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 roi.  Ceux  qui  raccompagnaient  prirent  la  fuite  en  
 désordre, et abandonnèrent leurs bagages où se trouvèrent  
 toutes  les marques  de  la  dignité  royale  dé  
 Çhébou  qu’on  expédia  aussi au  roi.  Cette  conduite  
 produisit l’effet que le  gouverneur en  attendait.  Elle  
 donna  au  roi une opinion  favorable  des Anglais, lui  
 inspira des dispositions amicales pour le gouverneur,  
 et  diminua  le  désir  qu’il  avait  conçu  de  se  venger  
 de là  perte que son armée  avoit  éprouvée  le  i 5 , lors  
 de l’attaque du fort.  Il  avait  d’abord formé  le projet  
 de  s’en  rendre  maître par  assaut,  et  son plan n’était  
 pas  mal  conçu.  IÍ  devait  faire  marcher  contre  le  
 fort  six mille  hommes  d’élite -,  la moitié  devait  en-*  
 tretenir un  feu  continuel,  tandis  que  l’autre moitié,  
 s’avànçant  jusque  sous  les  murs,  y   aurait  pratiqué  
 une mine pour en  faire  sauter  une  partie,  et profiter  
 du moment de confusion, occasionné par l’explosion,  
 pour  s’introduire  dans  la  place  et  s’en  emparer. La  
 sage  politique  du  gouverneur  en  chef  fit  renoncer  
 le  roi  à  ce  projet.  La  remise  de  Chébou  entre  ses  
 mains,la demande de  ta paix, qui  lui  fut  faite,  appai-  
 sèrent  son  ressentiment  et  le  portèrent  à  adopter  
 des mesures  pacifiques. 
 CHAPITRE  X . 
 Traduction  d’un manuscrit  où  se  trouve  décrite  la  mort  de 
 Mungo Park. 
 ( L a  traduction  d e c e   manuscrit,  écrit  en  arabe  
 corrompu,  a  été  faite  par M. Salamé,  interprète  du  
 roi d’Angleterre pour les langues orientales. M. Jackson  
 et  sir William Ouseley  l’ont  aussi  traduit.  On  
 verra dans  les  notes  en  quoi  leurs versions  diffèrent  
 de  celle  de  M.  Salamé). 
 «  Au  nom  de  Dieu,  clément  et  miséricordieux.  « 
 «  Cette  déclaration  vient  de  la  ville  appelée  
 Yaud  (i)  dans  le  pays  de Kossa  (2).  Nous  certifions  
 ce  qui  suit*  N"ous  ne  vîmes jamais la riviere  nommée  
 Koudd  (5)  et  n’en  entendîmes  jamais parler  ;  mais 
 (1)  Sir William  Ouseley  lit yaur  ou  yaour;  M.  Jackson,  
 Iaoura. 
 (2)  M.  Jackson  lit  housa;  sir William,  housa  ou  haousa  
 Cette  dernière  prononciation  est  celle  des  Mores;  mais  les  
 Nègres  prononcent  invariablement  houssa. 
 (3)  Il  est  singulier  que  le  Quolla  soit  appelé  ici Koudd ou 
 Koada;  je  présume  que  la  mauvaise  écriture  ou l’ignorance 
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