
370 DICOTYLES OVULl':fíS — CORYLINÉES
ORDRE II
CORYLINÉES (v. p. 356) *
Caractères généraux et division en deux alliances. — Les Perpariéfées
unifegminées (k ovule à un tégument, à nucelle persistant)
ou Corylinées peuvent elre groupées autour du genre Coudrier,
en latin Coryhis, et l'ordre qu elles constituent peut, en
conséquence, recevoir aussi le nom de Corylinées, qu on lui donne
ici.
La lleur y oiîre toujours une conformation très simple, étant
partout uni'sexuée avec un périanthe unique, parfois nul. Pendant
le développement de l'oeu!' en embryon, le tégument de Tovule
persiste toujours, au moins en partie, de sorte que le fruit renferme
toujours une ou plusieurs graines. Contrairement à ce qui
a lieu dans les trois ordres précédents, il est donc toujours séminé.
Mais Forganisation florale conduit à y distinguer tout d'abord
deux alliances :
CûRYLïNÉES. Pistil libre
concrescent au périanthe
Myricaleti (p. 370).
Corylales (p. 374).
ALLIANCE I
MYRICALES (v. pluS haut)
Caractères généraux et division en cinq familles. — Dans l'alliance
des Myricales, les carpelles sont indépendants du
périanthe, quand il existe ; mais ils sont ouverts ou fermés, solitaires
ou groupés, uniovulés ou mulliovulés et ces différences conduisent
à y distinguer cinq familles :
Myricacées.
BRlanopsacées
BétiUacées.
Cératophyllaçées.
Pénéacées.
MYRICALES.
PérianUie
nul
s i m p l e .
dans les deux sortes ( ouverts .
de Heurs. Carpelles L fermés .
seulement dans la lleur femelle .
Un seul carpelle
Quatre carpelles concrescents ,
Myricacées. — Les Myricacées, 4 genres avec 35 espèces, sont
des arbustes à feuilles 'isolées, simples, ordinairement à limbe
entier et sans stipules (Myrice, etc.), parfois pennifides et stipulées
(Comptonie), croissant dans toutes les régions tempérées du
globe, essentiellement cosmopolites. Les fleurs sont disposées en
PERPARIÉTÉES UNITEGMINÉES — MYRICALES 371
épis, ordinairement simples, parfois composés (Faye), unisexuées
le plus souvent avec dioecie, quelquefois avec monoecie, et sans
périanthe, accompagnées de deux bractées latérales, qui manquent
parfois aux fleurs mâles (Gale, Comptonie).
La fleur maie a ordinairement quatre élamines libres, à filet
court, à anthères introrses k quatre sacs s'ouvrant en long. La
fleur femelle a un pistil formé de deux carpelles médians, ouverts
et concrescents en un ovaire uniloculaire, surmonté de deux
longs styles divergents, Vers sa base, la loge contient un ovule*
dressé, orthotrope, unitegminé.
Le fruit est une drupe à surface mamelonnée et cireuse, d'où
le nom de Giriers donné à ces arbustes, parfois accompagnée de
deux ailes marginales provenant des deux bractées latérales accrescentes
(Gale). La graine, dépourvue d'albumen, renferme un gros
embryon oléagineux, à cotyles plans convexes, dont le plan
médian est perpendiculaire au plan médian du pistil.
Par l'absence de périanthe aux deux sortes de fleurs, les carpelles
ouverts k placentation basilaire et l'unique ovule orthotrope,
les Myricacées occupent le rang le plus inférieur dans Tordre
des Corylinées.
Balanopsacées. — Les Balanopes, dont les 7 espèces constituent
seules cette famille, sont des arbres ou des arbustes de la Nouvelle
Calédonie, à feuilles isolées, ordinairement rapprochées en
faux verticilles à l'extrémité des rameaux, sessiles, sans stipuler, à
limbe entier. Les fleurs sont unisexuées avec dioecie et nues.
Grappes mâles et bourgeons femelles naissent d'ailleurs par voie
endogène le long des entre-noeuds, sans rapport avec les feuilles.
La fleur mâle, dont la bractée mère est concrescente avec le
pédicelle, se réduit à 5 ou 6 étamines, La fleur femelle se réduit k
un pistil formé de deux carpelles, k un ovaire biloculaire dans
toute sa longueur, dont la, région supérieure, épaissie et dure, se
termine par deux styles, eux-mêmes bifurqués en deux longues
branches sinueuses. Chaque loge renferme deux ovules inégaux,
anatropes, dressés, k raphé intei^ne, épinastes par conséquent.
Le fruit, à la base duquel persistent les écailles du bourgeon
femelle, est une baie biloculaire, dont chaque loge ne contient
qu'une graine. Celle-ci renferme un gros embryon oléagineux k
radicule infère, k cotyles épaisses, plans convexes, entouré d'un
albumen également charnu.
Par la conformation du pistil, la nature du fruit et la présence
d'un albumen, les Balanopsacées diffèrent nettement des Myricacées.