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 Climat,population,  revenus,  v ille ,  marché,  etc, 
 J e n ¿i que peu  de  remarques  à  faire  sur  le  climat  
 de  l Aschantie. Pendant  les  deux  prenderá  mois  de  
 notre  séjour  dans  lé  pays,  q’est-à-dire  en mai et  en  
 ju in ,  il  plut  environ.le  tiers  du  temps  et près  de là  
 moitié  pendant les  mois  de juillet et d’ao.ût. Souvent  
 un  vent  impétueux  du  sud-ouest  amenait  de  viq-  
 lens  orages immédiatement  après  le  coucher du  soleil. 
   Les  plus  fortes  pluies  tombèrent  de, la  fin  de  
 septembre  au. commencement  de  novembre  ;  elles  
 étaient même  infiniment plus abondantes que  sur  la  
 côte  (1). J’ai entendu  fréquemment  décrire les terribles  
 efíels de l ’Harmatan.  L ’Aschantie  étant un  pays 
 élevé,  la  température de l ’air est généralement moins 
 chaude  à  Coumassie  qu’au  fort  du  Cap-Corse,  De  
 quatre àsixheures  du malin,  ouyressentait un  froid 
 (*)  Au Cap-Corse, en  i 8i5 , dans  la saison  des  pluies,  c’estr  
 à-dire  depuis  le  mois  de  mai  jusqu’au  mois  d’aout,  il  n’en  
 tomba presque point. En  1816,  les  pluies  furent abondantes :  
 a  leur suite  il  n’y   eut  pas  de  brouillards;  en  1817,  peu  de  
 pluie, mais une  suite  continuelle de légers  brouillards.  Il  pa-.  
 yait,  suivant  le  rapport  des Nègres,  que,  depuis  quelques  années, 
   la  température de  ce  pays  éprouve  des  variations  ai\ssj  
 Inexplicables que  celle  de  l’Europe. 
 (  ^ 27  ):  •  A  ' 
 piquant} que l’on n’éprouve pas  sur la cote. Malheureusement  
 ,  comme on l’a vu dansmà relation,  notrte  
 thermomètre  se cassa  en  route,  et nous n avions pas  
 de baromètre  pour mesurer la haütéur du  terrain. 
 Je  ne  puis  calculer  la  population  du  royaume  
 d’Âscbantie  que  par  sa  force  militaire,  dont  voici  
 l ’évaluation la plus modérée que  j’ai recueillie. 
 District de Coumassie  ( s’étendant  jusqu’à la  fronlière  
 du  nord ).  . . .   ...  i .  . . . . , . . . . .   6o¿ooo 
 Douabin  . .   ....  .  . . . . . . . . . . . . .   55,000 
 Marmpon  ,  i 5,ooo 
 S o u ta .  ,  .  .  .  . .............  1 5,ooo 
 Kokoufou  .  î ... ■  . .   .  i . .  . . . . . i5,ooo 
 Becqua. . .   . . . . . . . . . . . . . . . , . .   12,000 
 Adiabin  ( entre  Coumasâfè  et  le  
 lac )  . . . . . . . . . . . . .   .  .  . .j. . . . . 
 Aphouagouiâsi.  .    .......................   10,000 
 Daniasi ( au  sud  de Goumassie )..-,  8,000 
 Kountarassie ( sur le  lac )  . . . . . .   8,000 
 Gamassie.  . . .   . . . . . . . . . . . . . . . .   „  8¡ooo 
 Amafou. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .   6,000 
 192,000.  . , 
 Cette  évaluation  paraîtrait  exagérée,  si  l’on  ne  ‘  
 se  rappelait  que  ces  forces  forment  probablement  
 le  cinquième  de  la  population  entière.  Le  peuple  
 romain,  lorsqu’il était essentiellement  guerrier,  le -  f  
 vait  des  armées  aussi  nombreuses  en  proportion  de  
 )a  population.  Les Aschantes  sont de même une na