
ASCOMYCÈTES 101
100 CHAMPIGNONS
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aussi, un tomiogonc enveloppé. Mais, comme chez les Pézizacées
(p. 93), le phénomène offre trois aspects différents.
Dans le Sphérothèce
(fig. 25) et les autres Érysibées,
le thalle produit
còte c\ còte deux rameaux
différenciés, qui séparent
chacun une cellule termi-,
naie et s'abouchent au
sommet (a, 6, c), la petite
cellule déversant dans la
grande son protoplasme
et son noyau pour y former
un oeuf (rf, fig. 25).
Celui-ci grandit aussitôt,
se cloisonne transversalement
et son avant-dernière
cellule bourgeonne pour
donner quelquefois un seul
asque après formation
d'un dicaryon et d'un Syncaryon(
fig.25, g, h) (Sphérothèce,
etc.), le plus souvent
un bouquet d'asques
F .37. — Sphérothèce du Houblon. appareil
sporifere (["orme Oidium); J/, périthèce
mûr faisant sortir par une déchirure son
asque unique a, renfermant huit tomies.
(Érysibe, etc.). En môme emps, le couple des rameaux générateurs
s'entoure de filaments, qui forment la paroi du périthèce clos.
Dans les Monasques, le rameau femelle prend une cloison transversale,
de sorte que Foogone y est surmonté,
comme chez les Ascodesmes (p. 93) et le Pyronème
(p. 93), d'une cellule réceptrice, avec le sommet
de laquelle s abouche le rameau mâle
demeuré indivis.
Chez certains Pénicilles, Tabouchement se fait
encore entre les deux rameaux, mais sans que le
plus petit déverse dans le plus grand son protoplasme
et ses noyaux. Chez d'autres Pénicilles, les
deux rameaux ne s'anastomosent pas au sommet.
Dans les deux cas, le rameau mâle perdant
progressivement sa fonction, il n'y a pas formation
Fig 38. — Asque
à deux tom
i e s de la
Truffe mélanosperme.
d'oeuf. Il n'y en a pas davantage dans les Aspergilles, où le
rameau femelle est enroulé en spirale et où le rameau mâle ne se
forme même pas. Le rameau femelle ne s'en développe pas
moins, en se cloisonnant transversalement et en bourgeonnant
sur chaque article pour former les asques, pendant qu'il se
recouvre de filaments enchevêtrés pour former la paroi close du
périthèce, qui est donc parlhénogenétique.
Chez d'autres genres (Stérigmatocyste, etc.), et le cas paraît fréquent,
le périthèce naît directement sur le thalle ou sur le sclérote,
sans aucune différenciation de rameaux, ni accouplés, ni solitaires ;
toute trace de formation d'oeuf a
disparu, il y a apogamie, le périthèce
est apogame.
Outre leur périthèce, avec ses
asques et ses tomies, bon nombre
de PérisporiacéÈs produisent un
appareil sporifère ; plusieurs
d'entre elles se présentent même
beaucoup plus souvent sous cette
forme qu'avec leurs asques. Dans
les Érysibes (fig. 37, /), c est un
filament cloisonné, simple, terminé
par un chapelet de spores,
qui se désarticulent et tombent.
Dans les Pénicilles (I, fig. 258,
p. 587), le filament cloisonné
termine aussi sa dernière cellule
par un chapelet de spores; mais
aussitôt, sous les dernières cloisons,
il se forme des branches qui
se terminent de même et s'appliquent
contre le filament principal,
de manière à réunir tous
leurs chapelets en un pinceau.
Les filaments principaux s'unissent
parfois côte à côte en grand
Fig. 39. — Appareil sporifère du Stérigmatocyste
noir, en section longitudinale
opUque.
nombre, .en une colonne massive terminée par tout autant de
pareils pinceaux (forme agrégée). Dans les Aspergilles, le filament
n'est pas cloisonné et se renfle en tête au sommet; cette
tête bourgeonne et se couvre de rameaux courts terminés chacun
par un chapelet de spores. lien est de même dans les Stérigmatocystes
(fig. 39), avec cette différence que les premiers rameaux
s'y ramifient à leur tour et se terminent par un verticille de
i^amuscules, portant chacun un chapelet de spores. Des iLrysibes
aux Stérigmatocytes, on voit donc croître de plus en plus le