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536 OVULÉES — SOLANINÉES
concrescents en un ovaire biloculaire, qui renferme dans chaque
loge, attache an sommet de la cloison, un seul ovule anatrope
pendant à raphe interne, hyponaste, par conséquent; l'ovaire se
termine par deux styles libres, recourbés en dehors, et se renfle
en deux coussinets nectarifères autour de leur base (fig. 264, a, b).
Le fruit est un diachaine, dont les moitiés se séparent quelquefois
complètement (Panicaut, Hydrocotyle, etc ), mais le plus
souvent laissent subsister, dans le prolongement du pédicelle, un
filament dont elles se détachent de bas en haut, tandis que luimême
se fend de haut en bas en deux branches portant les deux
achaines à leur sommet (fig. 265). Ceux-ci sont marqués de côtes
ou d'ailes correspondant aux faisceaux libéroligneux, dites /jrimaires,
et quelquefois de côtes secondaires, simples saillies du
parenchyme (fig. 266). Entre les côtes primaires se trouvent des
canaux oléorésineux, qui y dessinent autant de bandelettes et qui
manquent toutes les fois que l'écorce de la tige et des feuilles est
dépourvue de canaux sécréteurs (Hydrocotyle, etc.). Ces côtes,
primaires et secondaires, et ces bandelettes sont utilisées pour la
caractérisation des genres et leur groupement en tribus. La graine
contient un petit embryon droit incombant à radicule supère et
un abondant albumen corné.
Les genres, qu'il est difficile de délimiter et de grouper dans
une famille aussi homogène, sont disposés'comme il suit en sept
tribus :
I . — Ombelles simples. Pas de canaux sécréteurs dans les sillons du fruit.
1. Hydrocotylées. — Fruit comprimé latéralement : Hydrocotyle
Mulin, etc.
2. Saniculées. — Fruit cylindrique : Panicaut, Astrance, Sanicle, etc, •
I I . - Ombelles composées. Pas de côtes ^secondaires.
3. Ammées. — Fruit comprimé latéralement : Ciguë, Maceroo, Buplèvre,
Ache, Cicutaire, Amme, Gare, Berle, Boucage, Cerfeuil,
Scandice, Anthrisque, etc. - ^
4. Sésélées. - Fruit cylindrique : Sésèle, Fenouil, OEnanthe, Éthuse,
Liveche, Sélin, Angélique, Échinophore, etc
5. Peucé^ianées. Fruitcomprimé par le dos : Férule, Peucédan, Berce,
Tordyle, etc^
I I I . — Ombelles composées. Des côtes secondaires.
6. Cau^aLidcps, — Cotes secondaires obtuses : Dauce, Caucalide
Bifore, etc. '
7. Thavsiées, — Côtes secondaires ailées : Laser, Thapsie, etc.
C'est à l'huile essentielle produite par leurs canaux sécréteurs
que ces plantes doivent leurs principales propriétés. Plusieurs
sont employées comme condiments : tels sont le Persil cultivé, le
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TRANSPAIUETEES UNITEGMINKES OMBELLALES 537
Boucage anis, le Gare carvi, TAnthrisque cerfeuil, le Fenouil
officinal, le Coriandre cultivé, le Cumin cymin^ TAngélique
archangélique, etc. D'autres sont très vénéneuses, comme la Cicutaire
vireuse et la Ciguë maculée, etc. Plusieurs sont alimentaires
par leur racine renflée, comme la Dauce carotte, le Panais cultivé,
TAche odorante, vulgairement Céleri, etc. Certaines espèces
sont ornementales comme les Berces, les Panicants à feuilles à
nervures parallèles de TAmérique
Fig. 2Ô7. — diagramme floral : du Lierre
grimpant; B, du Panace quinquéfoiié.
du sud, lesAstrances.
L'Arracie comestible
des régions montagneuses
de TAmérique du sud a des
rhizomes ou tubercules qui
sont préparés à la façon
de la Pomme de terre et
qui sont d'un goût agréable
et d'une digestion facile.
La Ferule Asa foeiida
produitune gomme résine,
la Dorème ammoniaque une gomme ammonique; ces produits
jouissent de propriétés calmantes.
Araliacées. - Les Araliacées,51 genres avec environ 340 espèces,
la plupart tropicales, sont des arbres ou des arbustes, grimpant
quelquefois à Laide de racines adventives (Lierre, etc ), à feuilles
isolées, stipulées, tantôtsimples à découpures palmées ou pennées,
tantôt composées palmées ou pennées. Tige, racine et feuilles sont
parcourues par des canaux sécréteurs oléifères, conformés et disposés
de la même manière que chez les Ombellifères.
Les fleurs sont actinomorphes, hermaphrodites, ordinairement
pentamères (fig. 267); les étamines s'y multiplient quelquefois
par ramification (ïupidanthe, IMérandre, etc.). Le pistil a ses carpelles
fermés et concrescents en un ovaire infère pluriloculaire,
contenant dans chaque loge un ovule anatrope pendant à raphé
interne, hyponaste par conséquent ; il y a quelquefois cinq carpelles
(Lierre, fig. 267, Aralie, Pentapanace, etc.), parfois deux
(Panace, fig. 267, B etc.) ou un seul (Cuphocrape, Arthrophylle,
etc ), parfois davantage : 5,20 (Plérandre) et jusqu'à 100
(Tupidanthe).
Le fruit est ordinairement une drupe, à autant de noyaux qu'il
y a de carpelles, rarement un diachaine, comme dans les Ombellifères
(Delarbrée, etc.). La graine a un petit embryon droit incombant
avec un albumen charnu ou corné.