
 
        
         
		posés.  Le  roi Saï est encore  jeune,  et il en Voit,  et  il  
 en  remercie  encore Dieu  et son  fétiche.  » 
 Fait  en  présence  de 
 T .  E dw a r d   Bowdic îï*   
 W i l l i a m   H u tc iiiso n . 
 H en r y   T e d l ie . 
 *  '  T 
 Cette lettre ayant  retárdele départ  des messagers  
 jusqu’au  29,  nous  les  chargeâmes  d’une  troisième  
 lettre  pour  le  gouverneur» 
 La  chaleur  était  excessive»  M.  Hulchison  eut un  
 débordement  de  b ile,  et  M.  James  une  rechute de  
 fièvre. Nous jie  pouvions sortir  de notre maison  sans  
 être  accompagné  de quelque  capitaine.  Cependant  
 le  ro i, m’ayant  fait  monter  devant  lui  le  cheval  de  
 son  prender  capitaine  ,  m’accorda  ensuite  la  permission  
 de me promener  à  cheval»  J’en  profitai pour  
 faire le tour de  la v ille ,  à  laquelle je  trouvai environ  
 trois milles  de  circonférence. 
 Le  12  juin,  le  roi  nous  envoya un grand mouton  
 d’Hio pour  l’examiner ;  il avait quatre  pieds  et demi  
 depuis  la  tête  jusqu’à  la  naissance  de  la  queuç  qui  
 était  longue  de  deux  pieds;  il  avait  trois  pieds de  
 hauteur,  et était  couvert de poils  gros  et  longs. 
 L e   17,  il  nous  envoya  un  présent de deux onces  
 d’or  pour  chacun  de  nous,  vingt ackies pour  notre  
 suite,  et dix pour nos interprètes ;  plus,  un  cochon,  
 un  mouton,  et  unë  grande quantité d’oranges et de  
 bananes.  Telle  fut  la manière  dont il  réponditù  la  
 demande  inconsidérée  qui  lui  ayait  été  faite  d’un 
 : w s 
 emprunt  pour  notre  subsistance;  demande  à  la -  
 .quelle  M.  Hutchison,  M.  Tedlie  et  moi/nous  déclarâmes  
 formellement  que  nous  n’avions  pris  aucune  
 part. Rien ne pouvait être plus injurieux à notre  
 dignité. 
 Le  18,  M.  Tedlie  s’étant hasardé à faire  une pro--  
 menade  hors de  la  ville,  fut  arrêté par un capitaine  
 qui  avait une centaine d’hommes à  sa  suite,  et qui le  
 retint dans  sa  maison  jusqu’à  ce  qu’il  eût  envoyé un  
 message  au  roi.  Ce  prince  ordonna  que  M.  Tedlie  
 fût amené en sa présence,  et  lui  demanda  s’il  avait,  
 dans  sa  poche,  sa  petite  boîte,  voulant désigner  sa  
 boussole/voyant  qu’il  ne  l’avait  pas,  il  affecta  de  
 réprimander  sévèrement  le  capitaine,  pour  avoir  
 supposé  que  quelqu’un  de  nous  voulût  s’enfuir,  
 tandis que  le roi  était notre ami.  D ’après cette aventure, 
   nous  sortîmes très-rarement. 
 Divers  présens  nous  étaient  faits  assez  fréquemment. 
   Apokou,  l’un  des quatre  personnages les plus  
 importans du royaume, nous avait envoyé, le 3o mai,  
 trente ackies  d or et des fruits.  Le 9 juin ,  Je  roi nous  
 envoya  deux  moutons,  et  son  neveu  un  troisième.’  
 Le  2 l ,  Quatchie  Quofie  nous  envoya  onze  ackies  
 d’or;  le  26,  nous  en  reçûmes  dix  d’un  capitaine  
 nommé  Ooussa  Cudjo,  et  la même  somme  de  Jes-;  
 sinting,  avec  un  mouton  et  des  bananes;  le  28,  
 le  roi nous  envoya  une grande  quantité  de  bananes  
 et  d’oranges. 
 Le même  jour,  Apokou,  ayant  appris  la mort de  
 la soeur  de  sa mère,  tua un  esclave  en son  honneur,