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 influence,  par le  moyen  du Dagoumba,  s’étend  jusqu’au  
 Niger.  A  sept  journées au  nord  çl’Yngoua.est  
 le royaume de F ob ie ,  dont la capitale porte le même  
 nom,  A   cinq  journées  plus  loin,  au  nord,'  est  un  
 royaume  indépendant,  nommé  Chououca.  A  cinq  
 journées, au  nord onest  d’Yogoua,  se trouve  le Mo-  
 sie,  royaume belliqueux,  mais peu  connu;  sa  capitale  
 est Koukoupella. 
 A  quelques  journées  au  nord  du  Fobie  est  Ca-  
 lanna;  on  dit  que  c’est  une  grande  v ille ,  rivale  
 d’Yahndie pour le  commerce;  elle est située  au pied  
 d’une montagne riche en mines de  1er,  que les habitans  
 travaillent  aussi  grossièrement que  ceux de  Je-  
 ningalla,  dont parle Mungo  Park.  Calanna est probablement  
 le  Càlanschie  d’Imhammed qui cita cette  
 ville  à M.  Lucas ,  comme une  dépendance  de  Tou-  
 nouvah  ou  de  l’Assentai. 
 Je  n’ai  pas  essayé  de  fixer  la  position  du  Koum-  
 sallahoü,  n’ayant  d’autre  donnée  pour  cela  que  ce  
 que  l’on m’â  dit que  ce  pays  est  à  une  lieue de  distance  
 du Dagoumba;  ses  commerçans passent par le  
 Mosie,  et n’ont à  traverser que  le Fatchinga,  rivière  
 qui  n’est pas large. 
 Retournons maintenant à Coumassie pour aller au  
 nord  à Gin nie,  ou,  comme on le prononçait généralement, 
   Genné. Cette  route,  pour aller à Tombouctou  
 ou Timbouctou , est beaucoup moins fréquentée  
 par  les Mores que celle qui passe par le Dagoumba et 
 Houssa. Ils en donnent pour raison que les nations,  an  
 nord de Coumassie, ne sont ni si commerçantes, ni si  
 civilisées, ni si riches, que celles du nord-ouest. Douze  
 journées  conduisent  à  Bunlouko.  A   sept  journées  
 delà est une rivière nommée Coumbo par les Nègres,  
 et Zamma  par  les Mores. On dit  qu’elle  a  un  demi-  
 mille  de  largeur,  et  qu’elle  coule  au  nord.  Je  n’ai 
 pu  trouver  aucun  Aschante  qui  ait voyagé au-delà 
 de cette rivière ;  elle  forme  la  limite  septentrionale  
 de cette nation. A  cinq journées au nord-est  de cette  
 rivière ,  est Je  royaume de Kong. On dit que  ce pays  
 n est m  si nchè  ni  si puissant  que TAschantie.  Il  est  
 cependant bien  peuplé,  il y   a beaucoup de chevaux,  
 tous  les  jours on  y  tue  des éléphans. A  sept journées  
 plus  loin ,  on  trouve  plusieurs montagnes  nommées  
 Kounkoury. Mungo Park dit queKong signifie montagne  
 en  Manding,  langue  qui  se  parle  depuis  la  
 frontière  du  Bambarra  jusqu’à  la  mer  occidentale.  
 La  langue  du  Kong  paraît  être  une  corruption  de 
 celle  du  Bambarra  ou du Manding. 
 Les  Aschantes appelant  dounkos  tous  les esclaves  
 qu ils  amènent sur  les  bords de  la nier,  on  en  a  naturellement  
 conclu pendant long-temps qu’il existait  
 dans  leur  voisinage  un  grand  pays  portant ce  nom.  
 Isert a  écrit «  que le Dounko est un pays situé au-delà  
 de  l’Aschantie.  »  J’appris  cependant ,  à  ma grande  
 surprise,  qu’iln ’y  a point de pays de  ce nom, et que  
 dounkos  n’est  qu’une  épithèle  employée  dans  le  
 même,sens que les Romains  se  servaient du mot barbare. 
   Les Aschantes  l ’appliquent  à  tous les habitans