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étaient contraires et Les intrigues qu’on nous oppo-
L e roi nous envoya chercher presque aussitôt. IL
n’avait près de lui que ses conseillers privés : la
vue de la chambre obscure et de nos înstrumens
parut lui faire grand plaisir. Il nous dit_« que les*
Anglais savaient plus de choses que les Hollandais
et les Danois, et que les hommes noirs ne savaient
rien. I l nous Ordonna alors de renvoyer notre suite,,
nous dit qu’il verrait une autre fois le télescqpe sur
un terrain qui offrirait une vue plus étendue, mais-
qu’en ce moment il avait à nous parler. Alors il,
pria M. James de lui expliquer deux notes qu il liu
Montra, et qui lui avaient été écrites par le g o u verneur
en chef, à la requête d’Amouney, roi dAn-
namabou e td ’Adokou, chef des Braffoes; ils abandonnaient
à S a ï, roi d’Aschantie , quatre ackies g
par mois delà paie qu’ilsrecevaient de la compagnie,
le priant de les recevoir comme un gage de leur
soumission, et pour obtenir la lin
L ’opinion qui parut dominer sur-le-champ dans
l’esprit du roi, fut que cette proposition partait du
gouverneur lui-même, ou du moins était laite a sou
L tig a tio n . Sa figure changea tout-a-coup, ses con-
( i \ T o u s les paieraens, eu Asclianlie, se font en o r , qu on
J e chaque fois qu’on paie ovfqu’on r e ç o i t . L once vaut environ
q6.fr. E lle se divise en i6acV.es, dont chacun par eon-
' fi fr • six tokour valent .équent représente 6 f r . , « toko un ack.e: 2 onces
4 ackies se nomment un beuda , et a onces o a«,
riguin.
seillers devinrent furieux, l’impatience brillait dans
leurs regards, et l’inquiétude s’empara de nous.
«Dites aux blancs, » cria le roi à son interprète,
« qu’ils me firent hier grand plaisir, que j’étais
charmé d’espérer que nous deviendrions amis; mais
aujourd’hui je vois qu’ils viennent pour couvrir
Paon front de honte : c’est plus que je ne puis
supporter. Les Anglais savent qu’avec ma poudre
et mes balles, je chassai les .Fautes jusque sous
leurs forts; que, mon sabre s’étant levé sur eux, ils
périrent tous, et par conséquent la paie que le fort
leur accordait m’appartient aujourd’hui. Je puis
faire pour les Anglais tout autant que les Fantes ;
ils le savent bien. Ils savent que je n’ai qu’à envoyer
un capitaine pour me rapporter les têtes de
tous les Fantes. Ces blancs me trompent. Ils veu-r
lent faire une dupe du roi des Aschantes* Ils pré-
tendeul être mes amis, et ils se joignent aux Fautes
pour.me tromper, pour couvrir mon front de honte !
Cela me lire .tout le sang du coeur. » Ce discours
nous fut rapporté par l ’interprète avec des gestes
et un ton de violence qui annonçaient presque autant
de colère que le roi en avait montré en parlant.
L ’irritation se communiqua à tout le cercle , et l’assemblée
devint presque tumultueuse.
Cet événement était inévitable; c ’était une des
difficultés que nous avions prévues. C ’était un échee,
mais non une défaite. Ici commença notre mésintelligence
avec M. James. Nous déclarâmes tous
qi/il avait manqué de présence d’esprit dans un