puni de mort (1). Quiconque tue l’esclave d’un
autre en doit payer la valeur. Un grand qui lue son
égal obtient généralement de se donner lui-mêine
la mort ; s’il tue un inférieur , il en est quitte pour
une amende équivalente à sept esclaves qu’il paye
à la famille (a).
(1) Dans le royaume d’Amanahea ou d’Apollouia ,1e dixième
enfant est toujours enterré vivant.
(2) Quiconque commet un homicide involontaire en Alianta,
paye cinq onces d’or a la famille , et acquitte les frais des
funérailles. En cas de meurtre, l’amende est de vingt onces
d’or et d’un esclaye , ou bien le meurtrier et sa famille deviennent
les esclaves de la famille du défunt. Quiconque se
dévoue au fétiche sur la tête d’un autre , doit être racheté par
celui-ci; Si quelqu’un se lue en jurant parla tête d’un individu
quelconque, celui-ci doit se tuer aussi, ou payer vingt onces
d’or à la famille. En Fantje , la somme n’est pas déterminée ,
mais est toujours très-considérable. C’est un expédient auquel
on a souvent recours, lorsqu’on ne peut trouver d’autres
moyens de se venger.
AuCap-Corse, Adoumissa, femme à teint cuivré e t d’une
beauté extraordinaire , était courtisée par un grand nombre
d’amans, et les. rebutait tous. L ’un d’eux, au désespoir, se
tua, en jurant par la tête de sa maîtresse, tout près de sa maison.
.La famille du défunt demanda satisfaction. Pour épar-r
gner à ses parens un procès ruineux, Adoumissa résolut de se
tuer en expiation. En conséquence elle assembla ses amis et
ses parens, qiii vinrent de différentes parties du royaume pour
assister à celte triste cérémonie, s’assit au milieu d’eux richement
vêtue, et se tua en leur présence avec des balles d or.
Après que le corps eut été exposé, avec beaucoup de pompe,
il fut ênseveli.avec uue grande quantité d’or et de vêtemens.
( m y
_! Quiconque intente une accusation frivole contre
quelqu’un , doit donner une fête à la famille et aux
amis de l’accusé.
Quiconque brise un grain d’aggry dans une querelle,
doit payer sept esclaves à celui à qui il appartient.
Pour les vols de peu d’importance, le coupable
est généralement exposé dans différens quartiers
de la ville , pendant qu’on publie son crime. Les
vols plus graves ne peuvent être punis que par les
parens du coupable, quisont obligés de dédommager
l'accusateur, et qui punissent ou non le criminel,
suivant qu’ils le jugent à propos. Ils peuvent même
le mettre à mort, si le cas est très-grave ou si le
crime est réitéré,
Quiconque cohabite avec une femme hors de la
maison ou dans les bois, devient avec elle esclave
de la première personne qui les découvre; mais ils
peuvent, être rachetés par leurs familles.
Il est défendu, et c’était aussi une défense dé
Lycurgue de louer la beauté de l ’épouse d’on autre
homme , attendu que c ’est implicitement la séduire.
Un capitaine donne ordinairement un pengmn à
la famille dans laquelle il prend une épouse; et un
pauvre homme, deux ackies. Les dommages pour
séduction , dans le premier cas , sont de dix péri-
Tout le monde fait encore l’éloge de la belle Adoumissa et
l ’étoffe qu’elle préférait porte encore son nom dans le pays.