montagnes escarpées et rocailleuses, après quoi nous
descendîmes dans un p a js plat, auquel succéda une
petite colline à deux milles du Cap-Corse que je
jugeai situé à environ vingt-sept milles du village de
Payntrie, en suivant ce chemin. Du haut de cette
élévation, la mer parut à nos yeux. Cette vue nous
fut aussi agréable que l ’est celle de la terre au marin
qui vient de faire un long et périlleux Voyage. Nous
fûmes accueillis par les acclamations des nègres ;
c ’était un agréable prélude aux félicitations que
nous allions recevoir de nos concitoyens.
C h a p i t r e
journal dé M. W. Hutcliisûn.
26 septembre*— L o r s q u e nous avons quitté le palais
ce matin, Apokoü m’a prié dé venir prendre
quelques rafraîchisseniens chez lu i, où il a commencé
une longue dissertation sur la traite des nègres.
J’ai appris, me dit-il , qu’un bâtiment anglais
est arrivé au Cap-Corse, apportant àü gouverneur
en chef une lettre du roi d’Angleterre qui ordonne
de rétablir la traite. En avez-vous reçu la nouvelle ?
— Non; mais s’il en est ainsi, je ne tarderai pas à
en être informé.—‘Pourquoi né voulez- vous pas1
acheter des hommes ?— A celte question je répondis
ce que je jugeai Je plus convenable. Nos idées le
firent beaucoup rire ; il voulût savoir si le roi de
Dahomé n’avait pas , il y avait quatre lunes, envoyé
un livre au Gap-Côrse pour inviter les Anglais à
rétablir la traite dans son royaume?— Je repris qu’il
avait effectivement envoyé un message , mais que je
ne pouvais dire exactement'en quels termes il était
conçu , parcé que j’étais alors à Dixcove.— L ’Angleterre,
me dit-il, aime trop à combattre • ses soldats
ressemblent à la traceLd’une pierre qu’on jette dans