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 trace  de Ségo  à Boedou, se trouve une ville nommée  
 Douvassou,  qui n’est  qu’à quatre  journées  deSégo.  
 On m’a pourtant assuré,  à  plusieurs  reprises,  que  le  
 Douvarra  est  un  puissant royaume. Dans  la  relation  
 de  son  premier  voyage  ,  Mungo  Park  dit  que  le  
 royaume  deGottoest si  près du Niger,  que son chef,  
 Mousie,  s’y   embarqua'  pour  attaquer  Ginnie.  Le  
 major Rennell  a  placé  cette ville  sur sa carte,  conformément  
 à  cette  assertion;  mais,  dans  la  relation  
 de  son  second  voyage,  Mungo  Park  assure  qu’un  
 mois  de  route  au  sud  de  Boedou  (q u ’il  place  
 à  trente  journées  au  sud  de  Ségo  ) -,  à  travers  le  
 royaume  de  G o lto ,  mènera  le  voyageur  dans  le  
 pays  des  chrétiens  qui habitent  les  rives  du  Ba-si-  
 Fina.  Il  dit que  le Ba-Nimma  prend  sa  source  dans  
 les montagnes de K on g , au  sud de Marrabou ; mais,  
 dans la  route qu’il décrit,  il ne parle pas du royaume  
 de K on g ,  qui  est  à un mois  de distance  de  la mdr,  
 comme  il  le  dit de Boedou. Or,  il  est bien peu  vraisemblable  
 que  si  Boedou  n’eût  été  qu’à  vingt  journées  
 de  Coumassie,  nons  n’en  eussions  jamais  entendu  
 parler.  Il  est  presque  impossible  que  si  un  
 royaume; nommé Gotto, en eût été encore plus voisin  
 ( c e   q(ui  devrait  être,  s’il  fallait  le  traverser  pour  
 aller  de Boedou  à  la  m e r ),  il  nous  fût  resté  entièrement  
 inconnu.  Certainement,  si  le  royaume  de 
 mais,  dans le  second,  il  renonce à  cette  opinion  sur une autorité  
 qui  lui  parut plausible,  celle  d’un  vieux Somônie,  conducteur  
 de  pirogue,  qui  avait  été  sept  fois  à  Tombouctou  
 ( L ’éditeur  du voyage d’Adams  en Afrique. )  ' 
 Bambarra  s’étend  à  vingt-huit  journées  au  sud  de  
 S é g o ,  comme  porte  à  le  croire  la  route  tracée  à  
 Mungo Park , les Aschantes n’en parleraient pas seulement  
 d’oui-dire,  ils  le  connaîtraient  par  des  rapports  
 commerciaux  ou  par  les  suites  de  quelque  
 guerre.  Il  est  singulier que  le  royaume d’Aschantie,  
 qui  fut  cité  à M.  Lueas  comme  très-puissant ,  à  une  
 distance aussi  grande  que  l’est  ce pays de M esurâte,  
 et  qui  doit  être  bien  connu  dans  les  environs  de  
 Gipnie,  n’ait  pas même  été nommé  à Mungo Park ,  
 dans  cétte' route  au  sud  de  Siila  ou Ségo  jusqu’à  la  
 mer.  Ce  voyageur  dit  que  les Mores  n’ont  pu  venir  
 à  bout  de  soumettre  Jinbala;  je  crois qu’ils s’insinuent  
 partout,  mais je  n’ai  jamais entendu dire qu’ils  
 se  soient  établis  de  vive  force  dans  un  pays  quelconque  
 ,  ni  même  qu?ils  composent  nulle  part  la  
 majeure  partie  de  la  population  (1). 
 I l  est  bon  d’observer  que  le  Niger  n’ est  connu 
 (1)  M. Hutchison.m écrit que,  suivant  lès  rapports  qu’il  à  
 recueillis,  il  y  a  quarante  et  une  journées del’Inta  à Ginnie.  
 Avant mon^départ,  je lui avais  dit que s’il arrivait  à Coumassie  
 xin  More  intelligent  qui  ne  fût  pas  d’fîoussa  ou  de Bornou,  
 il tâchât d’en obtenir une  carte de  l ’intérièur, parce que ceux  
 qui  m’avaient  donné  des  renseignemens étaient  natifs  de ces  
 deux  endroits;  il  m’envoya  une  carte  dressée par  un  More  
 de  Ginnie,  qui confirmait,  de la manière la  plus satisfaisante,  
 tous  les  renseignemens  que  l ’on  m’avait  fournis.  Les  noms  
 de  tous  les  pays,  depuis  la  source  du Niger jusqu’à  l’Égypte,  
 y étaient écrits en arabe  avec l ’ interprétalion'deM. Hutchison -  
 et*,  à  quelques différences  près  de  prononciation,  ils  étaient  
 les  memes  que  ceux  que  j’avais  recueillis.