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 1 écarlate, un  jaune  pâ le ,  un  brun  foncé,  un. bleu  
 brillant,  avec  toutes  leurs  nuances  que  présenté  le  
 bouton  de la  fleur depuis qu’il commence à  s’ouvrir,  
 jusqu à l’instant  où  la  fleur  épanouie  est  près de  se  
 dessécher  (i).  La  saison des pluies, mon peu  de connaissance  
 en  botanique,  et  le  défaut  d’inslrumens  
 nécessaires pour examiner  les  parties  les plus  délicates  
 de certaines plantes,  m’empêchent  d’en parler  
 comme je l’aurais désiré.' 
 Le cosa-eosa croît sur un arbre d’environ  dix pieds  
 de hauteur.  Les  fleurs  sont en grappe, mais il est rare  
 d en  voir deux épanouies en même  temps. La corolle  
 est  blanche,  en  forme  de  tube,  mais  fendue  par  le  
 bas  ,  et ayant  vers  le haut une  teinte  de  jaune  et  de  
 cramoisi.  Un  pétale  glutineux'  et  peu  coloré  était  
 fixé  dans la  corolle  ,  et  y  tenait fortement.  Eu  l’en  
 séparant,  je  trouvai que  les deux  anthères  y étaient  
 attachées sans filamens; entre elles était  le style, dont  
 le  stigmate  avait par  derrière un  petit  crochet pour  
 l’attacher  entre  les  deux  anthères  ;  on  emploie  lé  
 sucre  de  celte  plante pour guérir l’inflammation  des  
 veux. 
 L ’Endaagou  (  Cj férus  articulatus  )  paraît  être 
 (1)  «  Les botanistes  remarquent  même  très-fréquemment  
 ces  accidens  de  couleur  dans  les  plantes  venues  en  lieux  
 agrestes.  Je  n’en  citerai  qu’un  exemple  entre  mille. Sur  les  
 rives sauvages du Volga  e t ’du/Samara, Pallas  a  trouvé  l’anémone  
 patens chargé de périanthes tantôt bleus,  tantôt  blancs,  
 tantôt jaunes. » Mirbel,  i re  partie, p. 264. 
 (   S u   )  » 
 une  plante  herbacée;  sa  racine,  qui  est  bulbeuse,  
 passe  pour  être  uu remède contre  les  vers. 
 L ’Edjamba  (  espèce  d'ortie  )  porte  une  multitude  
 de  petites  fleurs  vertes;  sa  feuille  ressemble  à  
 cel].^?' de  l’ortie,  et  fait  naître  des  pustules  sur  la  
 peau. 
 L ’Eninda  Abokie  (  Leea  Sambucina )  est  une  
 plante  umbellifère;  on  en  boit  l’infusion  pour  dissiper  
 les  nausées. 
 Lounkoulankolie  ( Ancilema  Bractéolata)  porte  
 une fleur délicate  couleur de  lilas ;  elle n’a que deux  
 pétales  qui  sé  jettent  en  arrière  pour  découvrir  les  
 autres  parties  de  la  fleur.  Le  moindre  souffle  les  
 détruit.  Les  Nègres  lavent  leurs  enfans.avec  une  
 infusion  de  cette  plante  ,  quand  ils  sont  tardifs  à  
 marcher. 
 L ’Econda Boomba  (probablement  une  nouvelle  
 espèce  de  Bidens  )  est  un  antivénérien  ,  prise  en  
 infusion.  La fleur ressemble à  la  camomille. 
 Le  Scheouaouano  porte une  tige  dont  les feuilles  
 ressemblent  à  celles  du  sainfoin.  On  en  fait une décoction  
 contre les douleurs  rhumatismales. 
 Le  tabac  croit  spontanément;  mais  comme  il  
 peut  avoir  été  importé  dans  l’Empoongona  par  
 les  Portugais,  celui  qui  pousse  dans  l ’Inta  sert  
 mieux  à  prouver  que  cette  plante  est  indigène  en  
 Afrique. 
 Les  Nègres  regardent  différentes  plantes  comme  
 des  fétiches.  La  plus  remarquable  est  l’Iauelly-  
 Ouelly,  l’Aserumbdrou d’Aschantie,  et qui  est  une