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I)aire, Boviste, Géastre, Plécoslome, Myrioslome, etc., sans pédicelle
entre les deux couches du péride ; Polyploce, Gyrophragme, etc , avec
pédicelle poussant dehors le péride interne ; Podaxe, Sécote, avec
pédicelle prolongé jusqu'au sommet en une colonne axile.
îlyménogdsirées. — Péride simple, à cavités tapissées par l'hymène, à cloison
'tout entière persistante, sans capillite; l'appareil sporifère, ordinairement
hypogé. demeure charnu et oiïre l'aspect de la Truiïe : Gautiérie,
Hyménogastre, Hydnange, Octayianie, Rhizopoge, Hystérange, etc.
3. Sclérodermées. — Péride simple, à cavités remplies par les filaments ikasidiophores
ramifiés : Scléroderme, Méianogastre, Pisolithe.
4. Nidulariêes. — Péride simple, à cavités tapissées par l'hymène, à cloison .se
détruisant dans la p^irtie moyenne, de manière à isoler autant de péridioles':
Nidulaire, Crucibule, Cyathe, Sphérobole, etc.
5. Phallces. — Le tissu sporifère -est enitraîué hors du péride par la dilatation d'un
corps caverneux en forme de réseau ou de cylindre : Clathre, Simble,
Cole, Lysure, Aséroé, etc., avec corps caverneux externe; Phalle,
Mutin, Dictyophore, Kalchi3rennère, etc , avec corps caverneux interne.
Tillétiacées. — Les Tillétiacées, 10 genres avec 130 espèces, sont
des parasites qui se développent dans'le corps des Phanérogames,
d'ordinaire dans les plantes terrestres, surtout les Graminées, parfois
aussi dans les plantes aquatiques {Doassansie, Doassansiopse,
Cornuelle).' Les Tilléties, notamment, attaquent les Graminées, eai
particulier les diverses espèces de Blé, et j provoquent la maladie
redoutable connue sous le nom de carie. Quelquefois ils demeurent
limités en de certaines places autour du point d'inoculation,
comme les Entylomes qui forment ça et là de petites pustules sur
les feuilles de la Ficaire, de la Kenoncule rampante, du Souci, etc.
Mais le plus souvent ils pénètrent dans la plante lors de la germination,
grandissent dans son corps k mesure qu'il se développe,
en se détruisant rapidement dans Les paiHies qui cessent de croî-
-tre, pour se concentrer toujours dans le bourgeon terminal, et
viennent enfm former leurs cellules reproduclrices à certains
endroits déterminés, ordinairement dans la fleur. L'organe où ils
les produisent est toujours complètement détruit; c'est l'ovule, par
e'XBmple., dans laTillétie du Blé, qui se substitue ainsi àJa graine
dans Tovaire; le fruit est dit carié.
Le thalle est formé de filaments rameux, cloisonainés en cellules,
qui demeurent le plus souvent localisés dans les espaces intercellulaires
(Entylome, etc,), en ^nfonçand: seulement dans les -cellules
des suçoii's ordinairement ramifiés en pinceau, rai^enaent
renflés en boule (Tuburcinie, etc.). Parvenu au terme de son développement,
il forme, dans la profondeur du corps de Thôte, des
cellules réproductrices à membrane épaisse, pourvue d'une
exine colorée en .brun ou en noir, dans chacune desquelles se
fusionnent les deux noyaux conjugués : ce sont les probasirdes.
. ^ Chez les Tilléti<is, par exemple, les filaments qui remplissent
ilovaire de la Graminée infestée se couvrent d'innombrables
jrameaux courts et grêles, qui renflent leurs sommets gélifiés ^n
autant de probasides sphériques à exine brune. Celles-ci sont aussi
'solitaires et libres dans les Entylomes, Mélanotènes, etc. Ailleurs,
elles sont groupées en plus ou moins grand nombre en une masse
solide, nuiie (Tuburcinie) ou enveloppée de cellules stériles (Uroicyste,
Doassansie), ou
ayant aucentre des cel-
' luJes slériles (Doassanssiopse,
Cornuelle).
1 Outre les probasides
'internes, la Tuburcinie
et certains Enlylomes
produisent dans l'air un
appareil conidien. Ger-
, tains filaments du thalle
•de la Tuburcinie, par
exemple, traversent l'éi
: pîd e r m e in f ér i eu r d e
:;la Îeuille de Trientale
:?par les pores des stohnates,
s'allongent dans
t; i' •r air et forment à leur
psommet aminci une pre-
^mièreconidiepiriforme,
;îqui se détache, puis une seconde, qui lombejde même, et ainsi de
Isuite. Ces éléments conrdiens germent aussitôt sur la plante nour-
3ricière en y produisant un nouveau thalle.
Après un certain temps de vie latente, la probaside germe dans
pi'air liumide. Ellepousse un tube bientôt arrêté dans sa croissance^,
iqm est une baside. Sans s^ cloisonner, ce tube court produit autour
îiide son sommet un verticille de spores i/n^olores,^ plus ou moins
Ballonnées et en nombre variable, 4 à 12 par exemple dans les Til~
|léties .ffîg, 20), jusqu'à 90 et au delà -dans les Néovossies. La baside
^•jest donc acrospore et entière, comme chez les Agaricacées et les
i^yicoperdacées, avec cette différence toutefois que le nombre, des
ispores n'y est pas fixe et déterminé. Dans le verticille qu'elles
|forfflent, les ;sp0res:0Jnt une tendance à s'unir deux à deux par nne
'lanastomose transverse en forme d'il (fig. 20, c), de même nature
celle qui unit fréquemment les cellules dans les filam^ents du
&alle. - -
Fig.'20. — Probaside de la Tillétie du Blé,
" germant en une baside acrospore et entière :
a. début de la formation des spores au sommet
; 5, spores filiformes entièrement développées
; c, les spores se sont unies deux par deux
•en forme d'H.
j.-! - •
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