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beaucoup d'Ii-idacées. Les Alèlres épaississent leur tige par un
pachjte péncyclique, comme il a été dit plus haut pour les Dragonniers
(I, p. 247).
Les fleurs, groupées en épis ou en grappes, sont ordinairement
actmomorphes, quelquefois zygomorphes (Anigozanthe, Cyanelle,
etc.). Le calice et la corolle sont pétaloïdes. Il y a tantôt
six étamines (Mètre, Anigozanthe, Gonanthère, etc.), tantôt trois
seulement, superposées aux pétales (Hémodore, Xiphide, etc.) ; les
anthères sont introrses à déhiscence longitudinale, quelquefois poricide
(Gonanthère, Gyanelle, etc.). Le pistil a trois carpelles épisépales
fermés, concrescents en un ovaire triloculaire renfermant
dans chaque loge un (Wachendoriie, etc.), deux (Hémodore, Ophiopoge,
etc ), ou un grand nombre d ovules anatropes ou hémi-anatropes
(Xiphide, Gyanelle, Gonanthère, «te.). Tantôt il est supère
(Wachendorfie, Xiphide, Sanséviérie, etc.) ; tantôt il est concrescent
avec l'ensemble des verticilles externes à la base seulement (Hémodore),
jusqu'au milieu de la longueur de l'ovaire (Alètre, Gonanthère,
Gyanelle, etc.) ou jusqu'à la base du style, ce qui rend
l'ovaire tout à fait infère (Dilatre, Anigozanthe, Ophiopoge, etc.).
Le fruit est une capsule loculicide. La graine a un albumen
charnu.
On groupe les genres en quatre tribus :
1. Hémodorées. - 3 étamines épipétales : Hémodore, Wachendorfie, Dilatre,
Xiphide, elc.
2. Conoslij\ées. - 6 étamines, carpelles multiovuJés : Conostyle, Anieozanlhe,
Alètre, etc.
3. Ophiopogées. — 6 étamines, carpelles biovulés : Péliosanthe, Ophiopoge Sanséviérie,
etc. r f o ,
4. Conanthérées. - Anthères poricides : Gonanthère, Gyanelle, etc.
Les Gonostylées et les Gonanthérées sont parfois incorporées aux
Amaryllidacées, tandis que les Ophiopogées sont quelquefois rapportées
aux Liliacées.
Les Hémodoracées se rattachent, en effet, aux Liliacées par les
genres qui ont l'ovaire supère, aux Amaryllidacées par ceux qui
ont l'ovaire infère avec six étamines, aux Iridacées par ceux qui
ont l'ovaire infère avec trois étamines et aussi par leurs feuilles
distiques et en glaive; elles diffèrent pourtant des Iridacées par la
position épipétale de ces trois étamines et par les anthères introrses.
En même temps, elles relient entre elles ces trois familles et
c'est l'intérêt propre de^ leur étude.
Les Sanséviéries sont des espèces textiles assez importantes.
I R I D A L E S
Les Broméliacées, 45 genres avec environ • I „1 /^«-»vnclûC
1 OOO^ c e s toutes américaines et vivant la plupart dans les
forêts tmpiea es, sur les arbres et les rochers, rarement sur la
e sont des plantes dont la tige, souvent très cour e, porte une
roset e de feuilles engainantes, sessiles, à limbe étroit et long
canal'cuW, fréquemment bordé de dents épineuses et couvert
rl'ppailles crises ou blanches.
Les fleurs sont groupées en épi ou en grappe, à l'aisselle de braclées
souvent vivement colorées en rouge ou en jaune, parfois dist
^ L s (TiHandsie, etc.) ; dans l'Ananas, la tige se prolonge au dessus
de l'épi et se termine par un bôuquet
O
de feuilles. La fleur est formée
de cinq verticilles ternaires, alternes
et actinoraorphes (fig. 129). Le
calice est sépaloïde, la corolle péta,
loïde. Les six étamines ont les anthères
introrses, s'ouvrant en long.
Les trois carpelles, fermés et concrescents
en un ovaire triloculaire
contenant dans chaque loge deux
rangs d'ovules anatropes horizontaux
et exonastes, sont tantôt indépendants
du périanthe et de l'androcee
(Tillandsie, Dyckie, etc.), tantôt concrescents
avec le périanthe et l'anr
Fig. 129. — Diagramme de la
fleur de la Bilbergie agréable.
d l L Î a - ^ t i i y r t C ^ ^ ^ ^ ^ ^ ,.o,aire .Bilbergie, Bromé-
" l e t l i t est une baie
i a T ; t no X n " toim "dfnsTeiramilles précédentes. Le fruit
l^m'es^ibiret^arfumé de ' ' ^ - n a s se c . .pos e no s ,
la S S ^ d e l'ovaire et la nature du fruit, on groupe
les genres en deux tribus :
2 Broméliéss. - Ovaire infere, baie . Bilbei^ie,
' Les Broméliacées se rattachent aux Htoodoi^cées, eUes ont les
mêmes variations dans la concrescence de 1 ovaiie, mais avec u