombre que les sépales,
auxquels ils sont tantôt superposés (Clusie, Garcinie, etc.), tantôt
alternes (Platonie, fig. 319, etc.), fermés et concrescents en un
ovaire pluriloculaire, dont chaque loge contient deux séries d'ovules
anatropes (Glusie, etc.), une seule série (Platonie, fig. 319),