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 mission.  À   présent  que  la nature des prétentions  dû  
 roi m’a  été  expliquée d’une manière  satisfaisante,  je  
 n’hésite  point  à  faire  ce  qu’il  désire,  et  je  le  fais  
 d’autant plus  volontiers,  que je  sais  que son  autorité  
 ne  peut  que  contribuer  puissamment  au  maintien  
 du bon ordre, 
 «  J’espère que  le roi trouvera dans cette  conduite  
 une preuve de mes sentimens d’amitié pour  lui. Vous  
 aurez  soin  de  l ’assurer  que mon  plus  ardent  désir  
 est de.cultiver la sienne,  ce  qui  nous sera d’une  utilité  
 réciproque.  Pour resserrer d’autant plus les liens  
 de.cette  union,  je  désire  vivement  qu’il  permette  à  
 M.  Hutchison  de  résider  dans  sa  capitale.  Ce  sera  
 le  moven d ’empêcher  qu’il  ne  soit  jamais  porté  at-  
 teinte'à la bonne intelligence qui sera,  j’espère,  avant  
 votre départ,  solidement établie  entre nous. 
 «  Je  ne  vois  aucun  inconvénient  à  ce  que  vous  
 reveniez  par  le  Ouarsâ;  mais je  crains  que  l’entreprise  
 de  revenir  à  pied  ne  soit  trop  fatigante  pour  
 vous.  Les porteurs de hamacs se  sont  obligés  à  vous  
 conduire  et  à  vous ramener  :  l’augmentation  de  dépense  
 ne  consiste  donc  qu’en  leur  nourriture.  Au  
 surplus,  je  vous  laisse  le maître  de les garder  ou  de  
 les  renvoyer. 
 «  Quant  à  l’interprète  d’Accra  qui  vous  est  si  
 utile,  et qui  est  le  seul dont  vous  puissiez  vous serv 
 ir ,  vous  le  garderez jusqu’à  votre retour. 
 «  Je  vous envoie  par le  messager du  roi quarante  
 onces  d’or  pour  payer  vos  dépenses.  S i  le  roi 
 vous  a  fait  quelques avances,  vous les lui  rembourserez. 
 «  Je vous envoie,  comme  vous me le  demandez,  
 un  parasol  en  soie  verte  et  un  poignard  pour  le  
 neveu  favori du  roi.  J’y  joins  quelques présens  pour  
 le  premier  capitaine  et  pour  les  principaux  Mores  
 dont il est. important de tâcher d-e gagner l’amitié. 
 <*H Quamina,  capitaine  aschante  à  Abrah,  refuse  
 de  laisser  passer les  lettres  dont je  puis  charger  des  
 commerçans  aschantes,  sous prétexte  qu’en  le permettant, 
   il encourrait la  disgrâce du roi qui s’attend  
 que  j’emploierai  des  messagers  pour  porter  mes  
 lettres  dans  sa  capitale. 11 y a peu de temps,  il  retint  
 à  Abrah  un  commerçant  à  qui  j’avais  donné  une  
 lettre,  et  me  la  renvoya. La nécessité d’envoyer  des  
 exprès  à  chaque  occasion  causerait  une  dépense  
 considérable  et  tout-à-fait inutile, puisqu’on .a presque  
 tous  les  jours  le  moyen  de  faire  passer  des  dépêches  
 par les  commercans  d’Aschantie qui partent  
 d’ici.  J’espère que  les représentations que vous ferez  
 au  roi  à  ce  sujet  le  détermineront  à  révoquer  ses  
 ordres,  s’il  est vrai qu’il  en ait  donné. 
 «  Je  suis,/ 
 Monsieur, 
 Votre très-0 obéissant serviteur, 
 John  Hope  Sm ith .  » 
 Le  gouverneur  avait  aussi  écrit  une  lettre  au  r o i  
 Après  lui  avoir  exprimé  tout  le prix  qu’il  attachait