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 ou  d’aggri  leur  entourait  le  genou,  et  plusieurs  
 rangs  de  grains  semblables  y  étaient  suspendus.  Us  
 portaient,au-dessusdes chevilles,  des  petites  plaques  
 en or, ressemblant  à des  guinées ; des  anneaux et  de  
 petites  figures  d’animaux  du  même  métal.  Leurs  
 sandales  étaient  de  euir  vert,  rouge ou  blanc.  Des  
 bracelets  et  des  fragmens  d ’ór  massif  non  façonné  
 étaient  suspendus  à  leur  poignet  gauche;  le  poids  
 en  était  si  considérable,  qu’ils  étaient obligés  d’appuyer  
 le  bras  sur  la  tête  d’un  enfant  :  les  plus  jolis  
 remplissaient ce service. Les  cannes et  les  pipes d ’or  
 et  d’argent  brillaient  de  toutes  paris.  Des  têtes  de  
 loup  et  de  bélier  en  or,  de  grandeur  naturelle,  
 étaient  suspendues  au  pommeau  de  leurs  épées,  
 dont  les  poignées  étaient  de  même métal,  et qu’on  
 portait  devant  eux ;  les  lames  en  étaient  rouillées  
 p a rle sang;  les  fourreaux étaient de peau de léopard,  
 ou  d’une  peau  de poisson  ressemblant  au  chagrin. 
 Les  otos tambours  étaient  portés  sur  la  tête  d’un  
 homme  ,  accompagné de deux autres qui  frappaient  
 l ’instrument;  les  ceintures  de  ces  hommes  étaient  
 garnies des  crânes  et  des os  des  cuisses  des ennemis  
 qu’ils  avaient  tués.  Les  timbales  étaient  placées par  
 terre et couvertes de peaux de  léopard. Les poignets  
 de  ceux  qui  battaient  du  tambour  étaient  ornés  de  
 sonnettes  et  de  morceaux  de  fer  de  différentes  
 formes qui  servaient d’accompagnement  à  leur  instrument  
 quand ils remuaient les bras.  Les petits  tamb 
 o u r s   étaient  suspendus  au cou par une écharpe  d’é- 
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 toffe rouge.  Autour  des  grands  dignitaires,  ôn  agi*  
 tait des éventails de  plumes d’autruche,  et-,  derrière  
 leurs  sièges  qui  étaient  de bois noir incrusté  d’orne-  
 nemens  en  or  et en  ivoire ,  relevés  en bosse,  se  tenaient  
 debout  les jeunes gens  les mieux  faits,  vêtus  
 d’un  corselet de peau de léopard couvert de coquilles  
 d’or,  et de petits couleaux dont  la gaîne était d’or,  et  
 le manche  d’agate bleue. Us portaient sur  le dos une  
 boîte  en  péau  d’éléphant  remplie  de  cartouches,  et  
 ornée  de la même  manière. Un  grand  sabre  à  poignée  
 d’or était  attaché  derrière  leur  épaule  gauche;  
 des écharpes de  soie  et  des queues de  cheval, blanches  
 en  géné ral,  étaient  suspendues  à  leurs  bras  
 et  à  leur  ceinture.  Leurs  longs  mousquets  danois  
 étaient  garnis  d’or  de  distance  en  distance,  et  les  
 crosses ornées  de  coquilles d’or.' Derrière  les  sièges  
 de  quelques chefs,  on  voyait de jeunes et belles filles  
 portant  des  bassins d’or.  Les  sièges  étaient  de  bois  
 sculpté d’unemanière  très-curieuse,  et assez  ordinairement  
 deux grossesson nettes y étaient attachées. Des  
 groupes de jeunes enfans dispersés autour  d’eux  agitaient  
 des  queues d’éléphans montées  avec  soin. 
 Lesguerriers étaient assis  par  terre près deschefs,  
 en  si  grand,nombre  ,  qu’il  nous  était  difficile  de  
 passer  sans  marcher  sur les  pieds de quelques-uns,  
 ce  qui  paraissait  leur  être  fort  indifférent.  Leurs  
 bonnets étaient  de peaux  de pangolin  et  de léopard,  
 dont  la  queue  pendait  par  derrière.  De  petites  
 gourdes  ,  suspendue.*  à  leur  ceinture,  et  contenant,  
 leurs cartouches,  étaient couvertes  de peaux.de iéo