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parle d’un nègre intelligent « qui lui fit une relation
infiniment curieuse d’un peuple qu’il appelait Gallo
ou Qualloj elle lui donna l’idée qu’il était plus riche
et plus avancé dans les arts, qu’aucun de ceux dont
il avait entendu parler jusqu’alors. A trois journées
de distance de la capitale, il y avait un grand lac ou
une grande rivière qui communiquait avec le Oued
Nil. » Les argumens présentés dans le Quarte rfy
review (q u e je n’ai pas eu l’avantage de l i r e ) , pour
soutenir l ’hypothèse de l ’embouchure du Niger dans
le Congo, doivent contribuer à placer le cours du
Niger plus au sud, comme je l ’ai fait pour établir
l ’identité du Quolla avec le Koulla. La jonction du
Quolla. avec le Bahr-el-Abiad ou N il, comme les
Mores l’appellent, ne peut être plus expressément
décrite, conformément à toutes les relations que j’en
ai reçues, que dans ces paroles de M. Horneman:
« J’ai parlé dernièrement à un hoimpe qui avait vu
M. Brown dans le Darfour; il m’a donné quelques
renseignemens sur les pays qu’il a traversés. Selon
lu i , la communication du Niger avec le Nil n’est pas
douteuse ; mais celte communication ^ m’a ajouté
cet homme, est très-peu de chose avant la saison des
pluies (1). »
( i) Le More Je Giiinîe dit à M. Hutchison « que le Quolla
était la plus grande rivière du monde, ayant environ cinq
milles de largeur, un lit rempli de rochers, et des rives
très-escarpées; dans bien des endroits, les canots sont un
jour à le traverser, a cause des tournans dangereux qui s’y
trouvent;,ailleurs le Courant est fort rapide; les maisons sont
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Avant de nous occuper des routés qui sont art
nord du Quolla, nous suivons son cours depuis le
Yaoura, où, d’après la description qui m’en a
été faite, je pense que cette rivière doit avoir environ
trois milles de largeur (t). A une journée à
1 est du Yaoura (que les Nègres nomment quelquefois
Y avourie), le Quolla passe àNouSie, qui est sans
doute le Nyffe de Horneman et d’autres autèurs, De-
lisle écrit Nouffy. A trois journées plus loin, on trouve
Boussa, où Amadi Fatouma assura, etoùon me l’a dit
aussi, que Mungo Park étaitmort.Boussa n’estpas.dans
la carte du major Rennell, mais j’ai remarqué Boussa
dans celle de Delisle. C ’est probablement le Ber,
risa d’Edrisi. A douze journées de là , le Quolla passe
à Atagara, après avoir arrosé Houmie et Rakkab (2).
Au sud de ce dernier pays,on en place un nommé
Koufie, peut-être Kosie, contrée dont je parlerai
comme ayant été visitée par un mulâtre, au-delà du
Lagos. A trente journées d’Atagara, le Quolla coule
couvertes en terrasses ou en bols, le chaume ne pouvant résister
aux grands vents. »
(x) Le More de Ginnie a placé Ganghé dans une île du
Quolla, précisément an-dèssous de Boussa. Ce doit être le
Gongou d’imhammed et de Ben Ali au sud du Caschna. M. Lucas
dit « que la largeur du Niger est telle, que même dans l’ile
de Gongou , où demeurent les gens qui le font passer, la voix
la plus forte ne peut se faire entendre d’une rive à l’autre.
(2) Le More de Ginnie trace ainsi le cours du Quolla depuis
le Yaoura : Boussa, Ganghé, Ouaoua, Nouffa, Quoltaliffa ,
Atagara. 11 n’y a de différence que dans l a . position de ce