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ses cadres il plisscinenls lignifiés dans les entre-n(iHids, tout en les
conservant dans les noeuds, de façon qu'au premier abord cette
structure schizostélique gamoméristèle pourrait être prise pour
une slru(^ture monostéliipte (P. des champs, P. telmatée,
iig. 96, Oie.).
La racine croît au sommet par une cellule tétraédrique, comme
chez les Fougères. Elle est, comme on sait (l, p. 112), dépourvue de
péricycle; mais l'endoderme y subit un dédoublement en dedans
de ses cadres plissés ; en d'autres termes^, c'est l'assise sus-endodermiquequi
porteles cadres, le véritable endoderme en est dépourvu.
Les radicelles s y forment en face des
faisceaux ligneux, aux dépens d'une cellule
de cet endoderme.
l^es diodanges des Prêles prennent
naissance sur des feuilles fortement différenciées^
disposées en verticilles nombreux
et rapprochés au sommet des
branches aériennes (fig. 97). Ce sont
des diodophylles, dont l'ensemble^ avec
l'extrémité de la branche qui les porte^
constitue une véritable fleur. Chacune
de ces diodopdiylles se compose d'un
pétiole étroit et d'un limbe dirigé perpendiculairement
au pétiole, et prenant,
par suite de la compression des feuilles
voisines, la forme d'un écusson
Fig. 96. — Section transversale
d'un rhizome de Prêle
telmatée : i, lacunes de
i'écorce externe; h, lacune
de récorce centrale; g,
méristèles fusionnées en
aimeau par leur gaine conionctive.
hexagonal. C'est sur la face interne de l'écusson, tournée vers la
tige, que' naissent les diodanges, au nombre de cinq à dix. Les
diodes ont leur exine différenciée en deux couches; la couche
externe se détache de l'interne, excepté en un point, et s'épaissit
en deux rubans spiralés, qui ne tardent pas à se séparer (fig. 98).
Dans un milieu sec, ces rubans spiralés se déroulent et forment
une croix à quatre bras, car ils sont réunis en leur milieu et
attachés en ce point h la cüuche interne de Texine ; sous l'influence
de l'humidité, ils se reploient de nouveau en spirale
autour de la diode, pour se dérouler encore par la dessiccation.
Quand ces alternatives de sécheresse et d'humidité se succèdent
rapidement, quand par exemple on insufflePhaleinesurles diodes,
on les voit, grâce aux rapides inflexions de leurs rubans, animés
de soubresauts très vifs. A la maturité, le diodange s'ouvre par une
fente longitudinale du côté qui regarde le pétiole ; h ce moment,
íes cellules de la paroi ont acquis des bandes d'épaississement, sem-
blables àcelles de la paroi des sacs polliniques des Phanérogames
et qui jouent le même rôle dans la déhiscence.
La diode germe sur la terre humide et
donne un prothalle vert en form^ de ruban,
il bord plus ou moins profondément
découpé en segments. Il est d'ordinaire unisexué,
il y a dioecie ; pourtant il est bisexué
dans la P. des bois. Les prothalles mâles
sont plus petits^ atteignant seulement quelques
millimètres de longueur ; les prothalles
femelles sont beaucoup plus grands,
plus abondamment ramifiés et mesurent
nn à deux centimètres de long^ueur. Les
anthéridies naissent au -sommet ou au
bord des lobes les plus grands du prothalle
mâle; leurs cellules terminales se
dissocient pour laisser sortir les anthérozoïdes,
au nombi-e de 100 à. 150, encore
contenus dans leurs cellules mères; ils
sont spiralés, à deux ou trois tours de
spire, dont les premiers portent de nombreux
cils vibrátiles, et plus grands que
dans les autres Cryptogames vasculaires.
Les archégones procèdent aussi du bord
d'un segment du prothalle femelle et, contrairement
à ceux des Fougères, dirigent
leur col vers le haut.
. L'oeuf se divise, comme chez les Fougères^
en quatre quartiers, dont les postérieurs
donnent le pied et la première
racine, tandis que les antérieurs forment
le prolongement de la tige et la première
feuille.
Le genre Prêle est signalé à état fossile
à l'époque delà houille (P. antique, gigantesque)
; on suit ce genre au secondaire
(P. arénacé des Marnes irisées, P. columnaire
de l'Oolithe) et au tertiaire (P. de
Braun du Miocène), etc. On rattache à cette
famille les Cingulaires du Houiller de Sarrebrück^
j^ig, 97. _ Prêle telmatée,
portion supérieure
d'une tige fertile comprenant
la moitié inférieure
de Textrémité
diodifère, c'est - à-dire
de la iïeur ; 5, dernière
gaine foliaix^e ; a, anneau
stérile; pétioles
des diodophylles
coupées.
les Schizoneures des Grès bigai^és, les Phyllothèques de