lies poussent à 1 ombre dans les champs qui ont
été cultivés; le pissenlit est très - commun au
nord de Coumâssie. Gn y voit aussi beaucoup de ces
petits fruits rouges qui, mâchés sans être avalés, ont,
suivant le récit de Desmarchais, la propriété d’adoucir
ce qu on peut mettre après eux, dans la
bouche, de plus aigre et de plus amer ( i). Il y a
beaucoup de figuiers sauvages; mais les habitans
n en font aucun usage. Les cotonniers sont
très-abondans, mais peu cultivés. Le seul usage
qu ôn fasse du duvet du polon ou fromager, est
pour bourrer des coussins et des oreillers (2). Le
tabac croit dans l Inta et le Dagoumba ; on l’appelle
toah. Les habitans de ces contrées, qui se trouvaient
à Coumassie le reconnurent dans un ouvrage, de
botanique. On fait d abord sécher les feuilles au
soleil, et, après les avoir bien frottées entreles mains,
on les mele avec de 1 eau et l on en formé des masSes
ovales.
Les lions sont nombreux sur les frontières du nord
(1) Voyage du chevalier Desmarchais, T . I I , p. 255.
(2) Fromager à cinq étamines, Bombaxpentandrum (Linn.),
arbre commun dans les deux Indes et en Afrique, qui a de
trente à quatre - vingts pieds de hauteur. Son fruit a la forme
d un concombre rétréci par le bas. Le duvet qui entoure les
semences est très—ressemblant au coton. Généralement, on ne
file pas ce duvet. Cependant Desmarchais vit une pièce de
drap qu un directeur anglais, à la cote d’Afrique, avait fait
faire. Il s allume très-aisément : c’est pourquoi on en met
dans les boîtes à faire du feu, et on le fait entrer dans la préparation
des feux d’artifice.
( m )
de l’Iuta; les élépbans ne le sont pas moins dans le
royaume de Kong; il y en a aussi en Aschantie,
ainsi que des sangliers, des hiènes, des vaches, des
moutons, des chèvres,, des daims, desantilqpes, des
chiens ressemblant assez aux chiens danois, dés chats,
desgenettes, des pangolins, des alligators, etc., etc.
L e rhinocéros' se trouve dans le Boroum, et l ’hippopotame
dans la rivière d’Odirrie.
Les Aschantes disent qu’un animaL appelé stssah
ou sis sir rie, attaque tous les autres, quel que soit
leur.grosseur. Les Fantes, qui n’en avaient jamais v u ,
s’en étaient formé une idée terrible , d’après ce
qu’ils en avaient entendu dire. Je doute néanmoins
qu’il soit aussiredoutablequ’on le prétend pour tous
les autres ailimaux; car j’en vis une peau qui n’avait
pas plus de trois pieds de longueur ; elle ressemblait
à celle d’un sanglier ; les Nègres disent que cet animal
tientle milieu entre le cochon et la chèvre.
Il est extraordinaire que le gnou , qui se trouve
derrière le cap de Bonne-Esperance , soit connu en
Inta sous le -même nom(v). Quand on veut qu’un lit
ne consiste pas simplement dans un tas de coussins,
on cloue une peau de gnou à un grand châssis de bois
qu’on pose srir des pieds un peu élevés au-dessus .de
terre, et on la tend à,peu près comme un lit de
sangle.
Les habitans de la frontière du côté de l’est me
(j.) k C’est probablement lui qui a donné lieu au catoble-
pas. Voyez Pline, lib. 8, c. 32 ; etÆlien, lib. 7, c. 5 . » —
Cuvier.— Le gnou regarde presque toujours en bas.