
204 FILICIXÍÍES
On a rcnconlré à Télal fossile des Asplénies du Rhélien et de
rOolilhe,des Piérides tertiaires, des Capillaires ou xVdianles de l'Eocène
de Sézanne, des Poljpodes du Miocène. Une tribu nouvelle
doit etre mentionnée à Tétat fossile seulement : celle des Dietyoptihidées
k nervures en réseau (Dictyophylles et Glatroplérides)
du Lias et Rliétien.
Résumé de Tordre des Fougères. — Composé de ces six familles,
dont la plus vaste est celle des Polypodiacées, l'ordre des Fougères
comprend 130 genres avec environ 3.600 espèces. C'est de beaucoup
le plus nombreux et le plus répandu de tout rembrancliement des
Exoprolhallées.
ORDRE II
Marattinées
Caractères généraux. — Outre le mode de formation du diodange
signalé plus haut, les Marattinées ont en commun plusieurs
autres caractères. Leur tige s'allonge très peu, ne forme pas d'entrenoeuds
et ne se ramifie pas. Elle est dépourvue, tout aussi bien que
les feuilles, de ce slérenchyme à parois brunes qui caractérise les
Fougères. Les racines y sont épaisses et charnues, peu nombreuses
et se forment sur la tige très près du sommet. Les anthéridies sont
complètement enfoncées dans le tissu du prothalle^ et c'est à. peine
si les archégones font proéminer leur col au-dessus de sa surface.
Division de Tordre des Marattinées en deux familles. — Par la
disposition différente des diodanges, Tordre des Marattinées se
sépare en deux iamilles : les Marattiacées, où les diodanges sont
extérieurs, et les Ophioglossacées, où ils sont plongés dans Técorce
de la feuille. Ainsi :
c externes Ma r a i h a c e e s .
Diodanges | internes ' OphiojLossacées.
Marattiacées. — La tige des Marattiacées est ordinairement
courte, épaisse, dressée et terminée par un bouquet de très grandes
feuilles composées pennées, longuement pétiolées^ enroulées en
crosse dans le bourgeon comme celles des Fougères. Dans la Kaulfussie,
c'est un rhizome horizontal produisant deux rangées de
feuilles palmées. Elle croît au sommet par une cellule mère unique
et offre plus tard la structure polystélique.
Le pétiole porte à sa base deux stipules. (iîg. 88), réunies
MARATTINÉES
ensemble au-dessus de lui par une commissure longitudinale,
qui sépare deux gouUières : dans la
gouttière inférieure {h), la feuille, enroulée
Fig. 88. — Base d'un péliole
d'Angioptéride, coupée
transversalement s £ ; c ,
commissure desstipul.es;
V, gouttière supérieure; h,
, gouttière inférieure.
en spirale, est tout entière cachée
dans le jeune âge, tandis que les
gouttières supérieures {v) enveloppent
îes feuilles plus jeunes. La clmte de a
feuille a lieu au-dessus de la base du
pétiole, qui reste adhérente à la tige
avec ses deux stipules.
Les racines sont beaucoup moins
nombreuses et plus épaisses que chez
les Fougères, pouvant atteindre un centimètre
d'épaisseur; aussi la stèle y
compte-t-elle un grand nombre de lais-
/.oanv libériens et ligneux, disposés auÎ
o u ï V u n e moelle. EllesSroissent au sommet par une seule
cellule mère.
Les diodanges naissent en grand
nombre sur la face inférieure des
feuilles ordinaires, rapprochés çà et
là de chaque côté d'une nervure en
une double rangée formant un sore
(fig. 89). Chacun d'eux procède d'un
groupe de cellules épidermiques et
correspond par conséquent à un
poil massif. Libres dans l'Angioptéride,
où chaque sore en compte une
dizaine, et dans l'Archangioptéride
où leur nombre s'élève à plus de
cent, les diodanges sont soudés partout
ailleurs, dans chaque rangée et
d'une rangée à l'autre, en un corps
pluriloculaire, dont les loges sont
bisériées dans la Marattie (fig. 89) et
dans la Danée, disposées en cercle
dans la Kaulfussie. A la maturité,
chaque loge s'ouvre par une fente
Fig 89. _ Sores à sporanges
soudés s d'une Marattie.; C,
moitié d'une de ces sores, après
la déhiscence. •
longitudinale (fig. 89, C), comme le , „ . ^ limi
diodange libre de l'Angioptéride ; dans la Danée, l'ouverture a heu
^ " L f d f o X s p rXi s lntde ^ munis d'une côte médiane