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claves travaillent pour lui constamment dans les
montagnes, et que chacun d’eux doit lui remettre
deux onces d’or par jour; que les habitans d’Àkim
exploitaient jadis beaucoup de mines d’or, ce qui
leur est maintenant défendu par le roi d’Aschantie,
do it ils sont tributaires, de même que les Aquam-
bous , nation autrefois très-formidable. « M. Dalzel
entendit parler des Asehantes, dans le royaume de
Dahomé, comme d’un peuple très-puissant; mais il
s’imagina qu’ils ne faisaient qu’ une seule et même
nation avec les Intas et les Tapalis. M. Lucas, lorsqu’il
était a Mesurata, apprit qu’Assenlai était la
capitale du puissant royaume de Tonouwah. Dans
l ’édition de l ’ouvrage du docteur Leyden sur les Découvertes
en Afrique, donnée par M. Murray, on lit
que « les frontières septentrionales d’Akim s’étendent,
jusqu’au Tonouwah, contrée nommée aussi Inta,
Assienté ou Assentai, d’après la ville capitale qui
porte ce nom, et qui est située à environ dix-huit
journées de marche de la Côte-d’Or.
En 1807, une armée d’Aschantes arriva sur les
bords de la mer pour la première fois. Ici je demande
la permission de renvoyer le lecteur à l’extrait
de la Relation de la Côte-d’Or, par M. Meredilh ,
qui forme le n.° premier de l ’appendix renfermé
dans cet ouvrage. Cette pièce intéressante peut servir
d’introduction à ce qu’on va lir e , et sera utile
pour rectifier une erreur qui se trouve dans le dernier
des ouvrages que je viens de c ite r , où il est dit
qu’en 1808, le roi d’Aschanlie s’empara du fort
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anglais d’Annamabou, ce qui vieftt probable*
ment de ce qu’on l’a confondu avec le fort hollandais
de Cormanline, qui fut pris d’assaut à celte
époque.
Les Asehantes firent une nouvelle invasion dans
le royaume de Fantie en 18 1 1 , et une troisième en
1816. Ces attaques réitérées causèrent aux Eantes
les plus grands malheurs. Très - peu périrent les
armes à la main, car ils osaient rarement faire face
à leurs ennemis; mais ceux-ci en firent d’horribles
boucheries de sans1 fro id , O 7 et en emmenèrent des
milliers dans l’intérieur, pour les sacrifier à leurs
affreuses superstitions. Une famine, à laquelle nul
effort ne cherchait à remédier, succéda à la dévastation
de leur territoire, les restes'malheureux d e là
population s’abandonnant au désespoir. Le blocus
prolongé du fort du C ap -C o rse , pendant la dernière
de ces invasions, causa tant’ de maiux et fit
courir tant de risques, que le gouvernement de
ce fo r t, ayant écarté le danger imminent en payant
pour les Fantes une somme d’argent considérable ,
pria vivement le conseil de lui donner l ’autorisation
et les moyens d’envoyer une ambassade pour demander
l’amitié du puissant monarque d’Aschantie,
prévenir le renouvellemènt de ces calamités, et
donner plus d’activité à notre commerce avec ses
élats. Par le vaisseau de transport qui arriva en 1817,
le conseil envoya des présens convenables pour ce
prince, et, tout en s’occupant d’une mission projetée
par la politique, n’oublia pas les intérêts de la science,