
ASTIGMATKES OU GYMNOSl>KRMES GYMNOSPERMES. — PT1^:RID0SPERMÉES
dhez {)res(iuo (ouïes eiilin. la leuille diiVérencic dans le péridesme
de ses inérislèles un sjstèuie de vaisseaux surnuméraires, constituant
un tissu de Iransl'usion.
Division en quatre classes : Ptéridospermées, Natrices, Vectrices
et Saccovulées. — Un grand ïiombre d'Asiigmalées portent
d\al)ord leursovules et plus lard leurs graines sur des leuilles végétatives,
peu ou point nioditiées, semblables à celles des Fougères;
elles n'ont pas encore de diodopliylles, partant pas encore de tleur ;
\Q\\V bois prinuiire est centripète : elles iorment la classe des Ptéridospeî'mées.
Toutes les autres produisent d'abord leurs ovules et plus tard
portent leurs graines sur des i'euilles fortement dilïerenciées, sur
des diodopbyllQs,dont l'ensembleconstilue une fleur. Ouelijuefois
les deux anthérozoïdes produits par Tanthéridie dans clia(iuc protluille
inàlesont mobiles, s'en échappentel se rendent directement
en nageant à leur but, qui est l'oosphère, le lube du prothalle ne
jouant qu\in role absorbant : c'est la classe des Natrices.
l.e plus souvent les deux anthérozoïdes sont immobiles et demeurent
enfermés dans le tube du prothalle, qui les conduil passivement
à Toosphère, qui est vecteur; c'est la classe des Vectrices.
Kntin, dans ce dernier cas, il arrive que le pistil, au lieu de rester
ouvert tout du long, entoure complètement fovule qxïW porte
à sa base, en formant un sac, ouvert seulement au sommet pour
laisser passer le tégument interne par le micropyle : c'est la classe
des Saccovulées. Après la formation de l'oeuf, Tovaire ferme son
orifice de manière à envelopper complètement lagraine jusqu'à sa
maturité : cette classe n'est donc nullement gjinnosperme.
De là, une division du sous-embranchement des Astigmatées en
quatre classes, que nous allons étudier en commençant par les
IHéridospermées, que l'absence de ileurs rapproche le plus des
Exoprothallées ; en voici le tableau :
Ovules nus et graines naissant sur des
feuilles ressemblant àcelles des Fougères
; j)ois primaire cenlripèle Plûridospermées
, Aulhérozoïdes ciliés
•libres ; J)ois primaire
parfois centripète
Xalrices
Anthérozoïdes non '
ciliés, enfermés
dans le tube pollinique
Veclrioes
Ovule enfermé dans un ovaire en forme
de sac sans stvle Saccovulées
ASTIG>rATKE?
ou
GYMNOSPERMES
Ovules nus naissant
sur des
feuilles carpellaires
dillérenciées.
CLASS li 1
PTÉRIDOSPERMÉES
Caractères généraux. — Les Pléridospermées sonl un vaste
groupe, aujourd'hui et depuis trèslonglerops coiuplèteinent éteint.
Apparu dès l'âge dévonien, il a pris son plein développement à
l'époque houillère, pour disparaître plus tard, dès la lin de la
période permienne. Par la conformation de leur corps végétatif et
notamment de leurs feuilles, ces plantes ressemblaient aux Fougères,
auxquelles on les a jusqu'à ces derniers temps incorporées
(Sphénoptéride, Nevroptéride, Odontoptéride, Aléthoptéride, Lon-
•choptéride, Ei'émoptéride, etc.), dans l'ignorance où l'on était de
leur mode de reproduction. Les feuilles qualifiées autrefois de
Sphénoptérides de Hönighausen ont été trouvées en relation avec
•des tiges à bois primaire centripète désignées dès ISüd (1) sous le
nom de Ljginodendre de Oldham. C'est ce nom plus ancien qui
doit être conservé. La structure des feuilles est tout à fait celle des
Cycadées avec un bois primaire centripète et un bois secondaire
centrifuge. Cette découverte avait permis, dès 1897, de créer ce que
l'onaappelé Gycadoiilices(2). Mais la découverte de graines sur les
feuilles de ces plantes a démontré d'une manière claire que ce
n'étaient pas des Filicinées mais des Gymnospermes. Cette découverte
très importante (3) a été faite gi'àce à Tidentitication faite
antérieurement des Kachoptérides et des pétioles de Lyginodendres
(4) ; ces organes présentent- des glandes capitées qui ont été
retrouvées sur les enveloppes cupulaires (tig. 106, C) des graines et
c'est leur présènce qui a permis d'établir avec certitude qu'il s'agissait
des Lyginodendres
Bien qu'on n'en connaisse pas encore les graines mûres, puisque
tous les corps improprement décrits jusqu'ici sous ce nom sont
dépourvus d'embryon et ne sont pas autre chose que des ovules
non fécondes, la structure et la disposition de ces ovules permettent
d'aftlrmer que ce sont bien des Endoprothallées, appartenant
au sous-embranchement des Astigmatées et, vu l'absence de diodophylles
et de tleur, prenant dans ce groupe le rang le plus inférieur.
(1) Bianey.
(2) Potonié.
(3) Due à Scott et Oliver.
(4) Williamson.
(5) Ces graines enfermées dans une cupule étaient désignées antérieurement sous
le nom de Lagenostome.