nous nous assîmes pour entendre le rapport de quelques
personnes qui disaient (1) : « Nous vîmes ùn
vaisseau comme nous n’ en avions jamais vu; le roi
d’Yaud lui avait envoyé toutes sortes de provisions
avec des vaches et des montons. Il y avait dans ce
vaisseau deux hommes et une femme , deux esclaves
mâles et deux femmes esclaves (2). Les deux hommes
étaient de la race appelée Nassri (Chrétiens). Le roi
d’Yaud les in vita à venir chez lui; mais ils refusèrent
de l ’écrivain a fait substituer ici la lettre D à la lettre L. J ’ai
entendit des Nègres donner le nom de Toppodo à une ville du
Bornou que les Mores nommaient Toppollo.
(1) Les mots qui disaient sont ajoutés à l ’original par
M. Salamé, qui prétend que tel est le sens du texte. M. Jackson,
au contraire; passe ces mots et lie la phrase à celle qui suit. Par
ce moyen, celui qui parle n’est plus le narrateur d’un fait
qui lui a été raconté, mais un témoin oculaire. 11 est vrai
qu’il se trouve alors dans la narration une sorte de contradiction
, puisqu’après avoir dit : Nous ne vîmes jam a is la rivière
nommée Koudd, etc.., le même individu dit ensuite, suivant
la version de M. Jackson : Nous vîmes un vaisseau, etc.; mais
il concilie cette contradiction, en observant que celui qui
écrit peut avoir vu le vaisseau passer à ïaoura, et n’avoir
appris que par ouï-dire la catastrophe arrivée plus loin à Bousa^
où la rivièrerç>eut prendre le nom de Koudd, les rivières d’ Afrique
changeant souvent de nom dans chaque pays qu’elles Irayersent.
(2) Les mots arabes rendus par M. Salamé par et deux
femmes esclaves sont traduits par M. Jackson par ceux-ci/;
E t ils les lièrent. Il ne conçoit pas comment on peut y trouver
deux femmes esclaves. Cependant sir "William Onseley donne
à qes mots lé même sens que M. Salamé.
de sortir du vaisseau, et ils avancèrent dans le pays
dn r°i de Bassa (1), , qui est,plus puissant que le roi
d Yaud, Tandis qu’ils étaient assis dans le vaisseau,
qu ils gagnaient une position en doublant le cap de
oudd, et qu’ils formaient des liaisons avec le peuple
du roi de Bassa, le vaisseau toucha sur une pointe de
rocher qui Je brisa ■ Et les hommes et les femmes
de Bas,sase réunirent avec des armesde toute espèce,
et le vaisseau ne put trouver moyen de se détacher
du rocher. Et l’homme qui était dans le vaisseau tua
sa femme, jeta toute la cargaison dans l’eau (5), et
ils s y jeterent ensuite eux-mêmes par peur. Ensuite
on en retira un de l’eau, et la nouvelle en arriva
dans la ville deKandji, pays du roi de Ouaoni. Et
le roi de Ouaoui l’ayant appris, il le fît enterrer dans
sa terre. Nous pe vîmes pas l’autre, peut-être il est
(1) M. Jackson lit Bousa, et sir William Besa.
deS " 0,S * “ * * S | * M — ¿aduU, | U
(3) Cette phrase est »¡„¿„lier dan, les trois traductions
ce qui jette une sorte de confusion sur J3 = -, ■ *
pluriel. Le fait dont il . ‘agi, “ “ a ‘ it l • ' " '
, . . . 8 e Parait guere probab e et
je »en m jama.s entendu parler dans les relations verbales
que, ai recueillies a Coumassie. Au surplus, s’il est véritable
on doit 1 attribuer au lieutenant Martyn plutôt qu’à M P a rk "
si 1 on réfléchit a la différence de leurs caractères et au tràk
que rapporte Amadi Fatouma^u premier : celui-ci voulait le
tuer, parce qu il 1 empêchait de continuer à tirer sur les suiets
du roi Gotoidjege. Jets
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