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Mais je ne puis l ’aimer,
Il faut que j ’écoute mon amant:
tJN HOMME.
Ma femme ne me plaît point ;
Je suis las d’elle :
J’en choisirai une autre
Qui est fort jolie.
liA. F EM M E .
Mon amant me tente par de douces paroles}
Mais mon mari me traite toujours bien :
Ainsi donc je dois l’aimer
Et lu i rester fidèle.,
l ’ h o m m e .
Jeune fille, vous êtes plus jolie que ma femme;
Mais je ne puis vous donner ce nom :
Une femme ne veut plaire qu’à son mari;
Quand je vous quitte, vous cherchez à plaire à d’autres.
Il est impossible de lire cette chanson sans se rappeler
la charmante Ode d’Horace : Donec gratus
eram tibi.{ Liv. 3 , Ode ix. )
Maladies et Remèdes.
C e qui a rapport à ia botanique , à la médecine et
à la chirurgie, était le seul objet dont je ne fusse pas
chargé: Ce soin regardait M. Henri T ed lie , aide-
chirurgien, q u i, comme on T a vu ,' faisait partie «
de l’ambassade. C ’est donc à lui qu’on est redevable
de ce qu’on va lire dans ce chapitre, et je le laisserai
parler lui-même. Sa mort, que j’ai apprise depuis
mon retour en Angleterre, a mêle des regrets bien
sincères au souvenir de mon séjour avec lui en
Aschantie. Ses vertus sociales, sestalens, son esprit
actif, rendent cette perte aussi fâcheuse pour la
société que douloureuse pour moi. Ilavait beaucoup
souffert, a Goùmassie, d’une dysenterie intermittente.
Je in étais flatté qu’il en guérirait au Cap-
Corse ; Dieu en ordonna autrement, M. Tedlie
mourut à l’âge de vingt-sept ans. Durant notre séjour
en Aschantie, il donna des soins aux habitans avec
une patience dont peu de gens auraient été capables;
se relevant la nuit, même quand il était malade. L ’importance
des cures qu’il effectua ne fut pas inutile
pour nous concilier les esprits, et contribua ainsi
au succès de notre entreprise.