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breuse, et qu’il existait entre les différentes parties
u royaume des communications fréquentes pour
1 échangé des produits des terres, et dés manu!
actures. Jusqu’alors les babitans de chaque vil-
age nous avaient paru avoir une existence isolée.
acassey, plante qui donne «ne teinture bleue, se
rencontrait à chaque pas.
L e lendemain, nous fîmes huit milles pour arriver
a Assimmia après avoir traversé plusieurs petites
nvieres et passé par quelques villages. Le chemin
qui avait souvent huit pieds de largeur, ne nous
offrit aucun obstacle. Dans le voisinage des villages
1 ait, aussi ProPre que peut l’être une avenue dans,
un jardin.
Nous eûmes pendant la nuit un violent ouragan
accompagné d’une .pluie qui tombait par torrens,'
et qui gonfla tous les petits ruisseaux voisins du village.
Presque tous leshabitans en sont tisserands, et
la fabrique des étoffes y était autrefois en grande activité.
Nous y restâmes le jour suivant, et le samedi
nous fîmes onze milles avant d’arriver à Sarrasou, où
nous fîmes halte. Les chemins continuaient à être
bons. Chaque village était composé d’une rue principale
fort large, aux deux bouts de laquelle étaient
des plantations de bananiers ou de cachoux. Le s o l,
au lieu d être sablonneux, était une terre rougeâtre.
Nous vîmes un peu de quartz, mais le silex était la
pierre dominante. Nous trouvâmes de grands champs
de blé dans les environs de Sarrasou; l ’on y élève
beaucoup de cochons.
Nous en partîmes le lundi 19 de bon matin, et
nous nous arrêtâmes à Agogou , petit village qui
n’en est éloigné que de quatre milles , pour mettre
nos habits de cérémonie. Depuis Sarrasou, le sol
était une terre noire et fertile, et l’on voyait de
toutes parts des champs couverts d’ignames, et
d’autres plantes disposées avec beaucoup de régularité.
De petits canaux d’irrigation traversaient
les champs, et les mauvaises herbes en étaient soigneusement
arrachées.
A deux milles d’A g o g o u , nous traversâmes le
marais qui entoure Goumassie. Il a de ce côté cent
vingt pieds de largeur. Il était couvert de trois
pieds d’eau. Nous étions alors à un mille de la
capitale; le roi fut averti de notre arrivée, et nous
envoya un message pour nous inviter à rester dans
un petit village nommé Patiasou, jusqu’à ce qu’il
nous envoyât des capitaines pour nous conduire en
sa présence.
Nous entrâmes dans Coumassie à deux heures,
après avoir passé sous un fétiche, consistant en un
mouton qui avait été sacrifié, et dont le corps e n v e loppé
de soie rouge, était suspendu entre deux pieux
fort élevés. Plus de cinq mille hommes, la plupart
militaires, vinrent au-deyant de nous avec Une musique
guerrière étourdissante, et qui n’était discordante
que par sa confusion. Un nombre infini de c o r s , de
tambours et d’autres instrumens particuliers au pays
s’évertuaient à l’envi pour produire sur nous une
grande impression. Des décharges continuelles de