nologie qu’il conserve par le moyen de noeuds faits
à des cordons.
Mankasim devint ainsi la capitale de tout le pays;
mais celte ville fût presque entièrement détruite par
les Aschantes,lorsde leur première invasion en 1807.
Tout cabocir faute qui ne répondait pas à l’appel
du roi de Mankasim était suspendu par lui de ses
fonctions, et ensuite déplacé par la diète. A d o u ,
dernier roi de Mankasim, ou des Braffoes /dépouilla
tous ses sujets de leurs biens les plus précieux , et
Soutint les memb.res de sa famille qui se permirent
lés mêmes ex cè s , sans distinction de personne. A
sa mort, le peuple se souleva spontanément, arrêta
tous ces tyrans avides, et, pour être délivré de toute
la race, les vendit comme esclaves. Adokou, l’un des
chefs de la révolte, fut alors élevé au pouvoir su^-
prême, avec seulement le titre de cabocir, parce que le
trône était toujours regardé comme vacant; mais il
fut revêtu de la même suprématie et des mêmes privilèges
que le ro i, son prédécesseur, et fut reconnu
par toutes les villes du royaume. Vaincu plusieurs
fois par les Aschantes, il fut obligé de se réfugier
dans les bois , et les villes de Fanlie saisirent cette
occasion pour s’arroger plusieurs droits politiques
et judiciaires , dont Mankasim avait joui jusqu’alors
exclusivement.
Ce n’étaient pas, comme le dit Meredilh, les
Braffoes, ni tout le peuple de ce district, qui avaient
le privilège de vivre hors de chez enx aux frais du
public, et de prendre tout ce qui leur convenait
des biens d ’autrui, cetaie.it les officiers grands de
ce territoire, appelés brofom , d ’après le cnir dans
lequel on roule le tabac, et avec lequel on leur formait
des sièges particuliers. Exécuteurs, et non organes
de la lor ils étaient toujours assis à la droite
et a la gauche d Adokou , mais n’avaient pas de voix
dans les délibérations. Ils étaient au nombre de
douze; leur dignité était héréditaire de temps immémorial
dans un pareil nombre de familles. Ces
hommes pouvaient prendre partout ce qui leur plaisait;
niais > depuisvles revers d’Adokou et son impuissance
A les soutenir, ils se sont contentés de
demanderhumblement leurs dîmes dans les grandes
vi es, et n’exercent leur rapacité que dans les petits
villages de leurs territoires.