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 de quatre mou tons, on peutfermerla porte du temple*  
 du  fétiche à tous les esclaves  fugitifs  (1). 
 Chaque  famille  a  plusieurs  fétiches  domestiques  
 qüileur sont fournis par les prêtres, et qui répondent  
 aux pénates  des Romains.  Les  uns  sont  des  figures  
 de bois,  d’autres  ont des  formes  fantasques,  et  sont  
 composés  de matériaux  divers.  Ils  reçoivent des offrandes  
 et  des  libations  à  la  fête  de  l’Igname,  mais  
 ne  sont  pas  exposés hors de la maison  (a). 
 (1)  tin  esclave  qui se  dévoue  au  service  de  Checquou,  le  
 grand  fétiche  d’Ahanta,  n’est  jamais/racheté.  Telle  est  la  
 crainte qu’inspire  la  puisssance  supérieure  de ce  fétiche,  que  
 le propriétaire de l’esclave croirait  la mort de  toute  sa famille  
 inévitable  , .s’il  le  rachetait,  une  fois  que  celui-ci  est  entré  
 dans  le  sanctuaire.  . 
 (2)  Divers  animaux  sont  adorés comme des fétiches,  dans  
 les  differens  pays  situés  le  long  de  la  côte -,  par  exemple,  
 l ’hyène à Accra, l ’alligator à Dixcove età Annamahou, les vau-  
 toùrs partout,  et avec bien plus  de raison,  car ils dévorent les  
 cadavreslnfects qni pourraient répandre la  contagion dans les  
 villes. Un Nègre qui tuerait une hyène à Accra ,  encourrait une  
 forte amende.  Un Européen  est  obligé de payerune caisse de  
 rhum,  et une  pièce  de  taffetas  blanc,  dans  laquelle  'les  naturels  
 enveloppent laAê te  de  l ’animal,  et  l’enterrent  ensuite.  
 Presque tous ceux qui demeurent sur  la cô te ,  peuvent attester  
 le talent imitateur  de l ’hyène. Pline a  pourtant  été  tourné en  
 ridicule pour en avoir parlé. - 
 Dans un étang d’eau  fraîche, à  Dixcove,  il  y  a un  alligator  
 d’environ  dix pieds  de longueur ;  il se montre sur la  rive ,  a la  
 voix  des  prêtres  qui  lui  jettent/alors  une  '.volaill?.  Dans  un  
 Traité moderne d’histoire naturelle,  je  lis ce passage  *.  « Dans  
 cette' p a r t i e   du monde  (  l’Afrique ) ,  aussi  bien  qii^a  Sjam,  le  
 crocodile  est  un  objet  de pompe  sautage  ,  près  desjpalais des 
 Dans l’A-Schanlie, il n’y a pas de jour particulièrement  
 consacré au fétiche, comme sur la  cote  (1). Les  
 familles chôment differens jours de la semaine;enpa  -  
 tant des yêtemens  blancs,  et en s’abstenant de vin de  
 palmier,ainsi qoe'de  toute espèce de  travail;:ib>  ^   
 de même le jour de chaque  semaine  qui correspond  
 à  celui de leur  naissance, et qui est ainsi leur secon  
 iour  de  repos.  La  famille  du  roi  observe  le  jeudi  
 comme  le jour du  f é t i c h e ;   c e l l e d’Odoumata,le vendredi. 
  Le samedi  est le jour  de naissance  du  roi,  et,  
 ce   jour-là  ainsi  que  le  jour  qu’il  a choisi pour  teter  
 le  fétiche,  il  s’assied  toujours sur nue  .espe.ee  de  tabouret  
 pfecé  devant  son  trône.  Quelques  familles  
 ne  mangent  jamais  de  boeuf;  d’autres s abstiennent  
 de  porc.  Les  volailles  et les  boeufs sont les fétiches  
 de  la  famille  royale,  qui,  par  conséquent,  n en 
 mange' jamais.  _ 
 Les  Aschantes  ont  leurs  jours  heureux  et  malheureux  
 comme les Romains  (2).  Les  premiers  sont 
 monarques/Philippe  nous raconte qà’à  Sabi,  sur  la  côteAes 
 Esclaves,  il  y  a ,  près  du palais  du  r o i ,  deux  étangs  ou 1 or  
 nourrit deux crocodiles,  comme nous élevons des carpes  dan;  
 n o s   étangs en Europe.  »  Je  n’ai  jamais entendu parler  m  de  
 palais ni de Sabi ( probablement Assahou)  sur la  cote  des  Esclaves. 
   Peut-être  l’auteur a-t-il eu  en yue  1 alligator  de Dix 
 cove. 
 ( 0   Le mardi  est  le jour  consacré  au fetiche  sur la ,cote ,  
 les  naturels ne  se permettent  ce  jour-là  ni  de pêcher,  ni  t. 
 travailler dans leurs plantations.  • 
 (L)  Ule et nefasto te  po^uit die.  Horat.  12 ,  i s . 
 Romani pariter  quosdam atros et nefastos dies habuêre ,  (  
 quf1  iis  clades acceperant ; ..........