
G2 CHAMl>rGXONS
n'y a [)as de prohasides el que les basides y sont externes. Il suffit,
en eiîel, dy supprimer les deux cloisons longitudinales, pour que
la baside des Trémellacées devienne la baside entière et nue des
Aga ricacées.
Hyaloriacées. — Réduite au seul genre Hyalorie, qui n'a luimême
jusqu'ici qu'une seule espèce croissant au Brésil, cette petite
famille est intéressante parce que les hasides, conformées et cloisonnées
en long comme dans les ïrémelles, sont renfermées à la
nuiturilé à l'inlérieur de l'appareil sporifère, qui est pédicellé et
renflé en Iòle ausommet. 11 faut donc que la couche périphérique
du renflement terminal se détruise pour mettre les spores en
liberté. En un mot^ cette famille est à la précédente, avec basides
cloisonnées en long, ce que lesLycoperdacéessont aux Agaricacées,
avec basides entières.
Tylostomacées. — Les Tylostomacées, 4 genres avec 50 espèces,
ressemblent aux Lycoperdacées parleur mode terrestre de végétation
cl par la structure de leur appareil sporifere, d'abord souterrain,
plus tard aérien, où les basides tapissent une cavité interne.
11 y a donc, ici aussi, un péride, qui est double, la couche externe
se détruisant de bonne heure pour laisser à nu la couche interne,
qui est d'abord soulevée par un pédicelle plus ou moins long, puis
s'ouvre soit par un pore terminal (ïylostome), soit par une fente
équatoriale (Battarrée, Sphéricèpe), soit irréguIièrement(Quélétie)5
pour mettre les spores en liberté. Celles-ci sont mélarigées à des
filaments de eapillite, tantôt lisses (Tylostome, Quélétie), tantôt
annelés ou spiralés {Battarrée, Sphéricèpe).
La différence est qu'ici les quatre spores sont précédées d'une
double bipartition du noyau dans le sens longitudinal et par conséquent
sont insérées à des hauteurs différentes sur les flancs de
la baside. En un mot, ces plantes sont pleurosporées. Elles sont
dans ce sous-ordre ce que les Lycoperdacées sont dans le sous-ordre
des Acrosporées.
Auriculariacées. — Les Auriculariacées,. 5 genres avec environ
60 espèces, vivent sur le bois mort, rarement en parasites sur les
tiges ligneuses encore vivantes (Auriculaire). Comme chez les Trémellacées
et pour la même raison, leur appareil sporifère est plus
ou moins gélatineux ou cartilagineux. Dans les Auriculaires, par
exemple, c'est une lame concave attachée au support par une
région plus ou moins étroite de sa face inférieure convexe, sporifère
seulement sur la face concave ; cette lame est repliée en pavillon
d'oreille dans l'A. oreille-de-Judas, commune en hiver sur les tiges
du Sureau.
X
BASIDIO MYCÈTE s 63
:
I
La baside- est grêle et allongée, prend trois cloisons Iransyerses
et se partage ainsi en quatre cellules superposées (fig. 21,2). Chacune
de ces cellules pousse ensuite latéralement sous la cloison un
rameau, qui s'allonge à travers la gelée et, parvenu au dehors,
se renlle au sommet en une spore qui se détache (Auriculaire,
Platyglée). Si l'appareil n'est pas gélatineux, les stérigmates sont
courls (Stypinelle, Saccoblastie).
Outre les spores, le thalle des Auriculaires produit des conidies
cylindriques et courbées en arc.
Ecchynacées. — Réduite aux deux genres Ecchyne et Pilacreile,
avec trois espèces, cette, petite famille diffère de la précédente
parce que les basides, d'ailleurs conformées et cloisonnées transversalement
de la même manière (fig. 21, 3), sont situées à 1 intérieur
de l'appareil sporifère, qui consiste en un pédicelle renfle en
tête au sommet. C'est par destru^ction de la' couche périphérique
du renflement terminal que les spores sont mises en liberté. Les
choses se passent donc ici, avec basides cloisonnées en travers,
comme chez les Hyaloriacées avec basides cloisonnées en long, ou
comme chez les Tylostomacées avec basides entières. Comme chez
les^^lostomacées aussi, les spores sont sessiles sur le flanc de la
^^Oufre les spores, ces deux genres produisent sur leur thalle des
conidies sphériques.
Pucciniacées. — Les Pucciniacées 41 genres avec plus de
1.700 espèces, sont parasites dans les végétaux terreslres et provoquent
de graves maladies aussi bien dans les plantes cultivées,
notamment dans íes céréales, que dans les arbres des forêts.
Les conidies, dont beaucoup d'entre elleè sont abondamment
pourvues, s'y forment sous l'épiderme, qu'elles déchirent pour se
disséminer ;'colorées d'ordinaire en jaune rougeàtre, elles paraissent
sur les feuilles et sur les tiges comme des taches de rouille :
d'où le nom de rouilles, donné dans les .campagnes aux diverses
maladies provoquées par ces parasites.
Le thalle se compose de filaments cloisonnés en cellules et
ramifiés, qui ne s'étendent ordinairement que dans les méats
intercellulaires, enfonçant çà et là dans les cellules de petits
suçoirs arrondis en boule ou ramifiés en pinceau. Aussi ne
déforme-t-il pas sensiblement le corps de l'hôte. .11 ne produit
quelquefois qu'une seule sorte de cellules multiplicatrices, qui
sont les probasides, à l'intérieur de chacune desquelles les deux
noyaux conjugués se sont fusionnés en un seul. Mais le plus souvent,
à mesure que se modifient autour de lui les conditions du
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