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Le Inni, est une baie dans le Tamier, une capsule loculicide dans
la Dioscorée et la Testudinaire. La graine, ronde dans la baie, ailée
dans la capsule, est pourvue d'un albumen charnu.
D'après la conformation de la ileur, les genres se groupent en
deux tribus :
1. Dioscoréées. - Fleurs dioïques : Tamier, Testudinaire, Dioscorée, etc.
2. bténoméndées. - Fleurs hermaphrodites : Sténoméride, Once, etc.
Plusieurs Discorées (D. cultivée, 1). ailée, D. batate, etc.) sont
cultivées dans les contrées tropicales pour leurs tubercules alimentaires,
qui peuvent peser jusqu' à 20 kilogrammes. Ce sont les Ignames
ou Yams. Parmi ces espèces utiles, on peut citer la Dioscorée
prehensile de l'Afrique occidentale dont on connaît 30 variétés et
qui joue un rôle alimentaire important dans ce pays (1).
Les Dioscoréacées sont très voisines des Amaryllidacées, dont
elles diffèrent surtout par la dioecie des genres normaux. Elles se
rattachent-aux Liliacées aussi directement que les Amaryllidacées ;
seulement, c'est plutôt aux Asparagées, notamment aux Salsepareilles,
qu'elles se relient.
Iridacées. — Les Iridacées comprennent S7 genres avec environ
870 espèces répandues dans toutes les régions tropicales et tempérées,
surtout dans la région méditerranéenne et au Cap. La tige
aérienne procède ordinairement d'un rhizome, qui est horizontal
et rameux dans les Iris, vertical et renflé en tubercule dans les
Safrans et les Glaïeuls ; ailleurs elle est dépourvue de rhizome,
herbacée (Sisyrinque) ou ligneuse (Wilsénie, etc.). Les feuilles
sont distiques, engainantes et équitantes, sessiles, à limbe entier
rectinerve, souvent en glaive.
Les Heurs, solitaires terminales dans le Safran, le plus souvent
groupées en épi (Glaïeul, etc.) ou en grappe d'épis, ne se composent
que de quatre verticilles ternaires (fig. 128), concrescents dans
toute la longueur de l'ovaire, qui est infère.
Le calice et la corolle, semblables (Safran, Sisyrinque., etc.) ou
différemment conformés (Iris, Tigridie, etc. ) sont concolores, pétaloïdes^
et actinomorphes, rarement zygomorphes (Glaïeul). Les
trois étamines sont superposées aux sépales et représentent le verticille
externe et l'androcée des Liliacées et des Amaryllidacées ;
les étamines épipétales avortent constamment. Les filets, concrescents
avec le tube du périanthe, sont libres entre eux après leur
(1) Chevalier.
IRIDALBS 299
séparation (Iris, Glaïeul, etc.) ou demeurent unis en tube du style
(Tigridie, Sisyrinque, Galaxie, etc.) ; les anthères sont extrorses
(fig. 128),basirixes (Safran, Iris, etc.) ou oscillantes(Sisyrique, etc.).
Le pistil est formé de trois carpelles épisépales, fermés et concrescents
en un ovaire triloculaire, contenant dans chaque loge deux
rangs d'ovules anatropes horizontaux à raphés contigus, quelquefois
ascendants (Safran, etc.) ou pendants (Glaïeul, etc.). Les styles,
concrescents à la base, se
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séparent plus haut et prennent
un grand développement, se dilatant
en un entonnoir à bord
frangé, comme dans les Safrans,
ou s'étalant en une lame pétaloïde,
comme dans les Iris ; ils
correspondent tantôt au dos des
loges (Iris, Morée, Tigridie, etc.),
tantôt aux cloisons parce que
chacun d'eux s'est bifurqué et
que les branches voisines se sont
unies deux par deux (Safran, Sisyrinque,
Ixie, etc.).
Le f rui tes tune capsule loculide.
La graine contient un albumen
Fig. 128. - Diagramme de la fleur
de l'Iris pseudacore.
charnu ou corné (Safran, etc.).
D'après l'inflorescence et la disposition des styles, on groupe les
genres en trois tribus :
1. Iridées. — Styles épisépales : Iris, Morée, Tigridie, etc.
2. Sisyrinchiées. — Styles alternisépales, fleurs solitaires terminales : Safran,
Galaxie, Romulée, Sisyrinque, Witsénie, etc.
3. Ixiées. — Styles alternisépales, fleurs en épi ou en grappe : Ixie, Sparaxide,
Glaïeul, Watsonie, etc.
Les Safrans sont cultivés pour la matière colorante jaune renfermée
dans leurs styles.
Les Iridacées se rat tachent directement aux Amaryllidacées, dont
elles ne diffèrent que par l'avortement des trois étamines du rang
interne et la disposition extrorse des anthères ; ce sont, pour ainsi
dire, des Amaryllidacées à trois étamines extrorses.
Hémodoracées. — Les Hémodoracées, 25 genres avec 120 espèces
toutes exotiques, sont des plantes vivaces à l'aide d'un rhizonie
souvent tuberculeux, dont la tige porte à sa base des feuilles ordinairement
distiques, engainantes et en glaive, comme celles de