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trouvions, la division qui régnait entre nous était fâcheuse,
et qu’il fallait nous réconcilier. Je lui répondis
que je ne croyais pas q u e , dans un tel moment,
nous pussions être divisés de sentiment; q u e , par
déférence, nous rapprocherions les nôtres des siens
autant que ce serait possible; mais que, sentant la
nécessité de déployer la plus grande énergie pour
porter la conviction dans l’esprit du roi, nous continuerions
à nous permettre de fortifier ses déclarations
parles nôtres, jusqu’à ce qu’il plût âu conseil
et au gouverneur de nous rappeler; que nous conserverions
toujours les égards dus à son rang ; niais
que, différanlrd’opinionssur un point de nos devoirs
publics, nous ne pouvions transiger sur cet article,
et que nous consentions à en supporter les conséquences.
Le roi nous fit appeler en ce moment; il avait l’air
sévère. Il nous assura « qu’il ne désirait pas faire la
guerre aux Anglais, mais que les quatre ackies par
mois lui faisaiént trop de honte; que ses capitaines
lui avaient dit : Roi, ils vous trompent, ils vous insulr
tent, mais nous partirons cette nuit et nous vous rapporterons
les têtes de tous les Fantes. » Qu’il leur
avait répondu : « Non , je veux voir les blancs ; attendez
à demain* Us peuvent encore écrire au gouverneur
et me communiquer la réponse qu’ils en recevront
: alors, s’il ne m’envoie pas les livres d’Amou-
ney et des Brattoes, vous partirez et vous tuerez
tout. Il avait été, ajouta-t-il, obligé de leur donner
des moutons et de l’or , pour les engager à attendre
K . ■ t « ç f
fusqùà ce que les blancs eussent reçu Une lettré du
gouverneur. » M. James l ’assura que le roi d’A ngleterre
et le gouverneur désiraient être ses amis , et
faire tout ce qui était juste, et qu’il croyait que le
gouverneur enverrait les livres. Le roi ne répondit
r ien , et son mécontentement ne se calma point.
Après quelque instant de silence, je lui adressai le
discours suivant, après avoir commandé à l’interprète
de M. James de le traduire fidèlement :
« Nous avons fait hier un serment dans la forme
que le roi nous a prescrite c aujourd’hui, nous désirons
en faire un comme nons le ferions devant notre roi. »
Le roi leva les deux premiers doigts de sa main
droite, comme il lavait fait pour ses capitaines. Lui
présentant alors nos épées parla poignée, et en baissant
le pommeau, formalité qui nous parut devoir
produne chez lui plus d impression c « Nous jurons ,
continuai-je, pur notre Dieu et par notre r o i , et
nous savons que le gouverneur d’Accra en fera autant,
que nous ne sommes pas venus en Aschantie
dans de mauvais desseins, que le roi d’Angleterre et
la compagnie ont ordomfeau gouverneur de nous
envoyer ici pour que les Anglais et les Aschantes ne
fassent qu un, « Nous sommes sûrs, ajoutai-je,
que le gouverneur fera ce qui est juste ; et , en lui
écrivant tout ce que le roi nous d i t , nous lui écrivons
aussi que dans notre opinion les prétentions du
roi sont justes. Nous avons été envoyés pour que les
Anglais et les Aschantes ne fassent qu’un, parce que
notre nation est la plus grande parmi les blancs, e|
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