
 
        
         
		(  292  ) 
 parle d’un nègre intelligent  «  qui  lui  fit  une  relation  
 infiniment  curieuse  d’un  peuple qu’il  appelait  Gallo  
 ou  Qualloj  elle lui donna l’idée qu’il était  plus  riche  
 et  plus  avancé  dans  les  arts,  qu’aucun  de  ceux  dont  
 il  avait  entendu  parler  jusqu’alors.  A  trois journées  
 de distance de  la capitale,  il  y  avait  un  grand  lac ou  
 une grande rivière  qui  communiquait  avec  le  Oued  
 Nil.  »  Les  argumens  présentés  dans  le  Quarte rfy  
 review  (q u e   je  n’ai  pas eu  l’avantage de l i r e ) ,  pour  
 soutenir  l ’hypothèse de l ’embouchure du Niger dans  
 le  Congo,  doivent  contribuer  à  placer  le  cours  du  
 Niger  plus  au  sud,  comme  je  l ’ai  fait  pour  établir  
 l ’identité  du  Quolla avec  le  Koulla.  La  jonction  du  
 Quolla. avec  le  Bahr-el-Abiad  ou  N il,  comme  les  
 Mores  l’appellent,  ne  peut  être  plus  expressément  
 décrite,  conformément à toutes les relations que j’en  
 ai  reçues,  que  dans  ces  paroles  de  M.  Horneman:  
 «  J’ai  parlé  dernièrement  à  un  hoimpe  qui  avait  vu  
 M.  Brown  dans  le Darfour;  il  m’a  donné  quelques  
 renseignemens  sur  les  pays  qu’il  a  traversés.  Selon  
 lu i ,  la communication du Niger avec le Nil n’est pas  
 douteuse  ;  mais  celte  communication ^  m’a  ajouté  
 cet homme,  est  très-peu de chose avant la saison des  
 pluies  (1).  » 
 ( i)   Le More  Je  Giiinîe  dit  à M. Hutchison  «  que le Quolla  
 était  la  plus  grande  rivière  du  monde,  ayant  environ  cinq  
 milles  de  largeur,  un  lit  rempli  de  rochers,  et  des  rives  
 très-escarpées; dans  bien  des  endroits,  les  canots  sont  un  
 jour  à  le  traverser,  a  cause  des  tournans  dangereux  qui  s’y  
 trouvent;,ailleurs le Courant est fort rapide;  les maisons  sont 
 (  295") 
 Avant  de  nous  occuper  des  routés  qui  sont  art  
 nord  du Quolla,  nous  suivons  son  cours  depuis  le  
 Yaoura,  où,  d’après  la  description  qui  m’en  a  
 été  faite,  je  pense  que  cette  rivière  doit avoir  environ  
 trois  milles  de  largeur  (t).  A   une  journée à  
 1 est  du Yaoura  (que  les Nègres  nomment  quelquefois  
 Y avourie),  le Quolla passe àNouSie,  qui est sans  
 doute  le Nyffe de Horneman  et d’autres autèurs, De-  
 lisle écrit Nouffy. A trois journées plus loin,  on trouve  
 Boussa, où Amadi Fatouma assura, etoùon me l’a dit  
 aussi, que Mungo Park étaitmort.Boussa n’estpas.dans  
 la carte du major Rennell, mais  j’ai  remarqué Boussa  
 dans  celle  de  Delisle.  C ’est  probablement  le  Ber,  
 risa d’Edrisi. A douze journées de là , le Quolla  passe  
 à Atagara, après avoir arrosé Houmie  et Rakkab (2).  
 Au  sud  de  ce  dernier  pays,on  en  place  un  nommé  
 Koufie,  peut-être  Kosie,  contrée  dont  je  parlerai  
 comme  ayant  été visitée  par un mulâtre,  au-delà du  
 Lagos. A trente journées d’Atagara,  le  Quolla coule 
 couvertes en  terrasses  ou  en  bols,  le  chaume ne pouvant  résister  
 aux  grands vents.  » 
 (x)  Le  More  de  Ginnie a  placé  Ganghé  dans  une  île  du  
 Quolla, précisément  an-dèssous  de  Boussa.  Ce  doit  être  le  
 Gongou d’imhammed et de Ben Ali au sud du Caschna. M. Lucas  
 dit  « que la largeur du Niger est  telle, que même  dans  l’ile  
 de Gongou ,  où demeurent  les  gens  qui le  font passer,  la  voix  
 la  plus forte ne  peut se faire entendre d’une rive  à  l’autre. 
 (2)  Le  More de Ginnie  trace  ainsi  le  cours  du Quolla  depuis  
 le Yaoura : Boussa,  Ganghé, Ouaoua, Nouffa, Quoltaliffa  ,  
 Atagara.  11 n’y  a  de différence  que  dans  l a . position  de  ce