plus extravagans; leurs esclaves, haletant, agitaient
des drapeaux sur leurs têtes, et proclamaient à
chaque instant les noms terribles de leur chef, ivre
de joie et d’orgueil , tandis que d’autres arrachaient
le fusil de ses mains dès qu’il avait tiré. Urie vieille
sorcière, qu’on me dit être la principale prêtresse
du fétiche de la famille, se précipitait au milieu du
feu en poussant des cris horribles. Plus le chef est
considéré, plus la charge de poudre qui lui est permis
de tirer est Considérable. Les mousquets et les longs
fusils étaient presque tous serrés étroitement avec
des cordes du pays. Les chefs étaient généralement
soutenus par leurs esclaves pendant qu’ils tiraient,
et plusieurs étaient étourdis par la force de la détente,
au point de paraître sans connaissance pendant
près d’une minute. Aux contorsions que faisait
le vieux Odoumata, je croyais toujours le voir expirer
sur la place. Plusieurs se faisaient une règle
de se rassember près de nous, et de faire feu à nos
oreilles pour nous effrayer; plaisanterie assez désagréable,
et qui n’était même pas sans danger , car
leurs mousquets crevaient à chaque instant dahs
leurs mains. Dès que les décharges furent terminées,
les chefs se mirent à vider les coupes remplies
de vin de palmier, ayant soin d’en verser religieusement
quelques goutte* avant de les porter à
leurs lèvres (1 ).
(1) « Hic duo rite mero libans carchesia Baceho
Fundithumi. Æn. r .
( 4o i )
Les parentes de la défunte, presque toutes fort
jolies et d’une taille élégante, s’avancèrent alors
pour danser; la plupart avaient des vêtemens de
soie jaune, et un couteau d’argent susjtendu à une
chaîne qu’elles portaient autour ducou» Deux d entre
elles avaient des cor s , l’un d’o r , 1 autre d argent;
quelques-unes étaient habillées en pretresses du fétiche;
des suivantes tenaient un parasol sur la tête
de la petite fille de la défunte pendant qu’elle dansait.
Les Aschantes dansent infiniment mieux que
les peuples qui habitent le long de la cote ; ils mettent
même de la grâce dans lçurs mouvemens. Les
deux sexes ne dansent pas séparément comme en
F an tie , mais l’homme entoure sa danseuse d’une
écharpe de soie avec laquelle il joue généralement
de la main gauche, passe ses bras autour d’e lle ,
puis reçoit ses coudes sur la paume de ses mains , et
fait enfin une foule de figures différentes q u i, par
la mesure et le mouvement, ressemblent beaucoup
à la. valse.
L e roi et Quatchie-Quofie se firent réciproquement
des présens de rhum et de moutons , et les
,« Plvov i* tX. itTcdtty y^/J-dStc %£0V, il n s er\M
n p v ‘iïiieiv, TTc iv \ s i - p t l u V i^ u s à t K f : v l r y l . » O / iH p . ».
Les Aschantes le font non seulement dans les occasions so-
» lennelles, mais invariablement toutes les fois qu ils se disposent
à boire, et il semblerait qu’il en était de même des Grecs,
d’après ces paroles d’Hécübe à Hector :
« ’ A w * /x s 'v’ , o tp fü X * T O I / / s X i v J s V oîvov s ltix.ee,
’i l s a-veims ¿>11’ ora/rpi i c a i a.KKots aâuvdrçia-i
m Ï T o v tirura, i l -tC «tur o t o’ v » « « i , a ï X-t o nW G * . » Cy»/>.
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