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ce commerce, ainsi qu’à celui de l’ivoire. Nous regarderions
comme un avantage très-important qu’il
fut possible de déterminer le roi et quelques-
uns de ses chefs à envoyer quelques - uns de
leurs enfans au Cap-Corse, pour y être élevés aux
frais du conseil; ils pourraient y amener leurs
domestiques pour les servir, si on le désirait; le
gouverneur ainsi que le conseil garantiraient leur
sûreté personnelle, et s’obligeraient à les renvoyer
aussitôt qu’on le demanderait.
« Un autre objet important serait d’obtenir du
roi qu il fît ouvrir et qu’il entretînt une route de
six pieds de largeur au moins, depuis sa eapitale
jusqu aux confins de son territoire du côté du Cap-
C o r se , en vous obligeant, de la part du conseil, .à
la continuer jusqu à ce fort. Nous présumons que
ces travaux pourraient se faire à peu de frais, en
payant tous les mois une somme convenue aux chefs
de villages qui se trouvent sur cette ligne, à condition
qu’ils veilleraient à ce que le chemin ne devin
t jamais impraticable à cause des broussailles
qui pourraient y croître, et qu’on pût toujours y
passer librement.
« On apprendra p eu t-ê tre que quelque grande
rivière ou de hautes montagnes se trouvent à peu de
journées de distance du royaume d’Aschantie. En
ce cas, si ceux qui composeront l ’ambassade croient
pouvoir en faire la reconnaissance sans danger et
s y trouvent disposés, nous vous autorisons à payer
leurs traites pour toutes sommes raisonnables qui
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leur seront nécessaires à ce sujet, comme pour les
objets principaux de leur mission.
« Outre l ’escorte dont nous avons p a r lé , nous
croyons nécessaire, ou du moins très-important, que
l’ambassade soit accompagnée de nègres jouissant
de quelque crédit et d’une bonne réputation, connaissant
la langue des Asehantes, et en qui l’on puisse
avoir confiance. Vous en choisirez un dans chaque
comptoir au Cap-Corse , Accra et Apollonia ; vous
leur accorderez un salaire proportionné àleurs peines
et au temps qu’ils auront employé.
« Nous avons dit que vous devriez demander au
roi d’Asehantie la permission de lui envoyer une ambassade.
Nous doutons qu’il fût convenable de lui
demanderdes otages; mais nous présumons que vous
penserez comme nous qu’il est nécessaire qu’avant
que les députés partent du Gap-Corse , le roi y envoie
un homme de distinction pour leur servir de guide
et de protecteur. En venant au Cap-Corse, il pourra
s’entendre avec le messager que vous aurez dépêché
au ro i, pour fixer les lieux où la députation pourra
faire halte, et donner des ordres pour tracer des chemins
dans les endroits qui pourraient être couverts
de bois.
« Yous ne manquerez pas de recommander aux
personnes dont vous aiirez fait choix de né critiquer
aucune des coutumes des habitans, quelque absurdes
qu’elles puissent être, et d’éviter tout ce qui pourrait
les offenser. Ils ne pourront insister trop fortement
pour imprimer dans l’esprit du roi et de ses sujets