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 La  carte  de  Delille  est  celle  dont  les  noms  se  
 rapprochent  le  plus  de  ceux  qui  m’ont  été  cités  
 par  les  Nègres  (1).  On  trouve  la  note  suivante  
 dans,  l’histoire  des  découvertes  en  Afriqu e  par  
 Murray  :  «  Il  faut  rendrejà  d’Anville  la  justice  
 de  dire  que,  dans  sa  carte  de  l’Afrique  centrale,  
 insérée dans le vingt-sixième volume  de  l’Académie  
 des inscriptions ,  il  a  tracé  une  rivière  passant  près  
 de Tombouctou ,  coulant  au  sud-ouest,  et se  jetant  
 dans  le Niger.  Les autres  auteurs ne l’ont  pas  copié  
 en  cela ; mais il n’en  est pas moins  probable  que  cet  
 excellent géographe  a  dû prendre  pour  base  de son  
 travail des informations positives, »  Je puis présumer  
 que  cette  rivière  n’est  que  tracée  sur  la  carte  de  
 d’Anville,, et qu’il  n’en  parle pas  dans le  tex te , sans  
 quoi M. Murray aurait  cité  son  autorité. On me permettra  
 cette  conjecture,  si l’on considère que j’écris  
 dans  un  endroit  où  je  manque  de  tons  les moyens  
 de  faire  des  recherches  et  des  vérifications.  O r ,  si  
 cette  rivière  n’est  tracée  que  sur  la carte,  elle  peut  
 tout  aussi  bien  être  un  bras  sortant  du  Niger  et  
 coulant vers  le nord-est,  qu’une rivière  qui se dirige  
 au sud-est et  se  jette dans le Niger,  . 
 (i)  Quiconque  a  comparé  les  cartes  d’Afrique de Delille et  
 de d’Anville avec celles qui avaient  été publiées jusqu’alors, ne  
 peut  douter  qu’ils n’aient eu  d’excellens  renseignemens que  le  
 gouvernement e'tdes particuliersleurauront sans doute fournis,  
 (Murray. T .  11,  p.  393). 
 On trouve une préuve remarquable de l’exactitude de Delille  
 dans les éçlaircissemens  géographiques du major Rennçll sur la 
 (  *79  î 
 Mungo Park  a décrit le  Niger  comme  se  divisant O  O 
 en  deux  grandes branches,  après  être  sorti  du  lac  
 Dibbie  ;  les  auteurs  les  plus  judicieux  conviennent  
 qu’il  n’est  nullement  probable qu’elles se  réunissant  
 ensuite  (1).  Sidi Hamet ne décrit pas  le  cours de  la  
 grande  rivière  qu’il  représente  comme  éloignée  
 d’une  heure  de  marche  d’un  chameau  ,  au  sud de  
 Tombouctou  ;  et  qu’il  distingue  du  Niger  ,  o u ,  
 comme  il  l’appelle,  du  Z o lilib ,  en  disant  que  le  
 dernier  en  est à deux heures.  Adams place  sans hésiter  
 La-Mar-Zarah à deux milles  au  sud  de  Tomroute  
 de Horneman :  « Horneman , dit-il,  apprît  qu’il y  avait  
 dans leFezzan cent un endroits habités.»  Il est remarquable que  
 c’est  précisément  le nombre  donné  par Delille dans  sa  carte  
 d’Afrique, publiée en  1707; et,  suivant les renseigemensdonnés  
 à M.  Beaufoy,  il  y  en a  à  peu près cent. 
 J ai trouvé pour  le  Gamb'hrou  une  autorité  encore plus ancienne  
 et  qui prouve aussi que le nom de Quolla  et son affinité  
 avec  le Gambarou n ont pas  ete  tout-à-fait  inconnus jusqu’ici. 
 C’est dansl’Afrique de Marmol,  livre V I I I ,  cliap.  3.  «  C’est  
 une chose étrange que ce fleuve venant de si  loin, car Ptolémée  
 le fait venir du  lac Quélonide et de celui de Nuba;  il n’entraîne  
 pas tant d’eaux par cecoté-là, et la marée ne monte pas si avant  
 que par / autre  bras  qu’on  appelle Gamber.  « On  serait  tenté  
 de  croire  que Quolla et Quélonide sont dérivés des Ghélonides  
 de Ptolémée. 
 (1).  «  Le  fait d’un  grand lac comme le Dibbie,  déchargeant  
 ses  eaux  par  deux  courans  qui  sortent  de  parties  éloignées  
 du  lac  et  se  réunissent  après un  cours  séparé  de  cent  milles  
 de  longueur,  nous  a  toujours paru extrêmement douteux. Du  
 moins  nous'  croyons  que  là  géographie du  monde  entier n’en  
 fournit pas un seul  exemple.  » ( L ’éditeur du voyage d'Adams.)