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branches et I'ornicnt iin loiniogone composé (Ascodcsme, etc.).
111. Dans le Iroisiènie mode, l'oeufse forme par hétérogamie et se
développe en un tomiogone raineiix et poljasque, comme dans le
second ; mais, au cours de ce développemenl, le thalle produit
tout aulour de lui des filaments stériles qui se ramifient, enchevêtrent
leurs branches et le recouvrent finalement d'une enveloppe
plus ou moins épaisse et massive, comparable à celle des Mortié-
F i g . 26. — Fécondation du Pyromène conlîuent : A, groupe d'ascogones <i et de
filaments mâles f. B, ascogone isolé en forme de bouteille avec le filament
mâle c, fusion de la membrane d et jiassaue des noyaux mâles dans le col, une
cloison b existe à la base du col. C, cette cloison disjiaraît, e. D. les noyaux mâles
et femelles rapprochés, le ventre .de Tascogone bourgeonne. E et F, production
aux dépens de l'ascogone a des filaments ascogénes p et m, ju-oduisant à leur
extrémité les asques q. G, extrémit'^ d'un filament ascogène, s, /, dicaryon ; à
la suite de la fusion des noyaux (syncaryon), l'asque se forme.
relies, par exemple chez les Mucoracées (p. 36, fig. 12) (Sphérothèce
(flg. 25) et autres Krysibées, Monasque, Pyronème
(fig. 26), etc. C'est l'ensemble constitué par le tomiogone et son
enveloppe qu'on désigne alors sous le nom de périthèce. Si plusieurs
oeufs se forment en des points rapprochés du thalle, les
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tomiogones et leurs enveloppés, en un mot les divers périthèces,
arrivent bientôt à se toucher, à se souder, à s'enchevêtrer, de
manière à former un périthèce composé (Pyronème, fig. 26, etc.).
IV. Dans le quatrième mode, enfin, l'hétérogamie est beaucoup
plus prononcée. L'oogone n'y est plus à découvert: c'est la cellule
centrale d'un complexe de cellules qu'ici, comme chez les Muscinées
(1, p. 563) et chez les Fougères (I, p. 554), on doit nommer un
archégone. L'anthéridie y produit, par voie exogène, de petites
cellules immobiles, qui se disséminent et sont des anthérozoïdes ;
l'im d'eux tombe sur la cellule terminale de l'archégone, superposée
à l'oogone, s'y anastomose et y déverse son contenu, pour
former l'oeuf (fig. 40). Celui-ci grandit aussitôt, se ' cloisonne et
bourgeonne sur l'une de ses cellules pour produire un bouquet
d'asques. Ainsi formé, le tomiogone est, jusqu'à la maturité, enveloppé,
comme dans le troisième cas, mais d'une tout autre manière.
Ici l'enveloppé, qui est la paroi dilatée de l'archégone, est antérieure
à la formation de l'oeuf (Laboulbénie, etc.) ; là, elle est postérieure
à cette formation.
Ces quatre modes seront utilisés tout à l'heure pour la division
de l'ordre en familles. Mais auparavant il faut remarquer que,
notamment lorsqu'elle est hétérogame, la formation de l'oeuf subit
fréquemment une dégénérescence remarquable, qui offre, suivant
les plantes, jusqu'à quatre degrés.
Tantôt l'anthéridie, lout en s'anastomosant avec l'oogone, n'y
déverse ni son protoplasme, ni son noyau, qui se désorganisent
surplace (Monasque, certains Pénicilles, etc.). Ou bien l'anthéridie,
lout en s'établissant en contact intime avec l'oogone, ne s y anastomose
pas du tout et ne peut, en conséquence, rien y déverser
(Gymnasque, divers Pénicilles et Stérigmatocystes, etc.). Ou bien
encore, le rameau mâle, déjà devenu sans emploi dans les deux
cas précédents, avorte complètement (Aspergille, Ascobole, Sordaire,
etc.). Dans les trois cas, le rameau femelle conserve sa
forme propre et, bien qu'il ne s'y produise pas d'oeuf, le contenu
de l'oogone, c'est-à-dire l'oosphère, ne s'en développe pas moins en
un tomiogone, nu ou enveloppé, pourvu d'asques avec tomies
capables de germer comme dans les conditions normales. En un
mot, il y a parthénogenèse, le tomiogone est parthénogenétique.
Ailleurs enfin, et fréquemment semble-t-il, le rameau femelle
avorte à son'tour comme tel, toute trace de l'appareil sexué, formateur
de l'oeuf, disparaît et, à sa place, le filament du thalle produit,
par bourgeonnement.direct, un système plus ou moins compliqué
de rameaux enchevêtrés tous semblables, à l'intérieur
"VA-ii T:mQim-i,i. — Botanique spéciale. Q
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