détachement du corps d’Appia-Nanou,près d’Esse-
couma; et aussitôt Appia, auliçu daller se joindre
à Amanqua,comme lesdeux capitaines l’avaient concerté
ensemble, revint à Coumassie, où il fut reçu
froidement; mais ce ne fut que le 12 juillet 1817 qu’il
fut accusé, comme on l’a vu dans la relation du
voyage.
Telle fut la fin de l ’un des deux chefs dont le roi
d Aschantie avait demandé la tête. L ’autre ne tarda
pas à partager le même sort. Adou-Dariqua, frère
de Quâ-Saffatchi , vint trouver les Aschantes et promit
de le livrer entre leurs mains, parce qu’il était
las, disait-il, de voir son frère errer en vagabond de
pays en pays. Un petit nombre d’Aschantes l’accompagnèrent.
Lorsqu’il arriva prèsde l’endroit où Quâ
était caché, il les plaça en embuscade, ets’avança seul
pour lui parler. Il s’assit auprès de lui, lui fit des
remontrances, et finit par lui conseiller de se donner
la mort; mais Quâ ne le voulut pas, et dit,qu’il espérait
lasser la patience du roi qui était si acharné à le
poursuivre. A ces mots, Adou se leva, et les Aschantes
firent aussitôt feu sur Quâ, qui tomba quatre fois et
quatre fois se releva en s’écriant que son frère était
son meurtrier. Son corps fut transporté à Accra, et
sa tête envoyée à Coumassie; elle est suspendue maintenant
dans un desquartiers de celte ville. Amanqua
reprit le chemin de Coumassie, où il arriva environ
six mois avant l’ambassade.
Les habitans d’Aovin, pour prévenir les vues ambitieuses
du gouvernement d’Aschantie, envoyèrent
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dernièrement une ambassade pour offrir leurs services
et un tribut; mais le montant du tribut n’a pas
encore été déterminé.
Le roi avâit envoyé demander au souverain de
Buntauko son trône qui était richement plaqué en or.
Celui-ci n’osa pas le refuser. Sa soeur, femme d ’une résolution
et d’un courage au-dessus de son sexe, et qni
était lame du gouvernement, se trouvait alors]absente.
A son retour, elle réprimanda sévèrement son
frère, et fit construire aussitôt un trône d’or massif
à la place de celui qui avait été si ignominieusement
livré. Le roi d’Aschantie ayant encore, en vertu,
du droit du plus fort, envoyé demander ce trône,
avec un grand ornement d’o r , de la forme d’un
éléphant, qui ayait été trouvé dans des ruines,
la soeur reçut les ambassadeurs^ leur déclara que
leur roi n’aurait ni l ’un ni l’autre;. puis;ajouta, avec
plus d énergie que de délicatesse, qu’elle et son frère
devraient changer de sexe, parce que, si elle était
roi, elle saurait se faire respecter, et combattrait
jusqu à la dernière extrémité plutôt que de se voir
dépouiller ainsi. Le roi d’Àschantie lui envoya dire
qn elle était digne d’être soeur d’un roi, et qu’il lui
donnait un an pour se préparer à la guerre. Cependant
plusieurs ambassades furent envoyées à Coumassie
pour nouer une négociation ; il en vint deux
pendant noire séjour;, la dernière, disait-on, était
chargée d offrir 4oo bendas (76,800 fr.) Mais le conseil
aristocratique montra de l’obstination, et représenta
au roi que les autres états tributaires le njépri