gouverneur, qu’il n’en avait reçu aucuns presens, et
qu’il avait été tout-à-fait négligé pendant sou séjour
au fort. Je garantis au roi, sur mon honneur, en présence
d’Ocranamih lui-même, que ce messager était
coupable de mensonge et d’ingratitude ; que je ne
pouvais détailleries présens qu il avait reçus du gouverneur
e t des officiers, mais que j étais certain, par
les lettres particulières que j avais reçues et par nia
propre conviction, qu’on n’avait pas laissé échapper
Cette occasion de donner unepreuvedeségardsqu’on
avait pour la recommandation du roi : je 1 engageai
à faire faireu ne recherche parmi les effets d’Ôcrana-
mih, présumant que je pourrais y reconnaître quelques
objets dont l’origine ne serait pas douteuse. On
y trouva effectivement, à la grande surprise du roi,
deux gravures qui venaient évidemment du Gap-
Gorse. Cependant, Ocranamih persistant à soutenir
que le gouverneur l’avait négligé et ne lui avait fait
aucun présent qui valut la peine d en parler, j écrivis
au gouverneur le 10 août, et je le priai de me faire
un détail exact de la manière dont le messager avait
été accueilli au fort, et des présens qu’il y avait
reçus, afin que je pusse le communiquer au roi qui
serait mortifié que sa recommandation n’eût pas produit
d’effet. Le roi me dit qu’il craignait que bien
des Aschantes n’abusassent de la générosité du gouverneur
en se présentant à lui comme attachés k
son service, mais qu’il ne devait ajoutér foi qu à
ceux qui seraient porteurs dune lettre, comme
l’avait été Ocranamih.
( M )
On reçut à cette époque la nouvelle de la révolte
de Buntouko, ce qui parut causer quelqueinquiétude
au roi. Ce soulèvement, comme cela arrive toutes
les fois qu un peuple secoue le joug d’une autorité
arbitraire, avait occasionné la défection de quelques
provinces tributaires, et le roi se crut obligé, d’après
cet événement inattendu, de conduire cette guerre
en personne, non pas, comme autrefois, avec la
confiance de subjuguer rapidement les rebelles,
mais parce qu’il était convaincu de la nécessité de
tout mettre em.nsage pour en triompher, fl p r it ,
par précaution , diverses mesures pour améliorer la
condition de lardasse inférieure de ses sujets. Ses
ministres de confiance reçurent ordre de me faire
entendre qu’il serait indiscret au roi de permettre
qu’un officier anglais résidât dans la capitale de ses
états, pendant une guerre qui pouvait être accompagnée
de quelques revers momentanés, et q u e ,
quoiqu’il le désirât autant que nous, il attendrait
probablement le retour de la paix pour le permettre :
je répondis de manière à faire sentir que cette espçce
de défiance contre le délégué d’une puissance amie
était déplacée, et qu elle paraîtrait un manque d’égards
pour le gouvernement britannique; mais le
roi était alors tellement occupé , que, quoique nous
lui rendissions des visites de cérémonie,il était impossible
d’en obtenir audience, à moins qu’il n’y eût
des dépêches à lui communiquer.
Nos conversations avec les chefs roulaient souvent
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