
360 DICOTYLES OVULÉES — SANTALINÉES INNUCELLÉES — SANTALALES 361
pliylle et l'Angélopoge, trois chez les Myzodendres. La fleur femelle
H un calice fonlié de trois sépales libres, filiformes, poilus et accrescents.
Le pistil, indépendant du calice, et dont 1 ovaire est, par
conséquent, supère, est formé de trois carpelles alternes avec les.
sépales et porte un disque annulaire autour de la base du slyle.
Dans sa région supérieure, l'ovaire est uniloculaire avec un placenle
central se prolongeant en pointe jusque dans le style et portant,
au-dessous de son extrémité, ti^ois ovules pendants^ superposés
aux carpelles. Dans tout le reste de sa longueur, il est muni de
trois loges dans chacune desquelles descend l'ovule correspondant.
Le prothalle femelle prend naissance latéralement sur la face
interne ou ventrale de l'ovule, comme on le verra plus loin dans
les Schoepfiacées et les Olacacées.
Le fruit, où ne se forme qu\in seul embryon, est un achaine, à
la base duquel persistent les trois sépales concrescents et poilus^
qui aident à sa dissémination. L'embryon, dicotylé, dépourvu de
radicule et dont la base de la tigelle fait saillie hors de l'albumen,
est amylacé, comme l'albumen.
Ressemblant aux Sarcophytales par lunisexualité des fleurs et le
périanthe simple quand il existe, les Myzodendracées en diffèrent
beaucoup par la conformation du corps végétatif, par la forme
singulière et l'indépendance du calice dans la fleur femelle, ainsi
que par la situation du prothalle femelle dans l'ovule et par la conformation
de Tembryon dans le fruit.
ALLIANCE III
OPILIALES (V. p. 357).
Caractérisée par une fleur bisexuée à périanthe simple et à pistil
libre, Talliance des Opiliales nerenfei-me qu'une seule famille, les
Opiliacées.
Opiliacées. — Les Opiliacées, 7 genres avec'42 espèces, sont des
arbustes parfois grimpants, à feuilles isolées, simples et sans stipules,
à limbe entier, qui croissent dans les diverses régions chaudes
du globe. La tige et les feuilles possèdent dans l'écorce des cystolithes
antipodes ou en rosette, qui permettent de reconnaître
immédiatement la famille à la seule inspection d'un très petit fragment
de Tune ou de l'autre de ces parties. Ordinairement hermaphrodites,
pentamères ou tétramères, les fleurs sont parfois unisexuées
par avortement, avec dioecie (Agonandre).
Dialysépale (Opilie, etc.) ou gamosépale (Gansière, Lépio-
Tiure, etc.). le calice est toujours indépendant de l'ovaire, qui est
supere. L'androcée est isostémone h étamines libres et épisépales.
Le pistil est entouré à sa base par un disque nectarifère à cinq
lobes alternisépales. L'ovaire, surmonté d'un slyle court à stigmate
entier, est uniloculaire dans toute sa longueur, avec un placente
central très grêle, portant au sommet un seul ovule pendant,
superposé à l'un des carpelles, qui est seul fertile. Le prolhalle
femelle s'y forme au sommet et s'allonge en tube vers le haut par
son extrémité profonde à l'intérieur de l'ovule.
Le fruit est une drupe. L'embryon, dont la radicule est supère,
a souvent trois colyles (Gansière, Lépionure, etc.) ; il est accompagné
d'un albumen oléagineux.
Les genres se groupent en deux tribus :
1. Opiliées. — Fleurs hermaphrodites : Opilie, Gansière, Lépionure, Mélienthe,
Charapérée, Rhopalopilie. Agonandrées^ — Fleurs unisexuées, clioïques : Agonandre.
Par l'ovaire supère, les Opiliacées ressemblent aux Myzodendracés,
dont elles diffèrent par leur végétation terrestre et par Thermaphrodisme.
ALLIANCE IV
SANTALALES (V. p. 357).
Caractères généraux et division en trois familles. — Définie
(p. 357) par la fleur hermaphrodite^ à périanthe ^¿mp/econcrescent
avec le pistil, ce qui rend Vovaire infère, Talliance des Santalales
comprend trois fannilles distinctes :
/
SANTALALES. Ovaire
uniloculaire
pluriloculaire. i terminal
Pro thalle femelle Ì latéral.
Sant-dlacées,
Arionacées,
Schoepftacées,
Santalacées. — Les Santalacées, 21 genres avec 200 espèces dispersées
dans toutes les régions chaudes et tempérées, sont des
herbes (Thèse, etc.), des arbustes (Osyride, etc.), ou de grands arbres
à bois aromatique (Santal, etc.). Quoique toujours pourvues de
chlorophylle, elles vivent parfois en parasites soit sur les racines
des plantes voisines, dans lesquelles leurs propres racines enfoncent
des suçoirs (Thèse, Osyride, Santal, etc.), soit directement sur