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 Houssa ;  inexactitude  assez  grossière  pour  justifier  
 nos  doutes  sur  son  autre  assertion.  Le  Ghini,  de  
 Léon  1 Africain,  est plus  probablement Ginnie ;  cet  
 auteuj?  a  1 air  de  distinguer  cette navigation  de  celle  
 qui se  faisait pour alíer à Melli  à  lest  (i). Du Ranou  
 au  Oungourou,  en  traversant  les  grandes  villes  de  
 Madagie  et  d’Adagia,  il  y   a  neuf  journées  à  pied,  
 et  sept  en  voyageant  sur  un  chameau  :  «  Est  iter  
 çcto  dierum  versus  orientent. »  ( Edrisi ). De  l ’Oun-  
 gourou  au  Barranou,  les  Mores  comptent  quinze  
 journées à pied,  et les Nègres neuf à cheval. On par-  
 lait  du  Bornou  ou  Barranou  ,  comme  du  premier  
 empire  de  l’Afrique  (2);  le  nom du ro i,  suivant les  
 Mores,  était Baba  Allou;  mais,  suivant  les Nègres,  
 Massinnama  (3).  Le Caschna,  ainsi que  les pays  intermédiaires  
 sur  la  route,  et  beaucoup  d’autres, lui 
 (1)  La distance  de  Cano aux  rives  du Niger  est  conforme  à  
 tous les  rapports  qui m’ont  été  faits, et de plus appuyée  sur  le  
 témoignage de Dapper. A cent soixante-dix lieues d’Agadez, et  
 à  deux cents  du  Niger,  ou trouve ce  royaume  (Gouber ) ,   au  
 milieu  duquel est  la  ville  de  Cano,  fermée  de  murailles  de  
 Bois et de pierres, et  qui  a des maisons bâties de même. 
 &  •  j  .  ■  •  -  . 
 (2) LesMahometans du Sennaar comptent  le Bornou  parmi  
 les  quatre  plus  puissantes  monarchies  du 'moude.  Les  trois  
 autres  sont  la Turquie,  la Perse  et P Abyssinie.  Le  souverain  
 du  Bornou  est  plus  puissant  que  l ’empereur  de  Maroc.  
 (Lucas). 
 (3)  Ce  royaume qu’on  croit  avoir été  la  demeure des  Gara-  
 mantes  est  une  vaste  province  au  levant  de  Gangara,  qui 
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 étaient  soumis.  Une  petite  riv iè re ,  nommée  Ga-  
 booa (1)  par les Nègres,  coule au sud,  près de Bornou; 
   et-une plus grande,  nommée Zerrokou-Kéro-  
 boubie,  à  six journées de distance à  l ’est,  passe près  
 d’AouiaC. Horneman  dit  que  le  Gued-el-Gazel  n’est;  
 pas  une  rivière,  mais  une  vallée  grande  et  fertile.  
 Les  nègres  du  Bornon  connaissaient  parfaitement  
 Baghermie.  Ben  Ali  dit  que  la  langue  du Boruou  a  
 beaucoup  d’analogie  avec  celle  des  nègres  voisins.  
 M. Lucas prétend qtron ne parle  pas moins de trente  
 langues  différentes  dans  les  états  du  souverain de  ce  
 pays. 
 Maintenant  retournons  au  fort  du  Cap-Corse,  et  
 cherchons  les meilleures  autorités  pour  faire  la description  
 des  côtes  situées  entre  les  fleuves  nommés  
 Assinie  et  Lagos. 
 LeGap-Corse, nomméIgoua parles nègresigoua,  
 est situé  dans  le  territoire  d’Affetlou.  MM.  Ludlam  
 et  Dawer,  commissaires  nommés  par  le  gouvernement  
 pour  faire  le  relevé  de  la  côte,  en  1810  ,  le  
 placent  par  5.° Gr  de  latitude septentrionale,  et  i.°   
 5 i '   de longitude occidentale. Elmina, quelesNègres  
 nomment Addiiia,  esta  environ  sept milles à l ’ouest  
 du  Cap-Corse. A douze milles à  l’ouest d’Elrnina, est  
 Commenda, fort appartenant apx Anglais; les nèa-res 
 s’étend  à cent soixante-dix  lieues, vers l’orient,  et  àciMuante  
 lieues du Niger. 
 (1)  M.  Hutchison a  entendit parler d’une  autre rivière  voisine  
 du  Bornou ,  nommée Koumoudou  Gaiguina. Le  nom de  
 Oued-el-Gazel n’a pas été prononcé  devant lui.' 
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