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fermés et concrescents en un ovaire trilociilaire dans toute sa Ion
gueur; ils se développent parfois tousles cinq (Minquart, Enduse).
Au sommet de l'angle interne de chaque loge, en placentation
axile, par conséquent, s'attache un ovule anatrope pendant à
raphe dorsal, muni d'une protubérance dorsale dans le Minquart.
Le fruit, à la base duquel persiste le petit calice et où ne se
forme qu'un seul embryon, est une drupe à albumen à. la fois
oléagineux et amylacé, comestible dans la Coule.
Heistériacées. — Les Heistériacées, 4 genres avec environ
20 espèces, sont des arbres à feuilles isolées, simples et sans stipules,
croissant à la Guyane, au Brésil et aussi en Afrique occidentale
(Acrolobe). La tige, les feuilles et les diverses parties des
tleurs, qui sont hermaphrodites et pentamères, ont leur écorce
parcourue par un système de tubes laticifères rameux et non cloisonnés.
pareils à-ceux des Goulacées, mais sans trace des poches
oléifères que possèdent ces plantes.
Le calice est gamosépale et s'accroît beaucoup autour du fruit.
La corolle est gamopétale à la base. L'androcée est diplostémone
et concrescent avec la base de la corolle (Heistérie, etc.). rarement
isostémone, les étamines épipélales faisant défaut (Hémiheistérie).
Le pistil, réduit ordinairement à trois carpelles par avortement,
est triloculaire dans toute sa longueur et renferme dans chaque
loge, au sommet de l'angle interne, en placentation axile par conséquent,
un ovule pendant anairope à raphé dorsal.
Le fruit, où ne se forme qu'un embryon et qui est enveloppé à
la base par le calice accrescent, est une drupe, parfois tronquée au
sommet (Sagotanthe), à albumen exclusivement oléagineux.
Cathédracées. — Les (kithédracées, 2 genres avec 42 espèces,
sont des arbres du Brésil (Cathèdre), ou de l'Inde et de la Malaisie
(Ânacolose), à feuilles isolées, simples et sans stipules, à fleurs
hermaphrodites et hexamères.
Le calice est court et gamosépale. La corolle est gamopétale à la
base, et les étamines, en même nombre que les pétales auxquels
elles sont superposées, sont concrescentes avec eux dans toute la
longueur du tube Les pétales portent sur leur face interne, derrière
les anthères, une touffe de longs poils unicellulaires, pareils
à ceux des sépales des Schoepfiacées (p. 364) et, comme eux, d'origine
épidermique Plus tard, les parties libres des pétales se détachent,
avec les étamines superposées, tandis que la région tubulaire
inférieure, commune aux deux verticilles, persiste autour de
la base de l'ovaire, où on l'a décrite inexactement comme un disque.
Gette portion persistante de la corolle et de l'androcée est
BITEGMINÉES INSKGMINKES — ÉRYTHROPAI-ALES 599
indépendante du pistil dans les Cathèdres; elle est concrescente
avec l'ovaire, sur lequel, en conséquence, paraissent s'insérer la
corolle et les étamines, dans les Anacoloses. Le pistil est composé
de deux carpelles seulement, qui sont épisépales. l.'ovaire est biloculaire
dans sa région inférieure, uniloculaire dans sa partie supérieure
où un placente central porte deux ovules pendants, qui descendent
dans les loges correspondantes, hémi-anatropes, à raphé
et chalaze externes, à micropyle interne appliqué contre la cloison,
épinastes par conséquent.
Le fruit, qui ne contient qu'un seul embryon, est une drupe à
albumen à la fois oléagineux et amylacé.
ALLIANCE III
ÉRYTHROPALALES (VOir p. 596)
Constituée par les Heistérinées à corolle gamopétale et ovaire
infère, l'alliance des Érythropalales ne comprend jusqu'ici qu'une
seule famille, les Énjthropalacées.
Érythropalacées -- Les Érythropales, dont les 3 espèces indomalaises
constituent seules cette famille, sont des arbrisseaux
grimpants à feuilles isolées, palmivernes et longuement pétiolées,
qui s'accrochent aux supports par des vrilles raméales simples et
aussi par leurs longs pétioles tortillés.
Les fleurs y sont hermaphrodites pentamères, à calice gamosépale,
à corolle gamopétale à la base, à androcée isostémone, épipétale
et concrescent avec la corolle. Chaque élamine otîre, de
part et d'autre de sa base, un petit mamelon couvert de poils,
qu'on peut regarder comme un staminode. Le pistil est concrescent
avec les trois verticilles externes dans toute la longueur de l'ovaire,
qui est infère, il est formé de trois carpelles seulement, et l ovaire
est triloculaire dans toute son étendue, avec des cloisons niinces,
ne renfermant aucune méristèle et se détruisant aisément. Aussi
n'est-ce pas sur elles que s'attachent les ovules. Chaque loge renferme,
inséré vers le sommet de l'angle externe et recevant sa
méristèle directement de la méristèle dorsale du carpelle, un
ovule pendant anatrope, à raphé externe, contigu à la paroi extérieure
de la loge, sur laquelle il est attaché et le long de laquelle
il adhère assez fortement. Cet ovule est donc hyponaste, et il faut
remarquer que, dans le vaste ensemble des Ovulées inséminées,
tant du sous-ordre des Icacininées que du sous-ordre actuel, c*est
la première fois que nous rencontrons un ovule'de cette sorte.