sont pas du sang royal; tandis qu’ils en sont nécessairement,
lors même que les jeunes princesses de
la famille royale trompent leurs maris.
SaïApokou acheva la construction de Coumassie,
et eut quelques relations amicales avec le roi de Da-
homé; mais elles cessèrent bientôt, et ne serenou-
vellèrent plus. Monarque despotique, le roi de Da-
homé craignait sans doute de fournir à ses sujets
1 occasion d apprendre qu’ils ne jouissaient pas d’autant
de liberté que les Aschantes,
ï , nom de famille de la dynastie actuelle, est
commun à plusieurs des parens du roi. Innana est
.aussi le surnom des rois de Dagooraba,
Apokon ayant envahi le royaume de Gaman,
À b o , qui en était ro i, se réfugia dans le pays de
Kong, où l ’armée aschante le poursuivit. Le roi
de K ong, pour préserver ses états des malheurs de la
guerre, eut 1 adresse d’engager Abo à aller combattre
ses ennemis sur lés frontières. Celui-ci essuya
une défaite complète, et il acheta la paix en offrant
des sommes considérables en or aux diffërens chefs,
et en consentant à payer un tribut annuel. Apoltou
soumit ensuite leT a k im a , etforea ses habitans à se
réfugier dans le Gomaoua. Les habit-ans d’Akim
avaient enlevé par ruse à ceux d’Accra la paye accordée
à ces derniers par les Anglais, les Danois et
les Hollandais; mais ils furent obligés de les abandonner
à leur tour aux Aschantes , leurs vainqueurs.
Les Aschantes ne bornèrent pas là le cours de-leurs
exploits. Ayant sommé inutilement les. habitans du
Dagoumba, royaume voisin, de leur payer tribut,
ilsleur déclarèrent la guerre etles mirent en déroute.
Le roi de Dagoumba, voyant qu’il avait compté vainement
sur la population plus nombreuse de son
pays, car l’esprit militaire des Aschantes leur assurait
l ’avantage sur ses sujets plus enclins au commercent
d’ailleurs dépourvus d’armes fou àopposer à colles
de leurs ennemis ( i ) , demanda prudemment la paix ,
avant qu’une défaite décisive lui ôtât tout espoir
d’obtenir des conditions honorables- En e ffe t, le$
Aschantes sachant qu’il lui restait encore des ressources,
et voulant consolider leur royaume nais^-
sant , aimèrent mieux se d’attacher en qualité de
prince, tributaire, que d’épuiser leurs, forces pour
le subjuguer. Quant au roi de Dagoumba > la légère
diminution de dignité personnelle qu’il pouvait
éprouver était compensée à ses yeux par le triom phe
que sa politique obtenait. Pour un tribut peu
considérable, il établit avec ce peuple voisin des
relations commerciales qui lui étaient avantageuses
sous tous les rapports ; il avait d’ailleurs acquis beau-
(i) Les armes à feu sont inconnues à toutes les nations au
(sud du Niger que le sçhérif a visitées; il eu donne pour Raison
que les rois des pays voisins dp la côte, persuadés qu’ils perdraient
leur indépendance si ces formidables instrumens de
guerre tombaient jaruais dans la possession des états de^l’intérieur
, qui sont plus peuplés que les leurs, ont strictement
défendu, e t , par la sagesse de leurs mesures, ont en effet
empêché que cette dangereuse marchandise fut jamais transportée
au-dpl^ des limites de leurs états..(Lucas),
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