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curcas, du Croton liglion, etc. ; le beurre du tégument des graines
de la Stillingie sébifère; des bois de construction (Hippomane,
Excécaire, etc.), etc.
Par la constante^unisexualilé des fleurs, le fréquent avortement
de la corolle, l'absence de calice et la réduction de l'androcée à
une seule étamine dans plusieurs genres, la famille des Euphorbiacées
se montre le représentant le plus simple ou le plus
dégradé de Talliance des Malvales.
Malvacées. — Les Malvacées, 60 genres avec environ 800 espèces
répandues par toute la Terre, mais abondant surtout dans les
régions chaudes et tropicales,
sont des herbes annuelles ou
vivaces (Mauve, etc.), des arbustes
(Ketmie, etc.) ou des
arbres (Baobab, Fromager,
etc.), à feuilles isolées, à petites
stipules caduques, à
limbe fréquemment palminerve,
entier ou diversement
découpé, parfois composé palmé
(Baobab, Fromager, etc.).
La tige a son liber secondaire
stratifié et renferme, ainsi
que la feuille, des cellules à
gomme ou à mucilage, solitaires
ou groupées et confluentes.
Les fleurs, le plus
souvent solitaires axillaires,
sont hermaphrodites et pentalîières.
Fig. m ~ Fleur raâle du Ricin corn
mun, coupée en long: ^ /*, filets primai
Le pédicelle porte souvent
res (les étaniines, ramifiées en dichoto'
raie ; a, anthères.
sous la fleur un involucre
f réquemment gamophylle
parfois dialyphylle (Mauve, elc.), formé d'un nombre variable de
bractées; il manque quelquefois (Abutile, Side, etc.).
Le calice est fréquemment gamosépale, à préfloraison valvaire
(fig. 201). La.corolle, dont la préfloraison est tordue, a ses pétales
concrescents à la base avec le tube staminal, de manière à paraître
gamopétale. L'androcée comprend typiquement dix élamines en
deux verticilles alternes; les épisépales avortent et se réduisent à
des staminodes; les. épipétales se ramifient abondamment et
leurs branches se bifurquent encore une fois avant de porter chacune
une anthère réniforme à deux sacs pollini^ques s'ouvrant en
îong (fig. 201 et 1, p. 410, fig. 178). Stériles et fertiles, toutes les étaraines
sont concrescentes par leurs filets en un tube,,uni lui-même
à la base avec les pétales et tombant avec eux. Le pistil est formé
typiquement de cinq carpelles, tantôt épipétales (Abutile, Fromager,
etc.), tantôt épisépales (Ketmie, fig. 201, A, etc.), fermés
et concrescents en un ovaire à cinq loges, renfermant chacune
dans l'angle interne deux séries d'ovules anatropes horizontaux à
raphés contigus, surmonté d'un style divisé en cinq branches; les
Cotonniers n'ont que trois carpelles ainsi conformés. Ailleurs,
chaque carpelle se dédouble latéralement; l'une des moitiés est
stérile et se réduit à un style; l'autre ne renferme, dans son
ovaire, qu'un seul ovule anatrope, dressé à raphé interne, ou
Fig. 201. ~ Diagramme floral : A, de la Ketmie de Syrie ; B, du Malope trifide.
pendant à raphé externe, épinasle par conséquent; le pistil se
compose alors d'un ovaire à cinq loges uniovulées, tantôt épipétales
(Malvavisque, etc.), tantôt épisépales (Urène, Pavonie, etc.),
surmonté de dix styles. Ailleurs encore, chacun des cinq carpelles
typiques se divise latéralement en plusieurs autres, cinq, sept ou
davantage, tous fertiles, et le pistil est formé de nombreux carpelles
uniovulés, avec tout autant de styles, disposés tantôt en un
cercle autour de la terminaison du réceptacle (Mauve, Guimauve,
etc.), tantôt en cinq groupes épipétales en fer à cheval sur
les flancs du réceptacle (Malope, fig. 201, B, Kitaibélie, etc.).
Quand le pistil a cinq carpelles pluriovulés, le fruit est une
capsule loculicide (Ketmie, Cotonnier, etc.), parfois revêtue à Tintérieur
de poils laineux qui enveloppent les graines (Fi'omager,
Ériodendre, Baobab, etc.). Quand il est formé de carpelles Uniovulés,
le fruit est un polyachaine (Mauve, Guimauve, Malope, elc.)>
VAN TiEGHEM. — Dotaïiique spécidle^ '28