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 dans  son mémoire  adressé  à  lord Camden  , dit  que  
 « la rivière de Dar Koulla dont parle Brown  est généralement  
 regardée  comme  la  même que  le  N ig e r ,  
 ou du  moins comme  une communication avec  lui.  »  
 L e   nom  et  le  cours  du  Quolla m’-avaient  déjà  fait  
 naître  cette  id é e ,  avant que j ’eusse  connaissance  de  
 la  remarque  de  M*-• Murray,  qui  ne m’est tombée  
 sous  les yeux qu’après mon  retour de Goumassie (1).  
 On  verra  tout-à-l’heur'e  d’autres preuves  de  l’identité  
 du Koulla et du  Niger  (a). 
 L e   Gambarou  me  semble  être  le  Gir  de Ptôlé-  
 mée  (3)  qu’il  place  dans  le  centre  de  l ’Afrique ,  et  
 qui paraîtrait  aussi  grand  que  le N ig e r , d’après son  
 expression,  maximi  sunt  Gir  et  Nigir.  La  rivière  
 de  Boraou  qu’on  a  regardée  jusqu’ici  comme  le 
 langues d Afrique-  Or, la  riviere  qui  coule  au sud a peut-être  
 ete nommee Koulla, parce  qu’elle  n’est qu’une  branche de  la  
 grande  rivière qui  la  forme ,  ainsi  que le  Gambarou. 
 (1)  Voyez ce  que nous  dirons ci-après de  la  grande  rivière  
 de  l’intérieur,  connue  sur  les  tîvcs  du  Gabon, sous  le ’nom  
 de Ouole ou  Ouolela. 
 (2)  « Voici une  chose qui  ne  s’accorde pas avec  le  récit de  
 Mungo Park. A  Ginnie,  àSansanding,  etc.',  on  appelle  le  
 Niger Quolla,  et l ’on  décrit  le  Jolliba  comme  se  jetant  dans  
 le Quolla  a  l ’est de  Tombouctou.  »  (W. Hutcbison). 
 Les Mores m’ont  toujours  dit  que  cette'  rivière  sort  du  
 Niger.  Il  est  possible  que  M.  Hutchison  ait  mal  compris  le  
 More  de Ginnie, dont  la  seule autorité  nfe peut  être  opposée  
 à  celle de  plusieurs témoins réunis. 
 (3)  «  Illorum  vero  qui per interiorem  Æthiopiam  fluimt,  
 quique  fontes  et ostia  in continente haben-t, maxitni  sunt  Gir  
 et  Nigir,  »  (Lib,  I I , E. I,  de maximis  fluminibus.) 
 .  (  2S3  ) 
 G i r ,  n’est pas assez considérable  pour que  l ’expression  
 de  Ptolémée  lui  convienne  ,  et  les  noms  Gir  
 et Nigir semblent indiquer une connexion entre eux.  
 LeNiger peut être considéré comme terminé , quand  
 sa plus petite branche se perd dans le Nil. 
 Les Mores différaient d’opinions  relativement à la  
 source  du  Niger  ;  les  Nègres  n’en  avaient  pas  la  
 moindre  idée.  Les  uns . disaient  qu’elle  se  trouve  
 dans le Bambouk ,  les  autres  dans  le  Jabova,  où ils  
 placent  aussi  la  source  d’une  autre  grande  rivière  
 coulant à  l’puest.  Le Jabova  e s t,  dit-on,  à quarante  
 journées  de Ségo ,  et  le Bambouk  à  quarante-trois.  
 Les Mores me  décrivirent  ensuite le  N ig e r ,  comme  
 allant  du  Jabova  à  Fouta-Gollabi,  et  de  là  en  six  
 journées  à Fouta-Tourà.  Sans  doute  ils  ont  vaulu.  
 dire  Fouta-Galla  et  Foutatora  ,  car  leur  prononciation  
 était  encore  plus  imparfaite  que  leur  con-1-  
 naissance  des  noms des pays situés à  l’ouest, et où ils  
 voyageaient rarement.  J’engageai  séparément,  et  à  
 l ’insu l ’un  de l ’autre,  deux  Mores  de  pays  et  d’avis  
 différens  ,  à me tracer chezfmoi  ce qu’ils appelaient  
 une carte du Quolla  ,  afin  de conserver les  différens  
 nom«  dans  leur  propre  langue.  Ils  ne  le  cédaient  
 en  connaissances  qu’à  un  autre More  dont  je  n’eus  
 jamais  occasion  d’obtenir une  carte,-  Il  paraît  que  
 les  deux routes  se rejoignaient  à Hâsou  ,  comme on  
 le  verra en  transcrivant les noms  (*). 
 (1)  Le More de Ginnie  ne  paraît pas  avoir  si bien  connu  la  
 Source  du Niger.  l i a   figuré  deux  montagnes,  de  l ’une  des