
348 DICOTYLES HÉTÉROXYLÉES INOVULÉES
nombreuses petites fleurs sessiles sans bractées, mais entremêlées
de poils unisériés formant une couche dense ; ces bractées mères
tombent plus tard pour mettre à nu d'abord la couche des poils,
puis les fleurs qu'elle renferme. L'inflorescence est donc un capitule
composé.
Les lleurs sont unisexuées (fig. 448), tantôt avec dioecie (Scybale,
etc.), tantôt avec monoecie et mélange des fleurs mâles et
femelles dans le même capitule (Hélose, etc.).
La lleur mâle a trois sépales concrescents en tube et trois étamines
épisépales, également concrescentes, ordinairement en un
tube axile, parfois en une colonne pleine (Rhopalocnémide), La
fleur femelle est dépourvue de périanthe (fig. 448, B). Le pistil y
B
est formé de deux carpelles ouverts,
concrescents bord à bord
en un ovaire uniloculaire, surmonté
de deux longs styles libres
et divergents. Au fond de la loge,
se dresse une colonne centrale,
remplissant toute la cavité et produisant
sous son extrémité d'aboi'd
deux macrodiodes, puis
deux prothalles femelles côte à
côte, un pour chaque carpelle.
Ceux-ci sont droits^ descendants,
s'allongent peu et demeurent
Fig. 148. — Diagramme de la fleur
d'un Hélose. A, fleur mâle ; B,
fleur femelle.
inclus dans la colonne ; l'un d'eux est parfois plus développé que
l'autre (Hélose). La colonne doit donc être considérée comme un,
ensemble de deux nucelles dressés, concrescents dans toute leur
longueur.
Le fruits où ne se développe qu'un seul embryon, est un achaine.
L'albumen est oléagineux et Tembryon^ très petit, non différencié,
se réduit à une tigelle formée d'un petit nombre de cellules.
Les Hélosacées correspondent aux Balanophoracées dans Tordre
précédent.
A L L I A N C E II
GINALLALES (v. p . 347)
Caractères généraux. — Outre la présence de chlorophylle^
Vunisexualité des fleurs et Vabsence de corolle (p.347), les Ginallales
ont en commun plusieurs autres caractères. Le calice y est
N U C E L L É E S . — GINALLALES 349
dialysépale dans loule sa longueur dans la fleur mâle et dans sa
partie supérieure libre dans la fleur femelle. Les étamines j sont
en même nombre que les sépales, auxquels elles sont superposées
et avec lesquels elles sont concrescentes sur une plus ou moins
grande longueur. Le pistil est concrescent avec le calice jusqu'à la
base du style, ce qui rend l'ovaire infère. Les carpelles, au nombre
de deux, sont ouverts et concrescents bord à bord en un ovaire
uniloculaire, surmonté d'un sijle unique à stigmate bilobé. Chacun
d'eux produit à sa base un nucelle dressé et les deux nucelles
sont concrescents en une colonne, qui remplit toute la loge.
Le fruit, où ne se développe d'ordinaire qu'un seul embryon,
est une baie glutineuse, dans laquelle la couche visqueuse s'établit
en dedans des méristèles du calice et en dehors de celles du pistil,
de façon qu'elle doit être attribuée à la face interne ou ventrale
des sépales. L'embryon, formé d'une tigelle et de deux cotyles bien
difl'érenciées, est totalement dépourvu de radicule et tourne vers
le haut la base de sa tigelle. 11 est accompagné d'un abondant
albumen et tous deux sont amylacés. A la germination, l'embryon
ne produit pas de radicule à la base de sa tigelle, mais seulement
un suçoir, et la plante demeure à tout âge dépourvue de racines.
Il y a deux familles :
GINALLALES. Calice de la
fleur femelle
nclus. . RazoumovshisiCées.
sortants. Ginallacées.
^ (limère ; prottialles i
( trimère ; prolhalles
Razoumovskiacées. — Les Razoumovskies, dont les 12 espèces
constituent sôules cette famille, sont des plantes ligneuses vertes,
à tige très rameuse^ à feuilles opposées réduites à des écailles concrescentes
en une courte gaine à chaque noeud, vivant en parasites
sur la tige des Conifères. Elles ne s'y attachent que par un
point et sont entièrement dépourvues de racines; mais le suçoir
primaire, formé à la germination dans la base de la tigelle, se
ramifie latéralement et ses rameaux sinueux courent dans le liber
secondaire de la branche hospitalière en enfonçant dans le bois
de nombreux suçoirs secondaires. Ces plantes habitent toutes
l'hémisphère boréal ; la R. de l'Oxycèdre est répandue dans la
région méditerranéenne depuis le midi de la France jusqu'en
Perse ; la R. minutissime, qui passe pour la plus petite des Dicotyles,
se trouve dans l'Himalaya; les autres croissent dans l'Amérique
du Nord.
Les fleurs sont unisexuées avec dioecie et apétales (iig. U9). Les
fleurs mâles (fig. 149, A), tantôt solitaires terminales (R. de l'Oxy