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 nebah  èt  de  Berraeou.  Allah  reçut  ordre  de  le  rejoindre  
 avec  son  contingent.  Au  lieu  d’o b é ir,  H  
 envoya un  messager a  Apokou  ,  avant que  celui —  ci  
 passât  la  rivière  de  Bousempra  ,  lui  fit  déclarer  
 son  refus,  et  conseiller  de  ne  pas  chercher  à  traverser  
 son territoire. Apokou  rendit aussitôt compte  
 de  ce message  au  roi  q u i,  suivant  l’usage,  envoya  
 demander  à Allàh  s’il  avait tenu  ce langage.  Celui-ci  
 répondit affirmativement  sans  hésiter,  et  ajouta  que  
 le roi  le traitait  comme un  esclave,  en  le  sommant  
 à chaque  instant de joindre ses  armées;que d’aiileurs  
 il  n’oublierait  jamais  que  Saï  Coudjo  avait  tranché  
 la tête à son grand-père,  et qu’ilcombal trait Apokou,  
 si  ce  capitaine  persistait  à  vouloir  entrer  dans  ses  
 états. 
 Peu  de temps après, Qaumina-Gouma, è tï’un  des  
 fils du  rdi ,  revenant  à  Coumassie  avec  une grande  
 quantité  d’or  qu’ils  avaient  recueillie  pour  rendre  
 les  honneurs  funèbres  à  la mère  du  r o i,  Attah  les  
 arrêta  , leur enleva tout leur  or ,  et les massacra avec  
 leur  suite,  à  l’exception  d’un  seul  homme  qu’il  
 chargea d’aller rapporter au  roi  que  cet  acte  devait  
 le  convaincre qu’il parlait sérieusement,  et qu’il était  
 déterminé à lui  faire la guerre. Apokou reçut aussitôt  
 l ’ordre d’attaquer Attah. Celui-ci était parvenu à faire  
 entrer a ussi dans la ré v ol te Quâ-Saffa tehi qui cherchait  
 depuis longtemps  une  occasion  de  secouer un joug  
 aussi pesant. 
 Lorsqu Apokou  entra'sur  le  territoire  d’Akim , 
 ( ,| fe   ) 
 Attah voulait  l’attaquer sur-le-champ, et au  lever du  
 soleil. Mais Q u â ,  craignant qu’ils ne pussent résister  
 aux  Aschantes  qui  les  surpassaient  dans  la  connaissance  
 de  l ’art militaire,  le pria d’attendre jusqu’à  
 trois  heures ,  parce  que  c ’était  le  moment  auquel  
 leurs ennemis  étaient dans  l’habitude  de  manger  et  
 de dormir; de  plus,  s’ils  avaient  le  dessous,  il leur  
 serait plus facile de se retirer, parce queles Aschantes  
 ne  poursuivaient  jamais  dans  l’obscurité.  Ceux  -  ci  
 furent attaqués  à  l’improviste;  mais  le  combat  n’en  
 fut pas moins acharné  ,  et  il  resta  indécis  jusqu’à  la  
 nuit. Apokou, voyant alors  qu’il avait perdu un grand  
 nombre d’hommes, envoya sur-le  champ un messager  
 aux  habitans  d’Ac cra,  pour  les  sommer  de  venir à  
 son secours  , en qualité  de  vassaux du  roi.  Ils  se rendirent  
 àson appel, et l’ennemi fit aussitôt une retraite  
 précipitée. Les deuxehefs Attah et Quâ se séparèrent  
 dans  leur  fuite  ;  Apokou  poursuivit  le  dernier  qui  
 s’était  réfugié  vers  le  fort  d’Àdda,  et  qui  parvint à  
 lui échapper.  Soupçonnant quelegouverneurdanois  
 avait été de  connivence  avec  lui,  Apokou  le fit prisonnier, 
  et le  força  de rester pendant cinq mois  avec  
 son armée qui  bien tôt après campa  dans le  royaume  
 d’Aquapim. Pendant  ce  temps le  gouverneur danois  
 fut  traité  avec  respect  et  considération  ,  mais  il ne  
 futremis en  liberté  que pour  une  rançon  de  près  de  
 quatre  cents  livres  sterling.  Apokou  reçut  ensuite  
 l ’ordre  de  retourner  à  Coumassie;  je  l’ai  entendu  
 dire qu’il rapporta la  cloche du  fort d’Adda,  comme  
 un  trophée  de  sa  victoire.  ,