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 les  habitans  d’Elmina  et,  d’Accra,  les  Fantes  envoyèrent  
 dire  au  roi  qu’ils  voulaient le  servir.  «Eh  
 b ien ,d it  le  roi,  donnez-moi  ce  que vous  payent  les  
 forts,  et  alors  vous  saurez  ce  que  j’ai  dans  la  tête,  
 et  nous  pourrons  être  amis.»  Il  leur  envoya  des  
 messagers;  e t,  après  plus  de  deux  ans  d’attente,,  il  
 reçut  des  Fantes  pour  réponse  :  « N on ,  nous  ne  
 voulons  pas  servir  le  roi,  nou's  ne  voulons  que  lui  
 ouvrir le chemin  pour le commerce. »  C ’était encore  
 trop  de  honte. 
 «  Les  Fautes  envoyèrent  alors  vers  un  homme  
 puissant,  Cudjoe Coumah, pour  lui dire  : «  Venez, et  
 mettons-'tontes  nos  têtes  ensemble  contre  le  roi.  »  
 Mais  quand le roi en  fut  instruit,  il fit venir, non  pas  
 lin  homme  puissant,  mais  un  de  ses  esclaves,  et lui  
 dit :  «  Allez  et  tuez  tous  les  habitans d’Aquapim  et  
 d’Akim. »  Il  alla,  il les  tua,  et il  vint  lui en  rendre  
 compte. 
 «  Quand  il  envoya  contre  A kim ,  le  peuple  dit:  
 «   Nous  a v io n s   dit  à   nos  chefs  de  ne  pas  irriter  le  
 roi;  mais  ils  u’ont pas  voulu  nous  écouler.  >»  Il  fit  
 donc  tuer  les  chefs,  et  il pardonna  au  peuple. 
 «  Quand il alla  combattre les Fantes, ils lui firent  
 dire  avec  impertinence :  «  Nous  vous tuerons,  vous  
 et  votre  peuple,  et nous dominerons sur vous.  »  Et  
 cependant  ils  ne  tuèrent pas  un  capitaine  aschante, 
 de nous avoir  gardés  trop  long-temps  sans  nous  rien  offrir  ,  
 et  qu’ il  continuerait  le  lendemain.  I l  prit  ce  qui  avait  été  
 é c r i t ,  et  se le  fit relire  le  lendemain  avant  de  se  remettre  à  
 dicter.  - 
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 et  le  roi  tua  tous  les  capitaines  fantes  et  tout  le  
 peuple,  et  ils  ne  dominent  pas  sur  lui. 
 «  Cette  fois,  après  avoir  été  battus,  les  Fantes  
 lui  dirent  :  Allons,  nous  vous  servirons,  mais  ne  
 nous  faites  plus  de mal :  nous  ne  voulons plus  vous  
 combattre, mais  être  vos  amis.  »  Alors  le  roi  dit :  
 «  Quels cabocirs demeurent au Cap-Corseet à  Anna-  
 mabou ? qu’ils m’envoient la paye qu’ils reçoivent des  
 forts,  et nous  serons  amis. 
 «  Le roi  fit dire  ensuite aux gouverneurs du  Cap-  
 Corse  et d’Annamabou :  «  Eh  bien!  vous  savez  que  
 j’ai  tué  tous  les  Fantes;  il  me  faut  les  livres  de  la  
 paye  d’Adocou  et d’Amouney, et je serai Votre ami,  
 votre  frère,  et  mon  coeur  sera  pour  vous,«  Et  
 maintenant  ils  envoient  quatre  ackies  !  C ’est  une  
 honte  pour  le  roi,  et  ses  capitaines  jurent  que les  
 Fantes sont des coquins et veuleritle tromper.  Quand  
 les  blancs  voient  les Fantes  agir  ainsi,  et  que les  officiers  
 anglais  lui envoient quatre  ackies, cela le met  
 en  colère ; mais il n’a point de querelle avec les blancs. 
 «  Tout Je royaume de Fantie  est  à lui  :  tout le pays  
 des  noirs  lui  appartient.  Il apprend  que  ce  sont  les  
 blancs qui y  apportent  toutes  les  choses  qui  s’y  trouvent. 
   Il est surpris qu’ils ne combattent pas les Fantes  
 qui  les  trompent.  Mais  à  présent  il  voit  les  blancs  
 face  à   face,  et  il  remercie Dieu  et  son  fétiche. 
 «  Quand  les  Anglais  bâtirent  le  fort d’Apollom’a ,  
 le  roi  combattit les Aowins  qui étaient maîtres de  ce  
 pays  et  les  tua.  Alors  il  dit  au  cabocir  :  «  J’ai  tué  
 votre  peuple;  ainsi  la  paye  que  vous  recevez  des