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 etre  d une grande  importance  sous  le  rapport  de  la  
 politique ou  du  commerce;  au  lieu  que  le  Yariba  ,  
 incontestablement  situé à l’est du Kong,  esUoujou-s  
 cité par  les Mores  et  les Nègres  comme un  royaume  
 très-puissant  et  très-fréquenté.  Au  reste,  tous  les  
 Mores que je vis à Coumassie,  ne connaissaient presque  
 rien des pays situés à l ’ouest ;  ils ne parlaient que  
 de ceux que leurs recherches sur la  source du Quolla  
 leur  avaient  fait  connaître.  Je n’en  vis pas même  un 
 seul qui eut voyagé à l’ouest ou au sud-ouest du Bam-  
 barra. 
 Revenons à la  route  d’Yahndie au Yaoura. A   trois  
 journées  de  Goudoubirrie,  en  allant  vers le Quolla,  
 est  la  grande  ville de  Kaiama,  et,  à quatrç  journées  
 plus  loin,  après avoir passé p a r  Mahalaba  (nom qui  
 approche  le  plus  du  Malel  d’Edrisi  ) ,  est  celle  de  
 Ouavoua,  à  trois  journées  du  Quolla  qui  reçoit  le  
 Vourou,  petite rivière  (1).  A  dix  journées  de  la  rive  
 septentrionale,  en  traversant  le  Yaoura  et  en  côtoyant  
 Ja  frontière  orientale du  Zamfara,  se  trouve  
 la ville nommée Goubirrie par les Mores, etGoubour  
 par les Nègres  (2).  M.  Beaufoy apprit que Goubour 
 (1) Le More  de  Ginnie donne  ainsi  cette  route:  du Ouama  
 au Kiama,  grand  royaume,  trois journées ;  un  désert  tout auprès, 
   du côté de  l ’est.  Garagrougie, une  journée; Ouala,  une  
 journée ;  Goudaberris-,  une journée. 
 (2)  Gouber est à cent lieues de Gago,  vers  l’orient, et  en est  
 séparé par un désert inhabitable,  à  quatorze  ou  quinze  lieues  
 du  Niger.  Cette  contrée  est  entre  de  hautes montagnes  et 
 était  au  sud  du  Ouàngara;  Delisle  l’écrit Goubour.  
 De  là ,  au Kaschna,  après  avoir  traversé  Je  Gam-  
 barou,  il  y  a  huit  journées.  O r ,  dix-huit  journées  ,  
 calculées  à  raison  de  dix-huit  milles  chacune,  en  se  
 dirigeant au  nord-est,  d’après le changement de position  
 du Yaoura, placeraient  le Kaschna par  i 5° 4i>'  
 de  latitude  septentrionale  et  io°  4 -3'  de  longitude  
 orientale,  au  lieu  de  i6°  de  latitude  et  i i 0 43'  de  
 longitude.  M.  Lucas  apprit  que  le  Caschna  était  à  
 cinq  journées  ou  environ  cent  milles  du  Niger,  ce  
 qu’on doit vraisemblablemententendre de sa branche  
 supérieure  ou  du Gambarou. Cette  rivière  côtoyant  
 le Kanou  et l ’Oungourou,  avant  d ’entrer dans  le  lac  
 Caudie  ( quoique  je  ne  puisse  le  prouver  d’une manière  
 satisfaisante  ) ,  justifierait  Edrisi  d’avoir  placé  
 le Kanou et le Ouangrara  sur  le Niger. O  O 
 i  On  compte  six  journées  du  Caschna au Davourra  
 qui doit être  le  Daura  de  Horneman,  quoiqu’il  soit  
 placé  au  nord  de  Kano  dans  le  dessin  du marabout.  
 Du Davourra au Kanou il y  a quatre  journées. D ’An-  
 ville  lé place à quatre-vingt-dix milles au nord-est du  
 Caschna;  et,  dans  le dessin  dont  je viens  de  parler,  
 il est au milieu des terres,  au  nord du Niger. La seule  
 autorité  qui  soit  à  l’appui  d’Edrisi,  consiste  dans  le  
 rapport  que  l’on  fit  à M.  Matra,  à Maroc.  Le  More  
 qui  raconta à M. Beaufoy,  que des barques  suivaient  
 le  courant  jusqu’à  Qhini  (  le  Gano  ou  Kano  du 
 toute  pleine  de  villages.  Celui  où  le  prince  tient  sa  cour  a  
 quelques mille maisons.  (Dapper ).  
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