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seiileaienl (rune racine sur sa face inférieure (Lenticule, Telmatophace),
lanUM pourvue à la fois de plusieurs racines et d'une
feuille engainante (Spirodèle).
C'est seulement dans
ce dernier genre que les
vaisseaux achèvent leur
différenciation.
Les fleurs sont unisexuées,
groupées par deux
ou trois en épillets monoïques
(fig. 116, a), el nues.
La fleur mâle se réduit à
une étamine portant quatre
sacs polliniques s'ouvrant
en long, quelquefois
deux (Wolffie). La fleur
femelle se réduit à un
carpelle clos contenant,
dressés au fond de l'ovaire,
tantôt un seul ovule orthotrope
(Lenticule, Wolliie)
Fig. 116. — Telniatophace glbbeiise : a, épillet
formé de deux Heurs mâles et d'une
Heur femelle ; b, pistil ouvert montrant les
ovules.
tantôt 2 ovules anatropés (Spirodèle), tantôt 2 à 7 ovules
anatropes(rehualopliace, flg. 116, 6).
Le fruit estunachaine et la graine
contient un albumen amjlacé, parfois
très mince (Wolffie, Telmatophace).
A l'extrême simplicité de l'organisation
florale joignant l'extrême dégradation
du système végétatif, cette
petite famille occupe une place à
part dans la classe des Monocotjles
Naïadacées. — Les Naïadacées,
i 3 genres avec 410 espèces, sont
des plantes aquatiques submergées,
à feuilles supérieures quelquefois
nageantes (Aponogète, Potamotnageant,
etc.), annuelles (Naïade)
rhizome, parfois tuberculeux et comes-
O
Fig. 117. - Diagramme de la
fleur du Potamot nageant.
OU vivaces avec un
J Î K L ^ / A ^ . - — ^ C T I I V ^ I O LUUCII:UICUA ET COUJeS-
( N ^ Ouvirandre) ; les unes habitent les eaux douces
losidonie, Cjmodocee, etc.), dont elles forment, à part quelques
Ilydrocharilacées, toute la végétation phanérogamique. Les feuilles
sont distiques, engainantes, souvent munies de deux stipules ou
d'une ligule axillaire (Zostère, Potamot, etc.), quelquefois pétiolées
(Potamot nageant, P. luisant, etc.). à limbe ordinairement
rubané, parfois très long (Zostère) ; dans POuvirandre, le parenchyme
fait défaut par destruction et le limbe se réduit à son réseau
de nervures. Dans la racine, le péricyle estsouvent interrompu en
face des faisceaux libériens
(Naïade, Potamot, Zostère, etc.)
(I, p. 112).
Les fleurs, solitaires (Naïade,
Zannichellie, etc.) ou groupées
en épis (Zostère, Potamot, etc.),
sont tantôt hermaphrodites ( Potamot,
Posidonie, Aponogète, elc.),
tantôt unisexuées avec monoecie
(Naïade, Zostère, Zannichellie,
etc.), ou dioecie (Cymodocée, etc.),
toujours dépourvues de périanthe.
La fleur hermaphrodite du
Potamot (fig. 117) a quatre étamines
h anthères sessiles, extrorses,
Fig. 118. — Fleur femelle de la Zannichellie
palustre (a) ; ò, un carpelle
munies d'un appendice dorsal
coupé en long, montrant Tovule
qui simule un sépale, et quatre
orthotrope pendant.
carpelles libres, alternes avec les
étamines, terminés par un stigmate sessile et renfermant un
ovule campylotrope courbé vers le bas. Celle de la Ruppie n'a
que deux étamines; celle de PAponogète en a six et chaque carpelle
y renferme plusieurs ovules anatropés, dressés à raphé ventral.
La fleur mâle de la Cymodocée se réduit à deux étamines,
celle des Naïades, Zostères, Zannichellies, etc., à une seule étamine.
La fleur femelle des Naïades et des Zostères a un seul
carpelle avec un ovule, qui est anatrope dressé dans le premier
genre, orthotrope pendant dans le second ; elle a deux carpelles
dans la Cymodocée, ti'ois dans PAlthénie, quati'e dans la Zannichellie
(fig. 118).
Le fruit est ordinairement un achaine, quelquefois un follicule
(Aponogète, Ouvirandre) ou une baie (Posidonie, etc.). La graine,
dépourvue d'albumen, renferme un embryon ordinairement courbé
dans son plan médian, quelquefois droit (Naïade, Aponogète, Ouvirandre),
à tigelle plus développée que la cotyle.